La réforme des retraites

[marc joseph]

Jean Philippe a dit : " Il faudrait à Marseille refaire l'expérience car le rapport y est souvent de 1 à 10."
j' ai participé à toutes les manifestations Marseillaises et j' ai retenu un comparateur interessant pour tous :
lorsque l' OM a été champion de France et a défilé en ville , tout le monde s'est accordé sur le chiffre de 70000 personnes , aussi bien la police que les médias et autres politiques
là aussi j'étais présent pour que mon fils voie les joueurs défiler sur le vieux port et je suis certain à 100 % qu' il y avait autant de monde aux défilés que pour l' OM !
Pour le précédent succès olympien , on avait comptabilisé 15000 personnes , soit légèrement moins que pour les manif ( entre 18000 et 23000 ) et là aussi s'il y avait vraiment 15000 supporters pour la victoire en coupe de la Ligue , alors nous étions largement plus nombreux pour les manifs !

[Jean-Philippe]

Selon une enquête d'opinion, 65% des Français désapprouvent l'intransigeance du chef de l'Etat face à la mobilisation. Ils sont même près de huit sur dix à appeller le gouvernement au dialogue avec les syndicats.

A Deauville, mardi, Nicolas Sarkozy a été clair : pas question pour le gouvernement de plier face à la radicalisation de la mobilisation contre la réforme des retraites. Lançant un «appel à la responsabilité de l'ensemble des acteurs pour que les choses ne franchissent pas certaines limites», le chef de l'Etat a rappelé que son «devoir» est de «prévoir le financement des retraites». Intransigeant, Nicolas Sarkozy compte donc mener à bien sa réforme le plus rapidement possible et ferme la porte à toute nouvelle négociation.

Une méthode désapprouvée par une majorité de Français selon un sondage Viavoice pour Libération* paru mercredi : quelque 65% des sondés réprouvent la fermeté du chef de l'Etat face aux grèves, 32% étant d'un avis contraire. Et 79% des personnes interrogées contre 18% se disent favorables à une reprise des négociations avec les syndicats. Si seuls 43% des Français militent pour un retrait complet du projet de loi, une modification partielle du texte recueille 61% d'opinions favorables. Un maintien du projet en l'état n'est plébiscité que par 30% des sondés. Plus globalement, les deux-tiers des Français (67%) approuvent les grèves et manifestations.

Conséquences possibles en 2012

Dans un autre sondage, réalisé par l'institut BVA pour Les Echos et France Info**, les Français se disent également largement favorables (59%) à ce que les syndicats poursuivent leur mouvement contre le projet de loi sur les retraites après le vote du Sénat cette semaine, 40% y étant opposés. Et alors que le chef de l'Etat prépare déjà de nouvelles mutations - le plan sur la dépendance, l'harmonisation fiscale avec l'Allemagne… - une nette majorité de Français (62%) souhaitent que Nicolas Sarkozy fasse une pause dans la conduite de ses réformes l'année prochaine

http://www.lefigaro.fr/politique/2010/10/20/01002-20101020ARTFIG00324-nicolas-sarkozy-reste-ferme-malgre-les-mauvais-sondages.php

[Jean-Philippe]

Du nouveau depuis aujourd'hui avec le début des consultations pour une réforme des retraites qui devrait voir syndicats, gouvernement et autres acteurs discuter (et se disputer) durant les prochains mois. Les nouveaux dirigeants de la CGT, de la CFDT et du Medef, de même que ceux de la CFE-CGC et de l'UPA (artisans), y feront leurs premières armes.

Il ne s'agit pas de prendre des mesures à la va-vite pendant l'été, mais de faire un texte qui traite de tout. On ne va pas refaire une réforme dans trois ans", assure un proche de François Hollande.
[...]
Une commission, présidée par l'ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, Yannick Moreau, devrait remettre une liste de scénarios de réformes possibles début juin et venir ensuite les défendre devant les partenaires sociaux.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/05/12/retraites-les-enjeux-d-une-reforme-explosive_3175897_823448.html

Parmi les pistes évoquées, une possible extension de la désindexation des pensions de l'inflation (qui a été adoptée en mars par les partenaires sociaux pour les retraites complémentaires du privé), mais aussi un nouveau relèvement de l'âge minimum légal de départ (on parle de 44 ans en 2035).

Avec ce genre de réformes, il va être difficile pour Hollande de redresser rapidement sa cote de popularité. En même temps, ce n'est pas sa priorité affichée.

[ploumploum]

Les quelques pistes (non officielles pour l'instant) du rapport Moreau :

- fin de l'exonération de 10 % pour frais professionnels
- alignement du taux réduit de CSG pour les retraités aisés sur celui des actifs
- augmentation du nombre d'années de cotisation
- hausse de la cotisation patronale déplafonnée de 0,3 pt.
- une sous indexation des salaires :

une sous-indexation de leurs salaires (portés au compte) pour le calcul de leur retraite. Un exemple, pour bien comprendre ce mécanisme: ils cotiseraient 100 euros mais ne généreraient que 95 euros de droits à la retraite. Un mécanisme déjà en place dans les régimes complémentaires des salariés et des cadres Agirc et Arrco…

- les pensions de retraite des fonctionnaires seraient calculées sur les 10 dernières années. Cette idée provoque déjà la colère de la CGT.
Personnellement, je ne suis pas contre une telle mesure qui réduirait l'inégalité entre privé et public. Mais pas sûr que le Gvt ait le courage de l’appliquer...

http://www.lefigaro.fr/retraite/2013/06/04/05004-20130604ARTFIG00359-reforme-des-retraites-les-pistes-explosives-du-rapport-moreau.php

[spinto]

- les pensions de retraite des fonctionnaires seraient calculées sur les 10 dernières années. Cette idée provoque déjà la colère de la CGT.
Personnellement, je ne suis pas contre une telle mesure qui réduirait l'inégalité entre privé et public. Mais pas sûr que le Gvt ait le courage de l’appliquer...

Quitte à changer cela, autant le faire pour appliquer exactement le même principe que le privé, à savoir les 25 meilleures années, même si le concept de meilleures années fait moins sens dans le public (notamment pour les raisons développées infra).

Par principe, je suis pour le moins de différences possibles entre public et privé sur ces sujets, ne serait-ce que pour en finir avec tous les fantasmes sur la situation des fonctionnaires. Mais le rapprochement doit se faire sur tous les points : les primes des fonctionnaires sont très peu prises en compte alors qu'elles représentent souvent entre un tiers et la moitié de leur rémunération (et je ne parle pas ici des hauts fonctionnaires). L'avantage des 6 derniers mois n'est ainsi qu'un avantage de façade (ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en a pas d'autres), puisque hormis l'augmentation du point d'indice (gelé depuis 2010) et l'évolution statutaire (changement d'échelons) qui seule ne couvre pas l'inflation, les rares bonus ou augmentations auxquels peut prétendre l'immense majorité des fonctionnaires relève de primes. Au final, je ne suis pas sur que l'équilibre du système de retraites gagne à une stricte égalité.

Et je ne m'embarque pas - ce serait hors sujet - sur tous les moyens douteux utilisés par l'Etat (contractuels, mises à disposition douteuses...) pour limiter le recours aux fonctionnaires, qui se font de plus en plus rares dans les ministères.

[pba]

C'est simple à décider, mais il faut une volonté politique forte : allons vers un régime unique sur une dizaine d'années.
Avec tous les paramètres identiques.
Bien sûr, on peut prendre des mesures transitoires : sur les 10 meilleures années en 2014, 12 en 2016 etc..

Mais LA décison serait le système par points pour tous: un petite dizaine d'années pour s'y préparer (come la Suède, l'ITALIE).
Pas d'autres solutions, sinon on entendre éternellement parler des comparaisons entre les avantages des uns et les inconvénients des autres.

TOUS; c'est forcément aussi régimes spéciaux et élus.

[ligerien]

A mon sens, un alignement du public sur le privé pourrait poser un problème de recrutement dans l'enseignement, en particulier les matières scientifiques et techniques pour lesquels les étudiants ont plus le choix d'une carrière dans le privé, en tout cas beaucoup plus que dans les sciences humaines. Un peu ce qu'il se passe du côté des infirmières.
Côté fonction publique, quand on y rentre c'est avec une perspective de salaire modeste ou moyen, vaguement stable sur toute sa carrière et se prolongeant à la retraite.
Dans le secteur privé, il peut y avoir la perspective de "faire son trou" et de progresser à des niveaux intéressants entre 30 et 50 ans. La fin est souvent moins glorieuse pour les moins chanceux.

Les salaires dans la fonction publique sont plus tassés que dans le privé. En bas de l'échelle c'est avantageux, parfois simplement par effet d'ancienneté, que beaucoup n'arrivent même pas à acquérir dans le privé. En haut de l'échelle, c'est moins avantageux.
Cet alignement pourrait donc ramener le bas de l'échelle des fonctionnaires au niveau du bas de l'échelle des retraites du privé. A l'autre bout, cela pourrait finir par faire un gros écart public-privé pour des qualifications proches.

Au-delà, soit on laisse péricliter cette catégorie de fonctionnaires "CSP+" (si on peut dire), soit on finit par revoir leurs salaires...

[pba]

J'entends bien votre raisonnement Ligérien, mais..... ces différences injustifiables rongent à la longue le corps social.
De plus, nous sommes, ne l'oubions jamais, dans un pays épris d'égalité (parfois de manière excessive )
Alors, ayant tous les m^mes règles de retraite, et on passera alors à autre chose.

[ligerien]

Je ne suis pas sûr...

Petit extrait de l'Observatoire des retraites de l'AGIRC-ARRCO :

http://www.observatoire-retraites.org/index.php?id=100

Entre les catégories socioprofessionnelles : pour les salariés, la retraite est plus élevée pour les fonctionnaires civils de l’Etat que pour les salariés du privé, résultat d’un niveau moyen de qualification plus élevé dans la Fonction publique. Mais, à statut comparable, les retraites sont à peu près équivalentes. En revanche, la pension de droit direct des salariés est deux fois supérieure à celle des non salariés (hors professions libérales). Seuls les retraités ayant exercé une profession libérale constituent une exception puisque leur retraite est en moyenne plus élevée que celle perçue par les salariés.

En gros, par égalitarisme, les désignés sont donc les professions libérales et les hommes.

[Draume]

Deux aspects des retraites des fonctionnaires d'Etat qui influent sur la problématique des solutions
D'une part, s'il est souhaité de compter la pension sur les dernières années de salaires (et non plus les 6 derniers mois), il faudra inévitablement intégrer dans cette pension une part des primes (la totalité ?), actuellement non soumis à retenues et non comptabilisées dans la retraite perçue par les fonctionnaires. Cela représente au moins 20 % des salaires
D'autre part, dans le privé , il y a une caisse (la CNVTS) qui verse les retraites, financées par les cotisations payées par les employeurs des actifs.
Dans la fonction publique d'Etat, c'est l'Etat qui verse les pensions à ces anciens salariés. Financées très partiellement par les retenus sur salaires des fonctionnaires en activité, et principalement par les impôts payés par les contribuables (TVA, impôts sur les revenus, impôts sur les sociétés)
Si le gouvernement veut débattre à juste raison d'une question, toutes les données doivent être mises sur la table