de SALVAT » Sam 16 Fév 2013 00:39
Une élection intéressante parce qu'en annonçant son retrait, Serge GODARD a ouvert la porte à l'affichage de nombreuses ambitions.
Les adjoints Alain BARDOT (finances) Alain MARTINET (1er adjoint en délicatesse avec le maire comme l'ont montré quelques claquages de porte et lettre rendue publique mettant en cause la gouvernance majorale) , Olivier BIANCHI (culture et conseiller général suppléant de Michèle ANDRE) et Simon POURRET (politique de la ville)....se sont déclarés prêts à se dévouer pour le bien commun des clermontois. Il y en aura peut-être d'autres.
Les différences de ligne politique n'apparaissent pas , puisque tous ont été solidaires de la même gestion jusqu'à la dernière période où les ambitions purent sortir de la boîte à rumeurs et apparaître ouvertement dans la presse locale.
L'un souhaite des primaires "ouvertes", l'autre non....détail. Ils ne s'égratignent pas comme dans d'autres lieux...
On peut deviner que ces déclarations parallèles déboucheront sur un accord général derrière celui qui aura été désigné et l'heureux impétrant remerciera, par le maintien dans leur fonction d'adjoints, ses sympathiques collègues qui auront eu le geste de se retirer au nom de l'union et d'avoir participé à sa campagne et à sa victoire. Donc le jeu consiste à se garantir la fonction d'adjoint.
Clermont connaissant des problèmes, n'y aurait-il pas un risque de contestation du candidat co-acteur et héritier de la gestion passée ? Le "changement dans la continuité" (formule d'un auvergnat célèbre) pourrait ne pas prospérer, sur le plan électoral.
D'autres personnalités pourraient apparaître puisque ne siègeant pas en mairie depuis longtemps et se présenter en "sauveurs".
Le nom de Michèle ANDRE a ét cité ici ou là , celui d'Alexandre POURCHON , premier secrétaire fédéral aussi : mais sans grand écho, leur combat contre le Président du Conseil Général, Jean-Yves GOUTTEBEL, n'a pas beaucoup plu aux clermontois par la violence alors déployée et..de plus. cette bataille a été perdue.
La rumeur, relayée par la presse locale, fait état du parachutage "d'une grosse pointure parisienne" (sic !) qui ferait partie du "cercle de Martine AUBRY".
Une façon de mettre tous les candidats locaux d'accord entre eux et de les faire ranger avec discipline derrière le candidat désigné par PARIS ? Objectivement, ce n'est pas sot d'autant que cette personnalité n'aura en rien participé à la bagarre anti-Gouttebel et que des liens,aujourd'hui rompus ou fortement distendus, pourraient être renoués.
Ledit Président GOUTTEBEL(DVG ex-PS) a déclaré qu'en dépit de nombreux appels, il n'envisageait pas sa propre candidature.
Les "verts" alias EELV sont...partagés, ce qui est habituel, avec cependant une majorité pour présenter une liste autonome au premier tour. Il leur faudra obtenir 5% pour participer à une liste d'union au second tour....ce qui n'est pas évident, après la claque qu'ils ont reçue aux législatives dans la première circonscription qui recouvre les 3/4 de la ville et l'élection aux législatives de Danièle AUROI dans le dernier quart relevant du trompe-l'oeil puisque c'est le PS qui lui a fourni les voix.
PCF et PG réfléchissent : pourquoi ne pas essayer l'autonomie ? Le PCF apparaît davantage comme souhaitant s'assurer des sièges à l'intérieur de la liste d'union avec le PS. En sommes, "il ne faut pas risque..." tandis que le PG serait plus "séparatiste" et aventureux.
De l'autre côté de l'arc politique, le FN affiche clairement son ambition de présenter une liste : des distributions de tracts se font notamment dans le quartiers nord où il a obtenu des pourcentages de voix non négligeables et frôlé à quelques voix le score de l'UMP et la possibilité de figurer au second tour aux cantonales de 2011 sur le canton Sud-Est.
Les 10% sont à sa portée et donc sa présence au second tour.
"Le centre MODEM présentera sa liste" déclare l'ex député FANGET, qui, de scrutin en scrutin, chute jusqu'à ne rassembler que 4% sur son ancienne circonscription...mais il évoque des alliances et des ouvertures : de quel côté. Eh bien ! des deux !
D'où l'alternance des invités qui animent ses réunions et qui, pour les uns, prêchent l'union avec le PS (modèle dijonnais) et pour les autres avec "la droite UMP-UDI" ( modèle bordelais)...On l'imagine faisant des offres successives : en attendant les sondages..il proclame que Clermont "est une ville centre-gauche" et y voit l'aspect incontournable de sa personnalité !
L'UDI se construit, pas à pas, l'ex-député Giscard d'Estaing ne restant pas inactif. C'est ce qui lui vaut les sarcasmes de l'UMP qui ne manque pas de faire référence à sa défaite aux législatives à laquelle elle a... participé. (cf. posts sur ces élections)
En l'état actuel, l'UDI, qui compte des personnalités clermontoises, ne prétend pas construire une liste (elle le pourrait) et parle "d'union" ce qui la distingue de son partenaire souvent excessif.
L'UMP est partagée Deux candidats semblaient devoir faire équipe qui se révèlent, en fait, concurrents et jusqu'à quel niveau ?
Le dentiste Jean-Pierre BRENAS, issu du milieu giscardien - son épouse a été nommée à la tête d'une sorte de conseil économique et social de Chamalières par Louis Giscard d'Estaing - qui a fait ses débuts en politique avec Michel FANGET alors giscardien et UDF....et devenu UMP et "proche de Brice HORTEFEUX", a éliminé tous ceux qui pouvaient se trouver sur sa route et que l'on retrouve désormais à l'UDI !
Il se dit "légitime" et a, jusqu'à ces derniers jours, présenté son ambition d'être"en tête de liste".
Brice HORTEFEUX qui aime à disposer de deux ou trois fers au feu l'encourage à travailler le terrain.
Mais il y a aussi la candidature de Maître Gilles-Jean PORTEJOIE, ancien étudiant marqué à droite de la droite, puis giscardien, puis...PS et devenu premier adjoint au maire Serge GODARD en lui ayant assuré la victoire (en interne au PS) sur Jean-Yves GOUTTEBEL, grâce aux voix qu'il contrôlait, celle de la "gauche du PS" .
Serge GODARD ne l'ayant pas adoubé comme son successeur lors du dernier mandat, Gilles-Jean PORTEJOIE a quitté le PS et s'est rapproché de l'UMP sans y adhérer, d'où l'idée du grand calculateur HORTEFEUX de l'associer à ses entreprises (quelqu'un de gauche...avocat du PS....ce n'est pas négligeable).
Les deux postulants, BRENAS et PORTEJOIE, proclament leur unité mais chacun de son côté, rarement sur la même estrade , et vise la première place ; on n'imagine pas l'avocat qui a occupé une place éminente en mairie et qui a quitté le PS parce qu'on lui refusait la première, accepter de figurer en seconde place derrière un élu municipal minoritaire (20% des voix...)
Brice HORTEFEUX, fidèle à son immuable méthode (cf. description posts cantonales 2011 Allier sur ce forum), propose un ..."sondâââge" ! Peu après cette annonce qui, déjà , exacerbait les animosités chez les partisans de BRENAS, il y renonce ; manque d'argent à l'UMP ? crainte de résultats globaux désagréables ?
Entre temps, on apprenait que l'avocat PORTEJOIE contacte beaucoup de monde et de couleurs variées....dont, pour quelques-uns,on peut se demander comment ils cohabiteraient avec des UMP hortefeuiens dominateurs sur la même liste.
Soudain, par voie de presse, Jean-Pierre BRENS se prononce pour des "primaires ouvertes", comme au PS en quelque sorte !
Dans cet exercice, la notoriété de l'avocat préfigure le résultat : J.P. BRENAS n' indique-t-il pas, par là , qu'il renonce à la première place qu'il revendiquait "de droit", il y a peu, au nom de sa "légitimité"S Une sortie "dans l'honneur" par le truchement de "primaires" !
Sous réserves, il n'y aurait donc pas une liste UMP à Clermont mais une liste PORTEJOIE-UDI-personnalités diverses dans laquelle seraient intégrés quelques UMP.
Enfin, il pourrait y avoir un autre type de listes : des socio-professionnels qui transcendant les clivages pourraient faire bouger les lignes avec/ ou à côté de citoyens représentant la "société civile", comme on dit...
J'ai été trop long...suite à cette présentation et à d'autres interventions souhaitées (eh! marquis 63 help !), je reviendrai sur des points statistiques et quelques dossiers qui vont agiter le microcosme.
Bertrand SALVAT
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