ligerien a écrit:Je trouve la rafale de réactions de l'opposition relativement imprudente. Le tir à vue par les Copé, Jacob, Morano, Debord,... sur tout le gouvernement est à mon sens de trop.
Certes, on peut dire que c'est de bonne guerre, mais cela présente 2 inconvénients :
- Apparaître dans la surenchère avec Marine Le Pen. Entre une qui demande le départ du gouvernement, et d'autres demandant un remaniement en profondeur...
- Attention au retour de balancier, il y a aussi des affaires en cours à droite de l'échiquier. Les media aimant les séquences sur le même thème, les futures affaires seront largement mises en lumière. Quand il faudra alors jouer en défense, il sera d'autant plus difficile de dire "oui mais là c'est pas pareil". Sachant surtout que l'attitude de Cahuzac sera rappelée pour tout politique affirmant son innocence, quel que soit son appartenance politique.
La réaction d'un François Fillon est beaucoup mieux jouée, se limitant à pointer la faillite morale de la gauche. C'est un peu généraliste, mais c'est simple et utile comme argument.
Emeric a écrit:PhB a écrit:Certes l'avocat Philippe Péninque est censé être soumis au secret professionnel et en l'occurrence il l'a respecté, c'est tout à son honneur (et accessoirement ça lui évite de gros ennuis professionnels...).
[...]
un proche de MLP qui a aidé un socialiste à magouiller, ce n'est pas particulièrement valorisant, surtout s'il avait trahi son secret professionnel... Aujourd'hui il peut au moins se targuer d'avoir respecté son obligation de secret professionnel.
Et comme dit Philippe Péninque, créer un compte en Suisse n'est pas illégal, c'est de ne pas déclarer les fonds que l'on met dessus qu'il l'est ! Donc dire "aider un socialiste à magouiller" est légèrement abusif !
Eco92 a écrit:Je suis d'accord que la logique est hypocrite, mais légale.
Et surtout, Marine Le Pen était encore étudiante à cette époque, qu'un de ses proches louvoie habilement dans la légalité fiscale est une chose mais je ne vois pas en quoi ça peut la rendre responsable dans l'affaire Cahuzac.
"Au regard de ses actes inacceptables pour un élu de la République et un membre du gouvernement, la détention de compte dissimulé à l'étranger pour frauder le fisc, et de ses mensonges au président de la République, à la représentation nationale et aux Français, Jérôme Cahuzac a porté gravement préjudice au Parti socialiste, et à ses principes" indique le communiqué.(du PS)
Les socialistes ont tout de même prévu des «cas particuliers d’exclusion par le conseil national» — c’est-à -dire le parlement du PS — ainsi que le bureau national. Problème: lorsqu’on lit l'article 4.3.3, on constate qu’il s’agit là d’une procédure «exceptionnelle», et seulement envisageable «dans le cas d’indiscipline caractérisée» d’un camarade qui déciderait de se présenter dans une élection contre un autre investi par le parti. «Dans ces cas-là , on envoie un courrier à l’intéressé, une relance, puis s’il ne s’est pas retiré, on lui met une douille», raconte un cadre. Normalement, une telle voie d’exclusion ne peut être empruntée pour régler le cas Cahuzac… «On a décidé de croiser deux dispositions qui se trouvent dans nos statuts», confirme Alain Fontanel, conseiller politique de Désir.
«Pignerol (président de la CNC) n'est pas content, témoigne un responsable du PS. Il considère que la procédure n'a pas été respectée.» En passant par ces voies statutaires, Désir s’est fait mettre en garde contre une procédure qui «fragiliserait juridiquement la décision» d’exclure Cahuzac.
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