Election cantonale partielle de Montaigu (Vendée)

[pierrot]

Pour rectifier l'erreur de frappe d'Ouest France, Patrick Suchot était bien candidat "Front de gauche-PCF".

Je le devine plus proche de Karl Marx que de Carl Lang et son microscopique PDF. ;)

[SALVAT]

Il y a une redistribution des voix dans ce canton.
A droite, le stock électoral que rassemblait Philippe de Villiers s'est amenuisé et fracturé (grosso modo 2/3 - 1/3) entre un candidat de la majorité et un DVD qui réalise une belle prestation avec un peu plus de 24% des voix et sera seul en face de M. CHEREAU dimanche prochain.
La disparition de l'unique opposant de 2008 , MODEM, mais avec une suppléante PS, fait place à une gauche, à hauteur de 30 %, elle-même fracturée avec un PS à seulement 17,5%, un FG à 3,37% ce qui est un score habituel de cette tendance dans ce département, mais également à un candidat EE qui obtient un peu plus de 9%. Ce dernier a-t-il recueilli des suffrages d'électeurs strictement attachés à l'écologie et n'a -t-il pas mordu sur ce qu'il reste d'électeurs centristes MODEM en Vendée ?
M. CHEREAU devrait être élu la semaine prochaine mais je pense que l'on pourrait avoir un écart resserré entre les deux protagonistes.Un pronostic : 52/48.
Bertrand SALVAT

[fred75]

Voici les résultats chiffrés de cette élection :
Inscrits : 22.748
Votants : 8.698 (38,23%)
Exprimés : 8.464 (97,30%)

Suchot (FG-PC) : 275 (3,25%)
Heaffelin (PS) : 1.481 (17,49%)
Rondeau (EE) : 777 (9,18%)
Allemand (Div.D) : 2.054 (24,26%)
Chéreau (Maj. MPF) : 3.592 (42,43%)
Dieulangard (FN) : 285(3,36%)

[Zimmer]

Une candidature commune PS-EELV aurait sans doute permis une qualification pour le second tour. Cela sera peut-être à méditer pour ces deux formations.

[SALVAT]

Mais sont-elles compatibles ?
Pour un second tour où" l'on ne choisit plus mais où l'on élimine", on se résoud à l'union bien sûr ce qui ne signifie pas que PS et verts-EE s'estiment et mènent le combat devenu commun dans une perspective politique identique.
Bertrand SALVAT

[pierrot]

Mais sont-elles compatibles ?
Pour un second tour où" l'on ne choisit plus mais où l'on élimine", on se résoud à l'union bien sûr ce qui ne signifie pas que PS et verts-EE s'estiment et mènent le combat devenu commun dans une perspective politique identique.
Bertrand SALVAT

L'exemple de la législative partielle de Rambouillet prouve que c'est possible (et efficace électoralement parlant).
Mais je ne pense effectivement pas que ce soit la tendance naturelle du moment. Entre un parti historiquement dominant et un autre en forte progression (depuis 1 an et demi) qui cherche à poursuivre l'élargissement de sa base électorale (après avoir élargi sa structure politique), la concurrence prend inévitablement le pas sur l'union. Les cantonales (partielles + 2011) sont un bon moyen de se tester pour le nouveau parti que constitue EELV, bien plus que les sénatoriales où dans bien des cas la raison devrait l’emporter (listes communes dans les départements à scrutins proportionnels).
Une fois que les rapports de force se seront stabilisées (ils vont forcément se cristalliser en 2012 lors de la présidentielle), de telles candidatures deviendront plus facilement envisageables. Dans certains contextes en tout cas : lorsque l’équilibre des forces sera clair, un scrutin très serré (type Rambouillet) ou à contrario avec une droite très dominante ou présentant un candidat très bien implanté (type Montaigu) , le PS ou EELV n’ayant pas vocation à présenter des candidatures de témoignes comme peuvent parfois le faire le FG, le PRG ou le MRC dans ce genre de situation.

[Jean-Philippe]

42,51 % des électeurs Montacutains étaient venus glisser leur bulletin dans l'urne, ce dimanche, à 17 h. C’est un peu moins que dimanche 21 novembre : ils étaient 43,21 % à la même heure à avoir voté.

L’issue du scrutin permettra de désigner le nouveau conseiller général du canton de Montaigu : Antoine Chéreau ou Michel Allemand.

Les bureaux sont ouverts jusqu’à 18 h.

http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-elections-cantonales-42-51-des-Montacutains-se-sont-prononces-avant-17h_40771-1602581-pere-pdl_filDMA.Htm

La baisse de la participation est assez faible compte tenu du fait que la gauche est absente.

[Jean-Philippe]

Le candidat Michel Allemand vient d’être élu conseiller général du canton de Montaigu. Il a recueilli 50, 91 % des voix devant Antoine Chéreau, maire de Montaigu, avec 49, 09 %. Le taux de participation est de 35, 64 % pour cette cantonale partielle. L’organisateur du Mondial minimes a recueilli 3947 voix et Antoine Chéreau, 3806 voix.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Montaigu-Michel-Allemand-est-elu-conseiller-general-avec-50-91-des-voix_40771-1602709-pere-redac--85191-abd_filDMA.Htm

La gauche a joué son rôle de faiseur de rois dans un fief de la droite.

[jironi]

C'est une petite surprise...
Il serait intéressant d'étudier le résultat village par village en comparant avec les scores de la gauche au premier tour...

Je pense qu'il y a eu une volonté de se "payer" une figure montante de la droite vendéenne...

[SALVAT]

on retrouve un schéma classique où le candidat identifié comme se réclamant de la majorité actuelle peut perdre une élection dans un secteur réputé imprenable s'il a, face à lui, un adversaire DVD : on l'a vu à HOCHFELDEN l'an dernier, ce fut le cas à St Maur centre....je ne vais pas poursuivre l'énumération.
Personne ne sait si le vainqueur de ce soir maintiendra son indépendance ou sera tenté de s'apparenter au groupe majoritaire.
Mais, des reclassements vont s'opérer, au niveau départemental, suite au résultat de ce soir dans ce canton emblématique. Les villiéristes vont exploser et certains des adversaires de Ph. de Villiers, longtemps marginalisés, comme ALBERT sur les Herbiers, peuvent voir s'ouvrir une seconde phase plus heureuse de leur carrière politique, passant d'une phase de candidatures répétées d'opposition et de témoignage à une autre d'élection et de responsabilité qui sanctionnerait positivement leur persévérance et leur refus de céder à la facilité par des "arrangements" pour franchir plus rapidement les étapes. Au-delà, une nouvelle génération de candidats de tous bords va pouvoir animer une vie politique qui était, il faut bien le dire, localement cadenassée.
Bertrand SALVAT