de lelyonnais » Lun 24 Juin 2013 18:32
Ainsi la question des reports de voix, traditionnellement difficile lorsque le FN est en duel au second tour, devient particulièrement complexe depuis la législative de l'Oise. J'ai quand même nettement le sentiment que les lignes politiques habituelles sont désormais brouillées lorsque le FN est en piste pour un duel au second tour. Cela a commencé avec les cantonales de 2011 mais s'intensifie nettement à l'occasion de ces partielles.
Je ne sais pas si des sondages post-electoraux seront effectués. Ils seraient pourtant instructifs et aideraient les partis de gauche et de droite à définir une stratégie face au FN.
Pour revenir à la partielle de Villeneuve, malgré une hausse de la participation, il y a probablement eu un fort chassé-croisé entre votants du 1er tour qui se sont abstenus au second tour et vice-versa. L'examen des listes électorales, s'il a lieu, nous donnera la réponse.
Quant aux reports : pour l'UMP, qui avait son candidat aux deux tours, la question de l'évaporation vers le FN ne se pose pas, sauf de manière très résiduelle.
Pour la gauche, elle se pose. Certaines analyses ci-dessus sont pertinentes. Les thématiques du FN version Marine peuvent recouper les thématiques d'une partie de la gauche : en particulier l'anti-mondialisation et l'hostilité à l'Europe (déjà lors du referendum de 2005, faut-il le rappeller, les "NON" ont été majoritaires car voix FN et aile gauche du PS + FDG se sont mêlées). Hollande a annoncé qu'il allait tirer les enseignements de ce scrutin. S'il veut préserver sa base électorale il doit prendre en considération ce phénomène, assez neuf, de porosité entre une partie de la gauche et le FN. Pour la droite, cette question est également posée, et ce depuis 30 ans maintenant (1983/84). Or je constate qu'une ligne clairement affichée à droite (Sarkozy 2007, et également Sarkozy en MARS 2012 -qui était passé en tête des sondages du 1er tour-, avant qu'il ne se recentre en avril, ce qui lui a couté la première place (cf l'évolution des sondages à l'époque) permet d'endiguer la progression du FN.
Ce qui est sûr, c'est que l'affaire Cahuzac, au delà de l'aspect judiciaire, provoque une autre crise, politique celle-là , révélée par le résultat de cetet élection partielle.