La gauche pourra-t-elle conserver le Val-d'Oise ?

[pierrep]

Ce forum doit il servir de tribune à des candidats ? On est en droit de poser la question . Il serait bien que ce monsieur de DLR aille faire campagne sur le terrain , dans le Val d'Oise ...

[vincent]

Ce forum doit il servir de tribune à des candidats ? On est en droit de poser la question .

La question s'est effectivement posée Pierre. Le soucis est que je ne peux raisonnablement pas empêcher des candidats de s'exprimer ouvertement sur le forum. Si ce devait être le cas, ceux-ci le feraient de façon détournée de toute manière (cette phrase ne témoigne pas d'une crise aiguë de mégalomanie de ma part qui consisterait à croire que le site est devenu LE support où il faut communiquer ! ;) Le cas s'est juste déjà produit par le passé...)

En revanche, une chose est certaine, j'invite fortement M. Rivoal à sortir de cette posture extrêmement électoraliste (cf. dernier message), je doute qu'il puisse en tirer un quelconque bénéfice au printemps prochain. En revanche, partager des informations sur le département ou même le canton dans lequel il sera candidat, lui ferait déjà gagner.... la sympathie des membres du forum.

[Zimmer]

Le fait qu'il ne soit pas renouvelable évitera qu'il soit soumis à trop de pressions extérieures.

A propos du conseiller général "divers droite" du canton de Domont, Robert Daviot, et des pressions extérieures :

Bodin invite Daviot à démissionner
08.11.2010, 07h00

L’UMP a la dent dure contre Robert Daviot. Plus d’un an est passé depuis que le conseiller général centriste de Domont, élu en 2008 sous les couleurs d’UVO (le groupe UMP- non inscrit) a basculé dans les rangs de la majorité départementale, permettant ainsi au socialiste Didier Arnal de conserver son siège de président.

Passé le temps des phrases assassines et des commentaires désobligeants, la droite semblait s’être fait une raison. Mais dans un courrier qu’il vient d’envoyer à l’ancien élu UDF, le député UMP de Franconville Claude Bodin en remet une couche. Histoire, dit-il, de clore le chapitre des investitures UMP pour les cantonales, il demande tout bonnement à Robert Daviot s’il a l’intention… de démissionner. « Cela vous permettrait de vous représenter en mars et de vérifier si les électeurs de Domont approuvent ou non votre ralliement à la gauche val-d’oisienne », argumente le député, qui verrait même « du panache » dans une telle démarche. Pour le moment, Robert Daviot n’a pas donné suite…

http://www.leparisien.fr/domont-95330/bodin-invite-daviot-a-demissionner-08-11-2010-1140481.php

[SALVAT]

Je serais Robert DAVIOT, je répondrais, avec toute la courtoisie qu'il sied en la circonstance, à Monsieur BODIN que l'UMP n'a pas pris autant de précautions à GAP, lorsque le maire, Roger DIDIER, PRG, a rejoint la majorité du conseil général et a permis à l'UMP DUSSERRE d'en demeurer le Président. Il n'a pas davantage remis en question, sur le champ, son mandat de maire......
Le cas DAVIOT n'est pas unique : on pourrait en faire une rubrique. Un élu peut s'écarter d'une discipline de parti : de toute façon, les électeurs seront les derniers juges : ils peuvent apprécier (ex. HUTIN dans le Nord au Conseil Régional et à St Pol/mer), ils peuvent désapprouver (Mme DELELIS Pas-de-Calais canton de BETHUNE puis mairie d'ANNEZIN)
On a même vu beaucoup de "dissidents" être exclus momentanément avec grand bruit et être réintégrés plus discrètement à la suite de leur réélection au suffrage universel.
Bertrand SALVAT

[maxxx]

ils peuvent apprécier (ex. HUTIN dans le Nord au Conseil Régional et à St Pol/mer), ils peuvent désapprouver (Mme DELELIS Pas-de-Calais canton de BETHUNE puis mairie d'ANNEZIN).

Je crois que tu fais référence à Madame Marie-France Deleflie...A ne pas confondre avec André Delelis, figure historique du bassin minier, ancien maire socialiste de Lens de 1966 à 1998, ancien député, sénateur et même ministre de Pierre Mauroy...Mais, autant je vois en quoi les cas de Christian Hutin et Roger Didier illustrent ton propos, autant je ne comprends pas le lien avec Mme Deleflie : celle-ci a toujours été SE mais proche de la droite, elle siégeait avec l'opposition SE-DVD au conseil général du Pas-de-Calais de 1994 à 2008. Ok, elle a perdu en 2008 ses deux mandats de maire d'Annezin et conseiller général de Béthune, mais c'est plus du fait de l'usure au conseil général (et des tendances nationales qui ont emporté ses homologues de Frévent, Aire-sur-la-Lys...) et des tensions dans son équipe sortante (c'est en effet un des ses anciens adjoints qui a remporté la victoire sur Annezin).

La sanction ne viendra pas des électeurs pour Robert Daviot : ce dernier a déjà dit, qu'en raison de son âgé avancé, il ne repartirait pas en 2014...Je m'étonne juste que l'UMP en fasse des tonnes (communiqués, propos assassins dans la presse) pour le forcer à démissionner : ça risque d'être encore plus contreproductif, au lieu de jouer sur le député-maire de Domont, l'UMP Jérôme Chartier, donc maire de la ville principale du canton de Mr Daviot, qui est proche de ce dernier...

[SALVAT]

Oui Maxxx , c'est bien de Madame DELEFLIE dont je voulais parler et non M.. DELELIS qui a été, jusqu'en 2001, le candidat régulier du PCF à Bethune Nord, héritier de l'ancien député Edouard CARLIER, dont il n'a pas réussi à prendre le relais en 1992, jacques MELLICK lui ayant soufflé cet héritage de façon spectaculaire (4274 voix contre 1087), provoquant l'effacement du PCF sur ce secteur où il était très puissant.
André DELELIS, dont tu as rappelé la brillante carrière, était bien lensois, PS et d'un anticommunisme total puisqu'il n'a jamais fait liste d'union avec le PCF à Lens et a constitué avec son collègue Henri DARRAS de Lièvin l'une des exceptions nationales à la pratique de l'union de la gauche.
L'appartenance d'origine de Madame DELEFLIE était bien le PS : écartée de l'investiture PS dans le canton de Bethune Nord où Jacques MELICK a été reconduit en 1992, elle s'y était présentée en "PS dissidente". Jacques MELLICK étant touché par la règle du cumul, le canton, qui a également, changé de série renouvelable, a été l'objet d'une nouvelle élection en 1994 et Madame DELEFLIE s'est , à nouveau, présentée comme "Divers Gauche" : elle n'est pas allée au-delà du premier tour. Suite à l'invalidation de l'élu du PS, M. Delahaye, elle a triomphé, au second tour, lors d'une partielle, contre le fils de J. MELLICK.
Au conseil général, elle ne pouvait pas même être apparentée au groupe du PS puisqu'elle avait été parmi les membres du PS parmi les premiers à se désolidariser de J. MELLICK qui, par contre, a été soutenu jusqu'au bout par la Fédération du PS. Donc non réintégrable ni réintégrée, elle s'est apparentée au groupe UDF.
Je souligne qu'elle a toujours eu, de 1992 jusqu'aux élections de 2008, des adversaires du RPR (successivement M. POMART et Mme ROBERT) et qu'elle fut ensuite identifiée comme "DVD" (en 2008), sans concurrent de droite cette année-là...où elle perdit son siège.
Bertrand SALVAT

[SALVAT]

Précision : J. MELLICK a pris le canton de Béthune Nord tenu par E. CARLIER en 1985. (6551 voix contre 1765 à M. DELELIS).
L'écart s'est réduit, en voix, en 1992 par suite d'un redécoupage des 2 cantons de Bethune en 3.
Bertrand SALVAT

[Zimmer]

Cantonales : Europe Ecologie Les Verts refuse la proposition « actuelle » du PS
(23/11/2010 18:28)

L’éventualité d’un accord dès le premier tour entre socialistes et écologistes semble s’éloigner. Europe Ecologie Les Verts vient de juger « insatisfaisante » la proposition du PS dans sa forme actuelle. Les socialistes proposaient de soutenir les candidats écolos sur trois cantons : Argenteuil-Nord, Beauchamp et Viarmes. « La porte des négociations reste cependant ouverte », précise François Delcombre, secrétaire départemental d'EELV.

Réuni ce lundi, le conseil départemental d'Europe Ecologie Les Verts Val d'Oise a refusé le compromis proposé par le PS, à savoir le soutien des socialistes aux candidats écologistes sur trois cantons (Argenteuil-Nord, Beauchamp et Viarmes). Une proposition « jugée insatisfaisante ». Si le PS 95 ne l’améliore pas, François Delcombre, secrétaire départemental, prévient : « EELV gardera son objectif initial d’arriver en tête de la gauche dans le maximum de cantons et d’appliquer le désistement républicain au 2e tour. »

Une affaire « mal engagée dès le départ »

Si le PS a privilégié dès le début des négociations un accord avec les écologistes, François Delcombre, secrétaire départemental EELV, le reconnaît : « l’affaire était mal engagée dès le départ. » « Nous voulions rassembler tous les partis de gauche autour de la table pour garder le département à gauche mais le PS a choisi une autre voie, en allant voir chaque partenaire séparément, développe-t-il. Quand on s’est rencontré, 12 candidats socialistes étaient déjà désignés. Il ne restait plus que 7 cantons pour s’arranger. »

« Argenteuil-Nord, un cadeau empoisonné »

Aujourd’hui, le Parti Socialiste propose son soutien à EELV sur trois cantons : Argenteuil-Nord, Beauchamp et Viarmes. « Le compte n’y est pas, réagit François Delcombre. On nous propose deux cantons réputés à droite, Beauchamp et Viarmes, et Argenteuil-Nord ressemble à un cadeau empoisonné. » Cette dernière proposition sur Argenteuil confirmerait alors que le conseiller général sortant et maire de la 3e ville d’Ile-de-France ne souhaite pas se représenter.

« Au meilleur des cas, nous aurions un élu au sein de l’assemblée départementale qui servirait d’alibi, d’écolo de service » ajoute-t-il. Lui estime que les écologistes devraient être représentés par 3 élus au minimum. Cependant François Delcombre n’attend pas grand chose de cet ultimatum lancé au Parti Socialiste. « Nous les avons déjà rencontrés deux fois et ils n’ont pas bougé d’un iota entre les deux entretiens… » explique-t-il.

L’assemblée générale d’Europe Ecologie Les Verts doit avoir lieu le 10 décembre prochain. Les militants se prononceront alors sur la stratégie à adopter pour ces cantonales et sur les investitures de leurs candidats. Sûrs leur force, les écolos estiment qu’il peuvent passer devant le PS dès le premier tour sur 3 ou 4 cantons, « un objectif raisonnable » selon leur secrétaire départemental. S’il reconnaît que rien n’est figé jusqu’au dépôt des listes en préfecture, François Delcombre considère que « le PS n’a plus de marge de manœuvre. »

http://www.vonews.fr/article_11553

[marcel sembat]

Le Val d'Oise est évidemment l'un des départements où le scrutin s'annonce le plus serré puisque la présidence de Didier Arnal ne tient qu'à un fil, en l'occurence le conseiller général de Domont Robert Daviot qui a quitté le groupe UVO (UMP et apparentés), a permis le maintien du pdt Arnal en dépit de la perte d'un canton détenu par le PC à Argenteuil dans le cadre d'une partielle (ce canton n'est pas renouvelable), et se comporte comme un électron libre.

Je partage l'avis de Maxxx sur la perspective d'élections très serrées sur les cantons de Sannois et Franconville, après les dernières municipales qui ont vu le maintien des maires UMP en place (Delattre et Paternotte). La vallée de Montmorency reste une terre électorale très difficile pour la gauche et à part sans doute pour François Balageas à Eaubonne, rien ne semble acquis pour les candidats de gauche, comme par exemple à Ecouen.

Sur les cantons détenus par la droite, seul le canton de la vallée du Sausseron semble vraiment gagnable pour le PS. Avec le retrait de Gérard Claudel, le maire d'Auvers sur Oise et ancien député Jean-Pierre Bequet part à mon sens favori face à Stéphanie Von Eeuw, jeune élue UMP de Cergy. S'il était élu et que la gauche conservait la majorité au CG, celui qui est encore président de l'union des élus socialistes du département occuperait sans doute une place de choix dans l'exécutif départemental. Si les résultats des élections régionales pourraient laisser qqs espoirs au PS dans les cantons de Persan-Beaumont et Herblay, les candidats UMP sortants (Bazin et Barbe) seront très largement favoris. Je parie par ailleurs sur une candidature Bazin en 3ème place de la liste UMP aux sénatoriales, car son ancrage dans une ville populaire du nord du département serait certainement un atout pour la droite si elle ne part complètement divisée comment en 2004.

Mais pour la gauche, les clefs du succès ou du revers se joueront probablement encore à nouveau à Argenteuil. Le maire PS Philippe Doucet ne se représente pas sur Argenteuil-Nord face à l'ancien maire Georges Mothron qui pourrait reprendre le siège pourtant facilement remporté par Philippe Doucet en 2004 après une confrontation possible à gauche entre EELV et PC. Sur Argenteuil-ouest, le sortant, l'ex dissident PS devenu PRG Alain Leikine, sera-t-il soutenu par le PS ? SI oui, il n'aura pas la partie facile. Et rappelons que les cantonales 2011 n'étant jumelées avec aucune élection locale, la gauche peut avoir à gérer des situations difficiles dans des villes populaires comme Argenteuil où l'abstention sera probablement très forte parmi les catégories populaires.

[Zimmer]

Deux conseillers généraux sortants de droite avaient fait part de leur intention de ne pas se représenter : les "divers droite" Raymond Lavaud, 76 ans, élu du canton de Beauchamp, et Gérard Claudel, 85 ans, élu de celui de la Vallée-du-Sausseron. Dans le canton de Beauchamp, le candidat désigné par l'UMP, Gérard Lambert-Motte, qui est également maire du Plessis-Bouchard, devrait faire figure de favori même si l'élection n'est pas gagnée d'avance, pour lui. Dans le canton de la Vallée-du-Sausseron, la partie devrait être en revanche beaucoup plus difficile pour la conseillère régionale et adjointe au maire de Pontoise, Stéphanie Von Euw, qui affrontera très probablement le maire PS d'Auvers-sur-Oise, Jean-Pierre Béquet.

Dans le canton de Beauchamp, Francine Occis (divers droite) sera également candidate. Conseillère municipale de Beauchamp, elle avait conduit une liste d'opposition au maire de la commune et actuel conseiller général sortant, Raymond Lavaud, lors des élections municipales de 2008. Sa liste était alors arrivée en deuxième position, derrière celle conduite par ce dernier, au premier et au second tour (avec 26,38 % puis 28,67 % des suffrages exprimés contre 43,51 % puis 44,52 %, dans le cadre d'une quadrangulaire). Le canton de Beauchamp comprend trois communes : Beauchamp (9 000 habitants), Le Plessis-Bouchard (7 000 habitants)* et Pierrelaye (6 900 habitants)**.

* La liste dirigée par Gérard Lambert-Motte avait été reconduite au premier tour, lors des élections municipales de 2008, avec 70,40 % des suffrages exprimés face à une liste de gauche (29,60 %).
** La commune est détenue par le PCF.

http://www.leparisien.fr/beauchamp-95250/francine-occis-candidate-a-beauchamp-06-12-2010-1179555.php