Pour désigner les têtes de liste dans les grandes villes où le sortant est de gauche ou ne se représente pas, la méthode de l'UMP est assez classique : excepté à Paris où les primaires pourraient être ouvertes (non réservées aux seuls militants), on semble s'orienter, soit vers des primaires internes (rarement), soit vers des désignations par le comité départemental (ou national si la commune a plus de 30 000 habitants), après souvent des réunions-débats pour que les différents candidats puissent s'exprimer.
Ce sera cette dernière méthode qui sera adoptée dans le
Val-d'Oise où il devrait y avoir 3 commissions d'investiture (en avril, septembre et novembre).
Alors que le contexte national devrait être favorable à l'opposition en attirant des militants désireux d'en découdre, celle-ci ne semble pas profiter des difficultés de la majorité et Copé en est réduit à faire un appel aux candidatures, y compris par
petites annonces, à cause d'un déficit important en élus locaux.
L'UMP paie aujourd'hui ses défaites à toutes les élections locales depuis le succès relatif de 2001.
Dans quelques grandes villes comme Montreuil, l'UMP n'a aucun élu sortant, d'où un fort déficit en visibilité lors des scrutins.
L'UMP espère, comme le PS en 2008, profiter du scrutin pour faire sanctionner le gouvernement par les électeurs en espérant en tirer profit par la prise de nouvelles villes. Mais une vague bleue ne se décrète pas.
L'objectif sera de faire basculer au moins une des 10 plus grandes villes (Toulouse est dans le viseur) et quelques villes de plus de 100 000 habitants (comme Reims ou Metz), sans en perdre d'aussi grandes.
L'UMP sera parfois en concurrence pour la tête de liste avec l'UDI (des primaires au 1e tour ne sont pas à exclure), mais devra lutter aussi contre la montée du FN qui pourrait la faire chuter dans plusieurs villes (notamment à Marseille, Nîmes, Perpignan ou Saint-Étienne).
Le discours officiel depuis quelques semaines est en tout cas plus prudent qu'avant le duel raté Fillon-Copé.
Je ne serais pas très surpris si le bilan pour l'UMP n'était pas si positif que ça, mais je pense que quasiment tout dépendra du niveau du FN (avec lequel aucun accord ne devrait intervenir, du moins dans les villes de plus de 30 000 habitants) et de la mobilisation des différents camps. Donc il est trop tôt pour avoir un avis affirmé (comme très souvent d'ailleurs).