Le porte-parole de la liste UMP François Pinte a déposé un recours en annulation du scrutin auprès du Conseil d'Etat.
"On ne remet pas en cause la victoire de Jacques Auxiette [56,39% en duel] et on ne se fait pas d'illusion sur la jurisprudence en la matière, compte tenu de l'écart de voix lors du scrutin. Mais c'est pour nous un recours de principe", a expliqué celui-ci.
"Nous souhaitons que le Conseil d'Etat reconnaisse des irrégularités qui se sont accumulées au cours de la campagne, concernant l'utilisation à des fins électorales des moyens de communication de collectivités locales car il n'y a aucune raison qu'elles ne soient pas dénoncées", faisant allusion à une tribune sur le site internet du conseil général de Loire-Atlantique, signée du président Patrick Mareschal, en faveur de la liste Auxiette.
Dans un communiqué, le socialiste Christophe Clergeau, directeur de campagne de Jacques Auxiette [et fils de la députée qui a battu François Pinte aux législatives de 2002 et 2007 à Nantes], a estimé que M. Béchu n'avait déposé de recours que pour échapper temporairement à la loi sur le cumul des mandats. "M. Béchu a déposé un recours dans le seul but de (...) conserver quelques mois de plus ses trois mandats de conseiller régional, député européen et président du conseil général. Pour rappel, des recours de ce genre ont conduit Mélenchon à rester sénateur et Philippe Juvin à rester maire et conseiller général jusqu'en janvier dernier, soit sept mois après le scrutin européen, où ils ont tous deux été élus.
Deux autres recours contre le scrutin ont été déposés par des particuliers de la région qui ne se sont pas manifestés publiquement et dont le Conseil d'Etat n'a pas l'autorisation de communiquer les identités.