Selon une enquête d'opinion, 65% des Français désapprouvent l'intransigeance du chef de l'Etat face à la mobilisation. Ils sont même près de huit sur dix à appeller le gouvernement au dialogue avec les syndicats.
A Deauville, mardi, Nicolas Sarkozy a été clair : pas question pour le gouvernement de plier face à la radicalisation de la mobilisation contre la réforme des retraites. Lançant un «appel à la responsabilité de l'ensemble des acteurs pour que les choses ne franchissent pas certaines limites», le chef de l'Etat a rappelé que son «devoir» est de «prévoir le financement des retraites». Intransigeant, Nicolas Sarkozy compte donc mener à bien sa réforme le plus rapidement possible et ferme la porte à toute nouvelle négociation.
Une méthode désapprouvée par une majorité de Français selon un sondage Viavoice pour Libération* paru mercredi : quelque 65% des sondés réprouvent la fermeté du chef de l'Etat face aux grèves, 32% étant d'un avis contraire. Et 79% des personnes interrogées contre 18% se disent favorables à une reprise des négociations avec les syndicats. Si seuls 43% des Français militent pour un retrait complet du projet de loi, une modification partielle du texte recueille 61% d'opinions favorables. Un maintien du projet en l'état n'est plébiscité que par 30% des sondés. Plus globalement, les deux-tiers des Français (67%) approuvent les grèves et manifestations.
Conséquences possibles en 2012
Dans un autre sondage, réalisé par l'institut BVA pour Les Echos et France Info**, les Français se disent également largement favorables (59%) à ce que les syndicats poursuivent leur mouvement contre le projet de loi sur les retraites après le vote du Sénat cette semaine, 40% y étant opposés. Et alors que le chef de l'Etat prépare déjà de nouvelles mutations - le plan sur la dépendance, l'harmonisation fiscale avec l'Allemagne… - une nette majorité de Français (62%) souhaitent que Nicolas Sarkozy fasse une pause dans la conduite de ses réformes l'année prochaine
Il ne s'agit pas de prendre des mesures à la va-vite pendant l'été, mais de faire un texte qui traite de tout. On ne va pas refaire une réforme dans trois ans", assure un proche de François Hollande.
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Une commission, présidée par l'ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, Yannick Moreau, devrait remettre une liste de scénarios de réformes possibles début juin et venir ensuite les défendre devant les partenaires sociaux.
une sous-indexation de leurs salaires (portés au compte) pour le calcul de leur retraite. Un exemple, pour bien comprendre ce mécanisme: ils cotiseraient 100 euros mais ne généreraient que 95 euros de droits à la retraite. Un mécanisme déjà en place dans les régimes complémentaires des salariés et des cadres Agirc et Arrco…
ploumploum a écrit:- les pensions de retraite des fonctionnaires seraient calculées sur les 10 dernières années. Cette idée provoque déjà la colère de la CGT.
Personnellement, je ne suis pas contre une telle mesure qui réduirait l'inégalité entre privé et public. Mais pas sûr que le Gvt ait le courage de l’appliquer...
Entre les catégories socioprofessionnelles : pour les salariés, la retraite est plus élevée pour les fonctionnaires civils de l’Etat que pour les salariés du privé, résultat d’un niveau moyen de qualification plus élevé dans la Fonction publique. Mais, à statut comparable, les retraites sont à peu près équivalentes. En revanche, la pension de droit direct des salariés est deux fois supérieure à celle des non salariés (hors professions libérales). Seuls les retraités ayant exercé une profession libérale constituent une exception puisque leur retraite est en moyenne plus élevée que celle perçue par les salariés.
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