de SALVAT » Dim 3 Fév 2013 15:17
Docteur en médecine et installé dans la commune minière de Messeix, Jean MORELLON y fut élu conseiller municipal dès 1953 (CNIP) puis maire (Républicain Indépendant) de 1965 à 1971 et (UDF) de 1977 à 1983.
Parallèlement, il se fit élire conseiller général du canton de Bourg-Lastic de 1967 à 1979 ; l'annonce programmée de la fermeture des mines locales (effective en 1985) ne fut pas pour rien dans son échec, à 20 voix près, non plus que le climat politique engendré par le second choc pétrolier qui s'était manifesté par un fort recul de la droite lors de ce renouvellement des conseils généraux.
Il avait été vice président du conseil général du Puy-de-Dôme de 1973 à 1976.
Premier président du Conseil Régional d'Auvergne en 1974, il ne fut pas reconduit en 1977, les élections municipales ayant été fatales à bon nombre d'élus de droite qui ont été remplacés, au sein du conseil régional, par des élus de l'union de la gauche.
Mais il fut surtout député du Puy-de-Dôme à partir de 1965 , puisque suppléant de Valéry Giscard d'Estaing ministre des finances puis Président de la République.
Réélu sous son nom propre en 1978, dès le premier tour, il n'a pas été reconduit comme candidat de l'ex-majorité en 1981, laissant à Claude WOLFF, maire de Chamalières le soin de "conserver au chaud" le siège de l'"EX".
En juillet 1984, Claude WOLFF devient opportunément député européen et Valéry Giscard d'Estaing, ayant eu le temps de se remettre de son échec à la présidentielle de 1981, entreprit, à la faveur d'une élection partielle en septembre, une seconde carrière politique.
Jean MORELLON fut un parlementaire consciencieux, parfois indiscipliné (vote négatif sur la loi VEIL) mais un élu local malmené par la crise des houillères au cours de laquelle, il n'eut aucun soutien de son mentor auquel il a voué une fidélité "indéfectible" (sic), ne manquant aucune réunion électorale de l'"EX" jusqu'à ce que l''Immortel abandonne la scène politique.
Parmi les avis d'obsèques, nombreux dans la presse régionale, aucun n'a paru provenant de Valéry Giscard d'Estaing : l'ingratitude des "Grands" vis-à -vis de ceux qui ont été leurs dévoués.
Bertrand SALVAT