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Vie interne de l'UMP/Les Républicains

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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede Zimmer » Lun 22 Nov 2010 07:02

Jean-Philippe a écrit:Toujours sur le poste de président du groupe UMP à l'AN, il semble qu'Estrosi a des prétentions dessus (alors qu'il n'est pas réputé pour être un grand parlementaire).

Christian Estrosi recule pour mieux sauter. Alors que les députés du parti majoritaire s’apprêtent à choisir un nouveau chef de groupe à l’Assemblée en remplacement de Jean-François Copé, l’ex-ministre de l’Industrie, a demandé ce matin sur France Info un report de ce vote. Un temps pressenti pour ce poste, le maire de Nice ne pourrait participer à une élection avant 28 jours, date à laquelle il retrouvera son siège de député des Alpes-Maritimes.

Raison invoquée pour justifier un report du vote : l’hypothétique création d’un groupe centriste indépendant de l’UMP à l’Assemblée autour des partisans déçus de Jean-Louis Borloo. Christian Estrosi se demande si «les députés qui pourraient aller dans le groupe de Borloo doivent participer à l’élection du président du groupe UMP». Si l’élection est reportée, «il m’appartiendra de nourrir ma réflexion», assure le maire de Nice.

Deux autres candidats sont préssentis pour succéder à Jean-François Copé : l'ex-RPR Christian Jacob, et le radical Jean Leonetti.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/16/97001-20101116FILWWW00412-umpan-estrosi-veut-un-report-du-vote.php


Apre bataille à quatre pour le fauteuil de Copé à l'Assemblée
22/11/10 | 07:00 | Elsa Freyssenet

Christian Jacob, Jean Leonetti, Hervé Gaymard et Nicolas Forissier se disputent la présidence du groupe UMP. Le scrutin, demain matin, pourrait laisser des traces.

C'est une élection sensible qui donne lieu à une guerre fratricide dans la majorité, surveillée de près par l'Elysée et Matignon. Christian Jacob, Jean Leonetti, Hervé Gaymard et Nicolas Forissier se disputent la présidence du groupe UMP à l'Assemblée. Dans les faits, seuls les deux premiers semblent pouvoir l'emporter. La course pour décrocher ce poste clef de la majorité, libérée par le transfert de Jean-François Copé à la tête du parti présidentiel, a donné lieu à une sévère foire d'empoigne, centristes et libéraux réclamant un rééquilibrage après le remaniement gouvernemental. Les députés UMP se prononcent demain matin à bulletins secrets, un deuxième tour de scrutin étant probable pour départager les deux candidats arrivés en tête. « Ce sera super-serré », pense un ministre qui connaît bien l'Assemblée. Surtout, l'âpre bataille pourrait laisser des traces.

Christian Jacob

Sur le papier, le président de la commission du Développement durable, âgé de cinquante et un ans, apparaît favori. Parce qu'il est un ancien RPR, comme la majorité des députés UMP. Parce que cet ancien syndicaliste agricole, « paysan en politique », est très populaire parmi les troupes. Et parce que ce chiraquien a l'appui de Jean-François Copé, même si ce dernier dit s'en tenir à un « strict devoir de réserve » : comme lui député de Seine-et-Marne, il est son bras droit au sein du club Génération France. Christian Jacob en joue. « Il est essentiel que le gouvernement, le parti et le groupe travaillent en rangs serrés », martèle-t-il, niant toute réticence de l'Elysée à l'idée que le « clan Copé » conserve le groupe : « J'ai été le ministre délégué de Nicolas Sarkozy [quand il était à Bercy]. Il n'y a pas de méfiance entre nous. Sinon, m'aurait-il proposé, il y a dix-huit mois, de rentrer au gouvernement ? » Proposition qu'il avait déclinée « pour rester à l'Assemblée », insiste-t-il. Christian Jacob a été le premier à se porter candidat, sitôt le remaniement effectué.

Jean Leonetti

Il en a gros sur le coeur. Vice-président du groupe depuis 2005 -et à ce titre bras droit de Jean-François Copé depuis 2007 -, Jean Leonetti avait publiquement pris la défense du député-maire de Meaux lorsqu'il avait été accusé de conflit d'intérêts par Martin Hirsch et plaidé publiquement pour son arrivée à la tête de l'UMP. « Très tôt », il l'avait prévenu de son désir de lui succéder au groupe, obtenant, dit-il, pour toute réponse : « Cela ne se posera pas, car tu seras au gouvernement. » Mais, voilà, Jean Leonetti est toujours député et Jean-François Copé en soutient un autre. Après une passe d'armes publique mardi, les deux hommes ont eu une explication franche mercredi. « On ne peut pas dire, je vais à l'UMP pour ouvrir les fenêtres et sortir du groupe en fermant toutes les portes », tranche Leonetti rompant avec la rondeur qui le caractérise. Député-maire d'Antibes, ce praticien hospitalier de soixante-deux ans s'est spécialisé dans les questions éthiques. Membre du Parti radical, il a le soutien de l'aile centriste de l'UMP mais se garde de porter cette étiquette en bandoulière : « Je ne me présente pas au nom d'une sensibilité mais au nom d'une légitimité. » Il évite aussi de se rengorger du signal envoyé mardi en sa faveur par Nicolas Sarkozy, car l'argument peut être à double tranchant chez les élus jaloux de leur autonomie. Dans sa profession de foi, il se met plutôt dans le sillage de François Fillon, ultra-populaire chez les députés.

Hervé Gaymard

Que cherche le président du conseil général de Savoie ? A décrocher un poste de vice-président du groupe ? Ou à se mettre en valeur à des fins locales ? Sa candidature à la tête du groupe UMP est en tout cas « une étape de son travail de reconstruction politique », cinq ans après avoir remis sa démission du ministère de l'Economie en raison du scandale provoqué par son appartement de fonction. Hervé Gaymard se pose en « candidat d'unité et d'apaisement ». Dans sa profession de foi, cet ex-RPR cajole aussi les députés, promettant de les aider à mener la bataille des législatives de 2012. « Je veillerai à ce que vous puissiez compter sur toutes les ressources du groupe pour préparer dans les meilleurs conditions ce scrutin » , assure-t-il. Député depuis 1993, nommé secrétaire d'Etat dès 1995, il est, de tous les candidats, « celui qui a le plus d'expérience » , insiste le député Lionel Tardy, son voisin de Haute-Savoie, qui le soutient malgré son affiliation aux libéraux. Mais s'il peut grignoter des voix à Christian Jacob, ses chances paraissent réduites.

Nicolas Forissier

Mardi dernier, le député d'Indre-et-Loire a interpellé François Fillon sur « la blessure des libéraux » de l'UMP créée par le remaniement ministériel. Le lendemain, Nicolas Forissier, quarante-neuf ans, s'est porté candidat à la présidence du groupe avec la bénédiction du chef de file de sa sensibilité, Hervé Novelli, tout juste débarqué du gouvernement. Député depuis 1993, ancien secrétaire d'Etat à l'Agriculture (de 2004 à 2005) et membre de la commission des Finances, auteur d'amendements destinés à favoriser l'investissement dans les PME, cet élu libéral est le moins connu des quatre candidats. Nicolas Forissier n'a aucune chance de l'emporter mais veut « réaffirmer fortement l'existence de la famille des réformateurs », c'est-à-dire se compter au premier tour. Et après ? « Après les négociations peuvent commencer », répond Hervé Novelli, qui ajoute : « Il y a les commissions. » Les libéraux de l'UMP briguent en effet pour l'un des leurs la présidence de la commission des Affaires économiques libérée par l'entrée de Patrick Ollier au gouvernement.

Elsa Freyssenet et Pierre-Alain Furbury, Les Echos

http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/020943945400-apre-bataille-a-quatre-pour-le-fauteuil-de-cope-a-l-assemblee.htm
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede Jean-Philippe » Mar 23 Nov 2010 15:04

1e tour
Christian Jacob et Jean Leonetti sont arrivés en tête du scrutin interne à l'UMP ce mardi, visant à élire le remplaçant de Jean-François Copé à la présidence du parti. Ainsi, indique notamment le député de la 2e circonscription de Haute-Savoie Lionel Tardy sur son compte Twitter, Christian Jacob a recueilli 151 voix, contre 84 en faveur de Jean Leonetti. Hervé Gaymard a quant à lui rassemblé 47 voix et Nicolas Forissier 28 voix.


et 2e tour
Christian Jacob a été élu mardi à la présidence du groupe UMP à l'Assemblée nationale, par 182 voix contre 109 à Jean Leonetti lors du second tour. Christian Jacob est un proche de Jacques Chirac et de Jean-François Copé. Jean Leonetti est membre du Parti radical. Ils étaient opposés au Hervé Gaymard et au libéral Nicolas Forissier.


http://www.lejdd.fr/Politique/Depeches/Christian-Jacob-elu-a-la-tete-des-deputes-UMP-235641/

C'est donc une large victoire qui confirme l'emprise de l'ex RPR sur l'UMP. Cela va peut-être accélérer le départ des radicaux, voire de centristes qui se sentent de moins en moins représentés dans les postes clés.
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede pierrep » Mar 23 Nov 2010 17:32

Quant aux journalistes des Echos ils devront copier cent fois : " Je révise le département d'élection des députés avant de boucler mon papier" ou bien " l'Indre n'est pas l'Indre et Loire "..
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede maxxx » Mar 23 Nov 2010 19:38

pierrep a écrit:Quant aux journalistes des Echos ils devront copier cent fois : " Je révise le département d'élection des députés avant de boucler mon papier" ou bien " l'Indre n'est pas l'Indre et Loire "..


Ca ne concerne malheureusement pas uniquement les Echos : ce type de coquille est très fréquent dans les articles ; entre les sénateurs qui deviennent députés - ou des battus ou retraités, qui le temps d'un article, redeviennent ce qu'ils ont été, les fameuses élections municipales de 2007, l'influence des élections cantonales de 2011 pour les sénatoriales dans des départements non renouvelables en 2011...Le mieux c'est encore les journalistes qui annoncent une élection municipale partielle lorsque le maire démissionne de son mandat...
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede pierrep » Mar 23 Nov 2010 22:00

Bien d'accord avec Maxx ...J'en relève chaque jour . J'ai même écrit à S.Zappi du Monde pour lu signaler que Mélenchon n'était plus sénateur , elle d'ailleurs répondu à mon mail ! Plus récemment j'ai lu dans " Le Monde Magazine " que Mexandeau était l'ancien maire de Caen ... quand on connait ses tentatives pour l'être c'est amusant ..etc ..
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede Jean-Philippe » Mer 24 Nov 2010 16:33

Jean-Louis Borloo, rival malheureux de François Fillon lors du remaniement, a décidé de quitter la vice-présidence de l'UMP, tout en restant membre du parti présidentiel, a annoncé mercredi Laurent Hénart, un des dirigeants du Parti radical que préside l'ex-ministre.

M. Borloo "a exprimé le souhait et pris la décision de quitter la vice-présidence de l'UMP, c'est une décision cohérente qui lui permet de retrouver sa liberté de parole dans la majorité", a déclaré M. Hénart, secrétaire général du PR.
Il s'exprimait lors d'un point de presse à l'issue du bureau national du Parti radical à l'Assemblée nationale.

Jean-Louis Borloo était vice-président de l'UMP depuis janvier 2009 en tant que patron d'un parti co-fondateur de l'UMP.
S'il abandonne cette fonction, il devrait néanmoins rester membre du groupe UMP à l'Assemblée une fois qu'il sera redevenu député, dans trois semaines, ont indiqué à l'AFP un proche de M. Borloo et un élu radical.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/24/97001-20101124FILWWW00456-borloo-quitte-la-vice-presidence-de-l-ump.php

C'est bien un centriste :D : il quitte la direction, mais reste dans le même bateau.
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede maxxx » Jeu 2 Déc 2010 21:43

Serge Grouard, nouveau président de la commission du développement durable

Le député maire d'Orléans, Serge Grouard, vient d'être élu président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l'Assemblée nationale. Il succède à Christian Jacob, député de Seine-et-Marne, qui a lui-même pris la tête du groupe UMP en remplacement de Jean-François Copé. La prise de fonction a eu lieu le 1er décembre.

La commission du Développement durable et de l’aménagement du territoire a été créée le 1er juillet 2009, en même temps que la commission des Affaires économiques, par scission de la commission des Affaires économiques, de l’environnement et du territoire.

Ses domaines de compétences vont de l’aménagement du territoire à la construction, en passant par les transports, l’équipement, les infrastructures, les travaux publics et l’environnement.

Agé de 51 ans, Serge Grouard est diplômé de Sciences politiques et de l’ENA, et a poursuivi des études de relations internationales et stratégie. Il dispose par ailleurs d'un brevet de l'École supérieure des officiers d'état-major (Esorsem).

Maire d'Orléans depuis 2001, il est également député de la 2ème circonscription du Loiret depuis 2002, et appartient au groupe UMP. Il est membre titulaire du Comité national du développement durable et du Grenelle de l'environnement.


http://www.greenunivers.com/2010/12/serge-grouard-elu-president-de-la-commission-dd-de-lassemblee-nationale-47417/

Encore une nouvelle qui a ravi les centristes de l'UMP ou d'ailleurs : Serge Grouard est en effet un ex-RPR ; beaucoup de couleuvres à avaler : le remaniement, l'élection de Christian Jacob, la nomination de Copé à l'UMP, le remplacement de Patrick Ollier par Serge Poignant à la Commission des affaires économiques.

Non seulement ce sont tous des anciens RPR mais surtout des chiraquiens purs jus...
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede maxxx » Mar 14 Déc 2010 21:02

Modifications apportées par le Conseil national du 11 décembre :

Pour l'instant, seul le Bureau politique et les commissions annexes (contrôle des opérations électorales, recours, statuts...) ont été remodelés, souvent à la marge.

Pour les 30 membres élus du Bureau politique (ceux qui ne sont pas membres de droit du fait de leur statut de ministre, secrétaire général ou autres...), quelques modifications sont apportées.

Des départs :

Marie-Dominique Aeschilmann, plus très en vogue depuis les affaires judiciaires qui touchent son mari
Camille Bedin, probablement écartée du fait de sa proximité avec Xavier Bertrand - sans aucun mandat électif, elle n'a rien d'autre à faire valoir.
Catherine Procaccia, sénatrice UMP du Val-de-Marne, également proche de Bertrand
Patrick Ollier, car nommé au gouvernement
Alain Lambert, car nommé à la Cour des comptes
Antoine Rufenach, qui, à 71 ans, quitte progressivement la vie politique

Des entrées :

Des anciens ministres que l'on recase :
Christian Estrosi
Hubert Falco
Rama Yade
3 promotions de députés très proches de JF Copé :
Marie-Louise Fort, députée UMP de l'Yonne, ancienne édile de Sens
Valérie Rosso-Debord, députée UMP de Nancy, figure montante de l'UMP et que JF Copé cherche à mettre en avant
Claude Goasguen, la grande gueule, le médiatique député-maire du 16ème arrondissement

Un remodelage donc assez à la marge, ne concernant que 6 postes sur 30...Mais JF Copé imprègne tout doucement sa marque, en y allant soft, tout en nommant quand même quelques proches, proches qui se rajoutent aux copéistes déjà présents dans le Bureau politique (Michèle Tabarot, Catherine Troendlé...).
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede Jean-Philippe » Mer 29 Déc 2010 22:19

Ces ministres qui cherchent leur place à l'UMP

Au gouvernement, certains s'inquiètent de voir les postes clés leur échapper.

Jean-François Copé ne manque pas d'ambition. Mais s'étonne de celle qui anime les ministres. «Les parlementaires, dit-il, proposent leur aide de façon très sympa. À l'inverse, certains ministres et anciens ministres se poussent du col. Ils revendiquent carrément des postes à la direction du parti.» Le secrétaire général de l'UMP, qui dévoilera le nouvel organigramme du parti courant janvier, serait donc assailli de demandes. Il y a consacré beaucoup de temps, depuis son arrivée rue La Boétie, mi-novembre, jusqu'à son départ pour Cuba avant Noël.

L'appétit des ministres n'est pas vraiment une surprise. «Tout le monde se souvient de 2007. Ceux qui ont entouré Sarkozy pendant la campagne ont été nommés au gouvernement. Le parti, c'est le meilleur moyen de montrer que l'on soutient le président. C'est une bonne porte d'entrée pour espérer faire partie de ceux qui compteront après la présidentielle de 2012», décrypte Hervé Novelli, le secrétaire général adjoint du parti.

«L'agacement» de Sarkozy

Mais Copé n'est pas disposé à donner suite à toutes les offres de service. «Le problème dans l'organigramme actuel de l'UMP, c'est que seuls les ministres ont des postes à responsabilité», avait-il déclaré bien avant son arrivée à la tête du parti majoritaire. Nicolas Sarkozy est sur la même ligne. Et en a discuté avec Jean-François Copé au cours d'un récent tête-à-tête. «Le président de la République considère aussi que ceux qui sont au gouvernement ont été servis. Il y a une petite pointe d'agacement chez lui à voir les ministres réclamer», explique un proche des deux hommes. Dominique Bussereau, nommé membre du bureau politique, n'y voit aussi que des avantages. «Il a raison de prendre des gens qui ont des disponibilités et qui ne sont plus au gouvernement», explique l'ancien ministre de l'Agriculture.

Certains ministres ou «ex» savent donc à quoi s'en tenir. Et ne se font guère d'illusion. Éric Besson, secrétaire général adjoint de Xavier Bertrand, n'a pas été reconduit. Et ignore encore quel sera son rôle dans la nouvelle organisation. «Je n'ai rien demandé et on ne m'a rien proposé», explique le ministre de l'Industrie. «S'il y a des choses à faire à l'UMP, je suis disponible, précise-t-il. Mais si les ministres ne sont plus les bienvenus, ce n'est pas grave.» D'autres ministres ont déjà eu des déconvenues. L'ancienne secrétaire d'État aux Sports, Rama Yade, visait un poste de secrétaire générale adjointe et a dû se rabattre sur le Parti radical de Jean-Louis Borloo, tout en demeurant membre du bureau politique de l'UMP. Laurent Wauquiez, proche de Xavier Bertrand -le prédécesseur de Jean-François Copé-, a dû renoncer à la coordination du projet. Nathalie Kosciusko-Morizet ne sera pas en charge des conventions puisque les conventions n'existent plus dans le format ancien. Nadine Morano, qui se sentait prête à devenir secrétaire générale du parti, a vu Jean-François Copé avant les fêtes. «Nadine pense qu'elle peut tout faire à l'UMP. Et c'est vrai qu'elle a toujours été très active dans le parti. Elle place toujours une réunion UMP dans chacun de ses déplacements ministériels», explique un ancien ministre. Dans l'attente d'en savoir plus sur leur sort, certains multiplient les critiques. D'autant plus que deux ministres ont échappé à la «doctrine copéiste»: Bruno Le Maire préparera le projet et Valérie Pécresse coordonnera les think-tanks. Les nominations de François Baroin et Luc Chatel qui pourraient bientôt intervenir risquent aussi de faire grincer les dents. «Copé, on ne sait pas bien s'il veut rassembler ou se conduire en chef de clan. Pourtant, là où ça compte, il se conduit en chef de clan», confie un membre du gouvernement. Lequel ajoute: «Copé doit faire attention aux choix qu'il fera. Le départ de Rama Yade, c'est une première alerte. Le fait de ne pas avoir su garder ce talent, c'est un échec. Et il doit l'analyser comme tel.»

Que les ministres se rassurent. Des places pourraient aussi se libérer d'ici à 2012. Car, à l'UMP, dorénavant, «c'est la fonction qui compte et pas le titre», explique un proche du secrétaire général qui ajoute que, ministre ou pas, «celui qui ne fera pas le job sera remplacé».

http://www.lefigaro.fr/politique/2010/12/27/01002-20101227ARTFIG00451-ces-ministres-qui-cherchent-leur-place-a-l-ump.php
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Re: Vie interne de l'UMP

Messagede Jean-Philippe » Dim 2 Jan 2011 13:50

La mort annoncée du réseau social de l'UMP
LEMONDE.FR | 28.12.10 | 16h11 • Mis à jour le 28.12.10 | 16h19

"Les créateurs de possibles", le réseau social lancé par l'UMP en janvier 2010, aura disparu fin janvier 2011, selon Le Parisien. Annoncée depuis plusieurs semaines, cette mort programmée, non confirmée par l'UMP pour l'heure, ferait suite à l'audit désastreux lancé par Jean-François Copé, le nouveau patron du parti présidentiel, à son arrivée à la tête du parti.

Inspiré par la campagne Obama de 2008, "les créateurs de possibles" devaient fédérer les militants et sympathisants du parti présidentiel en leur permettant de faire remonter leurs propositions. Pensé par les publicitaires proches de l'UMP Christophe Lambert et Yves Meulien, le site a été conçu par l'agence Isobar, propriété du groupe Aegis, en charge de la communication en ligne du gouvernement. Pour un coût total de 250 000 euros (665 000 euros en incluant la refonte du site de l'UMP), le réseau devait être le pendant de celui du PS, la CooPol, lancé au même moment. Le parti visait le million d'inscrits à moyen terme.

UN MILLION D'EUROS, 15 000 INSCRITS

C'est raté. En ajoutant les coûts d'animation et de fonctionnement (300 000 euros), la plateforme aurait coûté, en un an, plus d'un million d'euros, pour à peine 15 000 membres inscrits, dont une immense majorité n'a aucune activité sur le site. "Le rapport coût/efficacité est discutable", reconnaissait début décembre le nouveau trésorier de l'UMP, Dominique Dord, en pleine recherche d'économies pour ramener les comptes du parti à l'équilibre.

Les dernières initiatives déposées sur le site n'attirent pas les foules : qu'il s'agisse de "démocratiser les formations de secourisme", de "mettre fin à l'hémorragie des divorces" ou de "rétablir le service national", moins d'une dizaine de personnes se sont inscrites. Même le "groupe de soutien à Nicolas Sarkozy", en ligne depuis le lancement, peine à réunir 488 personnes. Quant aux propositions locales, il n'y en a aucune sur la carte qu'affiche le site.

L'un des promoteurs des "créateurs", Benoist Apparu, le reconnaît sur Rue89 : "L'ambition n'a pas a été atteinte. Nous avions une intuition : faire un outil pour que les gens s'engagent en politique par Internet. Est-ce que c'est l'analyse qui était fausse ? Les outils ? Je ne sais pas. Mais quand une initiative ne marche pas, il faut savoir en tirer les conséquences."

UN "PROJET PHARE" POUR L'UMP

Reste à comprendre les raisons de cet échec, d'autant plus retentissant que l'UMP avait mis beaucoup de moyens dans ce réseau, piloté en partie par Nathalie Kosciusko-Morizet, alors secrétaire d'Etat au numérique, et Benoist Apparu, chargé du numérique dans le parti. En janvier, quelques jours avant le lancement, l'UMP invitait quelques acteurs reconnus du web pour en dévoiler les ambitions, élevées. Il s'agissait alors de construire le volet citoyen de la présence en ligne du parti majoritaire, autour de l'idée que chacun pouvait proposer une initiative et s'organiser pour la mettre en place. D'où le choix, assumé, de ne pas doter les "créateurs de possibles" des outils classiques du réseau social, comme une page "profil" personnelle pour chaque membre.

Là où le PS mettait en place, avec sa CooPol, un outil destiné avant tout à ses militants, l'UMP cherchait à construire un outil de dialogue direct avec l'opinion, distinct du parti, dont le logo n'apparaissait d'ailleurs pas sur le site. "Nous sommes allés beaucoup plus loin que Barack Obama. Ce que nous proposons aux Français, c'est qu'ils soient acteurs des changements dans leur ville, leur région, leur pays", expliquait Benoist Apparu en septembre 2009. Il insistait sur l'audace du "projet phare de la stratégie de modernisation du mouvement populaire", comme l'avait décrit Xavier Bertrand, qui devait constituer le point d'entrée de l'UMP sur Internet pour 2012.

A l'époque, la principale crainte était celle d'un parasitage du site par des opposants qui y déposeraient des initiatives farfelues. Une crainte justifiée, mais qui n'était rien par rapport au peu d'enthousiasme des supporters du parti présidentiel pour le site. A peine un mois après son lancement, l'UMP revendique seulement 7 000 inscrits. Et, comme le révèle Le Parisien, des consignes sont données pour faire monter les chiffres. Benjamin Lancar, le président des Jeunes Populaires du parti, envoie ainsi un mail à tous ses responsables départementaux, les sommant de s'inscrire aux "créateurs", sous peine d'être "démis de leurs fonctions". Une consigne venue, selon lui, de Xavier Bertrand.

UNE QUESTION DE "SOCIOLOGIE" ?

Rien n'y fait. Les militants et sympathisants UMP boudent toujours le site, malgré les améliorations apportées au fil des semaines et les relances du parti. Même avec l'échéance électorale des régionales, l'audience stagne. En juin, le site n'a enregistré que 139 000 visiteurs uniques depuis son lancement . Au point que l'UMP et l'Elysée envisagent sa suppression.

Les "créateurs" obtiennent un répit alors que l'UMP se réorganise en "web agency" interne. Benoist Apparu pointe alors la nécessité de mieux animer le réseau social. D'autres, comme Arnaud Dassier, co-organisateur de la e-campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, estiment que le concept même des "créateurs" est mauvais. Au-delà, c'est toute la stratégie de communication mise en place par le patron de l'UMP d'alors, Xavier Bertrand, qui est dans le collimateur de Jean-François Copé.

Lorsqu'il obtient sa place, le député-maire de Meaux ne fait plus mystère de ses intentions de supprimer les "créateurs", "un échec retentissant" selon lui. Une volonté qui correspond à celle de l'Elysée : inquiet de l'hostilité qu'il suscite sur Internet, Nicolas Sarkozy semble décidé à changer d'approche. L'UMP mise désormais sur la mobilisation de ses militants, incités à aller défendre leur parti sur les réseaux sociaux existant, Facebook, Twitter... Le chef de l'Etat reçoit, début décembre à l'Elysée, une brochette de "blogueurs influents" et d'entrepreneurs du web, pour enterrer la hache de guerre.

Côté stratégie web, une réflexion va être entreprise dès janvier 2011. Jean-François Copé compte sur son ami le "communiquant" Bastien Millot, pour réorganiser les choses. Interrogé par le Jdd.fr, celui-ci explique que "la sociologie des militants UMP n'est pas la même" que celle de leurs adversaires socialistes. Moins habitués aux débats internes, sans doute moins nombreux à être actifs sur le web, les sympathisants et militants du parti présidentiel n'auraient pas vu d'intérêt à un site de propositions. Le parti devrait désormais revenir à un outil interne à destination de ses cadres, et se contenter de son site officiel et des réseaux sociaux existants.


PS : succès mitigé pour la "CooPol"

Adversaire des "créateurs de possibles", la Coopol du PS, lancée quelque jours après le réseau de l'UMP, s'en sort un peu mieux, sans connaître de succès fracassant : la plateforme, ouverte à tous mais destinée aux sympathisants et militants du parti avant tout, elle revendique plus de 30 000 membres et 2 200 groupes. Mardi 28 décembre, la page dédiée aux initiatives locales en recense plus de 30.

Pour autant, le nombre de 30 000 membres, sur 178 000 militants PS et plusieurs millions de sympathisants socialistes, ne constitue pas non plus un franc succès d'audience. Le PS rétorque que là n'est pas son objectif et que la CooPol est avant tout une boîte à outils destinée à aider ses militants à s'organiser d'ici à 2012.


http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/12/28/la-mort-annoncee-du-reseau-social-de-l-ump_1458360_823448.html#ens_id=1458547
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