Elections générales de février 2013 en Italie

[ploumploum]

5 Régions se sont jouées au sénat avec une faible marge :

Piémont
PD : 29.8
PDL : 29.3

Frioul
PD : 29.3
PDL : 28.8

Abruzze
PD : 28.1
PDL : 29.6
M5S : 28.4

Molise
PD : 30.3
PDL : 30.0

Calabre
PD : 31.7
PDL : 33.3

Si la coalition Bersani était arrivée en tête dans les Abruzzes et en Calabre, elle aurait eu 7 sièges de plus au Sénat.
Sur les Abruzzes : 7 sièges

Bersani : 199 354 voix/ 28.1%/ 1 siège
Berlusconi : 210 291 voix/ 29.6 % / 4 sièges
M5S : 201 328 / 28.4 % / 2 sièges

Dans cette région, on voit que la coalition Bersani était à 11 000 voix de 3 sièges supplémentaires et à 2000 voix d'un siège en plus.


En Calabre : 10 sièges. 14000 voix d’écart entre Berlusconi et Bersani.
Berlusconi : 278 000 voix environ/ 33,3 %/ 6 sièges
Bersani : 264 000 voix / 31,7 % / 2 sièges
M5E : 185 570 voix / 22,2 % / 2 sièges


De même si le Frioul et le Piémont avaient été remportés par la coalition Berlusconi, celle-ci aurait 12 sièges de plus au Sénat.

Frioul : 7 sièges
Bersani : 197 186 voix/ 29,3 %/ 4 sièges
Berlusconi : 193 804 voix/ 28,8 % / 1 siège
M5S : 171 429 / 25,5 % / 1 siège
Monti : 82 652 / 12,2 % / 1 siège

Seulement 3200 voix séparent les deux grandes coalitions


Piémont : 22 sièges
Bersani : 711 659 voix/ 29,8 %/ 13 sièges
Berlusconi : 698 963 voix/ 29,3 % / 4 sièges
M5S : 614 201 / 25,7 % / 3 sièges
Monti : 277 498 / 11,6 % / 2 sièges

Le cas de Molise est anecdotique car cette région n'élit que 2 sénateurs.

[ploumploum]

La XVIIème législature a commencé vendredi avec l'élection des Présidents des Chambres.
C'est finalement aujourd'hui, ce samedi, après plusieurs tours de scrutin, que les présidents ont été élus.

Au Sénat, c'est Pietro Grasso (dit Piero Grasso), ex-procureur anti-mafia élu sur les listes du PD, qui a été élu à l'issue du 4ème tour, par 137 voix contre 117 pour le président sortant Renato Schifani (PDL). (après 3 tours de scrutin, c'est à la majorité relative des présents)
Des sénateurs de la Liste Monti ont aussi voté pour lui.
Le M5E s'est divisé sur l'attitude à adopter pour le scrutin car la perspective d'une victoire du candidat PdL était réelle.

Mario Monti avait été évoqué comme possible candidat, mais Napolitano a rappelé que celui-ci serait Président du Conseil jusqu'à la nomination de son successeur.


A la Chambre des députés, c'est Laura Boldrini (SEL), journaliste et porte-parole du Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, qui a été élue Présidente à la majorité relative.
C'est la troisième femme à accéder à ce poste.

http://www.repubblica.it/politica/2013/03/16/news/liveblogging_camera_senato_ii_giorno-54645681/?ref=HREA-1

La Tribune, dans un article du 11 mars, résumait les prochaines étapes :
- trouver un Président de la République
- former un Gouvernement qui pourrait être intérimaire.

Une fois élu, le Président de la République pourra dissoudre les chambres s'il ne parvient pas non plus à trouver de solution. Le scrutin devra alors avoir lieu entre 45 et 70 jours plus tard. Soit, au mieux à la mi-juin, mais plus vraisemblablement début juillet. Or, il sera difficile de faire voter les Italiens durant les mois estivaux.
Du coup, l'hypothèse qui se développe actuellement est celui de la constitution par le président Giorgio Napolitano d'un « gouvernement d'objectifs », formé d'experts et chargé de gérer le pays autour de certains buts acceptables par une majorité de parlementaires, notamment la réforme électorale, sans volonté de durer.

[Jean-Philippe]

Philippe Ridet explique bien dans son article en quoi le vote au Sénat est un succès pour Bersani qui a surpris en présentant deux nouveaux élus aux deux postes clés à la place de Dario Franceschini (à la Chambre) et Anna Finocchiaro (au Sénat), élus sortants. Les partisans de Grillo se sont donc divisés, certains soutenant Pietro Grasso malgré les consignes d'abstention.

[Relique]

Il est vrai que Bersani a fait un beau casting. Dans la chambre où il n'avait pas la majorité absolue, il a présenté un juge anti-mafia pour séduire le M5S qui a fait une bonne partie de sa campagne contre la corruption en politique.

Sur l'autre chambre, il était censé avoir la majorité absolue. Il avait proposé au M5S la présidence. Déclinée, il l'a proposée à une députée issue de sa coalition, mais pas de son parti: de quoi dire aux tentés que chez lui, on laisse une bonne place aux alliés minoritaires... Un clin d'oeil à des M5S proches du PD et craignant l'arrivée d'un Berlusconi qui n'est pas passé loin d'avoir la majorité à l'Assemblée...

[ploumploum]

Après s'être entretenu avec les principaux partis, Giorgio Napolitano a chargé Pier Luigi Bersani de former un gouvernement.

Celui qui se considère comme «l'homme normal» de la politique italienne joue tout son crédit dans cette tentative. À l'intérieur de son parti, il est contesté.* Au Sénat, il est isolé. Lors des consultations au Quirinal, l'ex-humoriste Beppe Grillo, arrivé en veston et cravate bleue, tenue assez insolite pour lui, a réaffirmé qu'il est hors de question que les 163 parlementaires de son Mouvement 5 étoiles accordent leur confiance à un gouvernement de gauche. Fort des 8,7 millions d'électeurs qui ont voté pour lui, le M5S revendique le droit de constituer son propre gouvernement. Il veut aussi présider deux commissions parlementaires délicates, en charge des services secrets et de la surveillance de la RAI.

*Il n'est pas impossible que Matteo Renzi, le populaire Maire de Florence, soit à l'origine des manœuvres de déstabilisation. Celui-ci attendrait son heure et surtout un échec de Bersani pour pouvoir prendre la direction du PD.

http://www.lefigaro.fr/international/2013/03/22/01003-20130322ARTFIG00621-bersani-prie-de-former-un-gouvernement.php

[Jean-Philippe]

Le chef de la gauche italienne Pier Luigi Bersani a annoncé ce soir avoir renoncé à former un gouvernement, faute d'avoir pu constituer une majorité parlementaire stable pour le soutenir.

"Les discussions avec les autres formations politiques n'ont pas abouti", a déclaré à la presse M. Bersani, juste après avoir rencontré le président italien Giorgio Napolitano qui va lancer "directement ses propres consultations", selon un porte-parole.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/28/97001-20130328FILWWW00686-italie-bersani-renonce-a-former-un-gouvernement.php

Je ne vois pas quelle autre solution peut s'offrir aux Italiens, à part une nouvelle élection dans quelques mois.

[manudu83]

La solution c'est un gouvernement technique soutenu par PD-PDL, puis élection du successeur de Napolitano, et immédiatement après son installation au Quirinal, dissolution, élection générale.

[Jean-Philippe]

La solution c'est un gouvernement technique soutenu par PD-PDL, puis élection du successeur de Napolitano, et immédiatement après son installation au Quirinal, dissolution, élection générale.

On est d'accord, je pensais à une solution durable.

[ploumploum]

Un renoncement assez prévisible qui va donc amener à la nomination d'un gouvernement technique (technocrate ?).
Quel choix va faire Napolitano ? Là est la question car peu ou pas de noms circulent pour l'instant...on parle notamment d'Ignazio Visco, gouverneur de la Banque d'Italie.

Jusqu'au bout le PdL (plutôt Berlusconi) aura tenté de faire la coalition avec le PD en échange d'une vice-présidence du Conseil pour Alfano et de la présidence de la République !

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/italie-bersani-renonce-a-former-un-gouvernement-faute-de-majorite_1235744.html

[ploumploum]

Le nom d'Anna Maria Cancellieri, actuelle Ministre de l'Intérieur, est aussi évoqué pour la Présidence du Conseil.

http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/italie-face-a-l-impasse-politique-le-president-napolitano-prend-la-main_1235915.html

Les sondages donnent maintenant la coalition de droite devant celle de gauche : 32,5 / 29,5
M5E : 25
Coalition Monti : 8,7
Mais cela ne changerait pas au fait qu'au Sénat, il y aurait toujours un blocage.
http://www.sondaitalia.com/2013/03/intenzioni-di-voto-sondaggio-swg.html

Matteo Renzi gagne encore des points face à Bersani