La vie politique au Royaume-Uni

[Jean-Philippe]

Aujourd'hui, Cameron a annoncé la tenue d'un référendum sur le maintien OU NON de son pays au sein de l'UE. Ce scrutin capital aurait lieu d'ici 2017, mais après les élections législatives prévues en 2015, et seulement dans le cas où les conservateurs seraient reconduits.

Reconnaissant une défiance du peuple britannique vis-à-vis de l'Europe à son plus haut historique, Cameron estime qu'il ne sert à rien «de se mettre la tête dans le sable et d'attendre que le problème disparaisse». «Je ne me reposerai pas tant que ce débat ne sera pas gagné», promet-il. Il souligne le risque de l'immobilité et s'embarque dans une croisade pour réformer l'Europe. [...]
Ce choix du premier ministre britannique est vivement rejeté par ses partenaires ibéraux-démocrates au gouvernement. Nick Clegg, leur chef de file et vice-premier ministre de Cameron, estime que «des années et des années d'incertitude du fait d'une renégociation interminable et mal cadrée de notre place en Europe sont contraires à l'intérêt national parce que cela affecte la croissance et l'emploi».
[...]
Sans dire s'il fera campagne pour le non s'il n'obtient pas satisfaction, le leader des conservateurs cherche à apaiser l'impatience de sa base et d'une partie du peuple britannique tout en gagnant du temps. En inscrivant ce sujet au cœur du débat britannique, il prend toutefois un très grand risque pour son avenir politique en ouvrant cette porte à un avenir incertain.

http://www.lefigaro.fr/international/2013/01/23/01003-20130123ARTFIG00392-cameron-un-referendum-sur-une-sortie-de-l-europe.php

Sa décision est critiquée clairement par de nombreux européens, même si les chefs d'Etat ne le disent pas aussi ouvertement. Hollande déclare toutefois qu'"il n'est pas possible de négocier l'Europe" et d'utiliser une telle consultation pour "la diminuer" (source).

[ploumploum]

Cette annonce, retardée à cause des événements au Mali et en Algérie, est un moyen de se relancer politiquement, en mettant dos au mur les Travaillistes d'Ed Miliband et en essayant de regagner les faveurs de l'aile droite des Tories.
En effet, les différents sondages donnent le parti d'Ed Miliband à 38-44 %, les conservateurs entre 30 et 33 %, le Lib-dem autour de 9-12 % et UKIP, le parti eurosceptique à 7-12 %

[Jean-Philippe]

Cette annonce, retardée à cause des événements au Mali et en Algérie, est un moyen de se relancer politiquement, en mettant dos au mur les Travaillistes d'Ed Miliband et en essayant de regagner les faveurs de l'aile droite des Tories.
En effet, les différents sondages donnent le parti d'Ed Miliband à 38-44 %, les conservateurs entre 30 et 33 %, le Lib-dem autour de 9-12 % et UKIP, le parti eurosceptique à 7-12 %

En projection par sièges, cela donnerait très probablement une majorité absolue aux travaillistes. Mais beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts de la Tamise d'ici 2015.

[ligerien]

Pour donner un point de comparaison à ce sondage, je rappelle les résultats nationaux de 2010.
Tories 36.1% 307 députés
Labour 29.0% 258 députés
LidDems 23.0% 57 députés

Plus proche du sondage, 2005 :
Labour 35.2% 355 députés
Tories 32.4% 198 députés
LidDems 22.0% 62 députés

On voit d'ailleurs que le LibDems ont perdu des députés en augmentant leur score, fruit d'un accroissement de l'écart entre travaillistes et conservateurs.

Ce sondage ne donnerait pas une majorité aux travaillistes, mais une écrasante majorité travailliste ! Et un LibDem probablement rayé de la carte façon Modem. 2 partis du centre, 2 modes de scrutin, 2 options politiques différentes et un destin proche...
Et pour poursuivre le parallèle franco-anglaise, avec l'UKIP épine dans les pieds des conservateurs façon FN. Peut-être une cause de l'idée de référendum de Cameron : limiter cette concurrence à droite.

[Jean-Philippe]

Je pense qu'il resterait quand même une dizaine de sièges aux lib-déms si le sondage se confirme dans les urnes.

Selon le premier sondage réalisé depuis l'annonce mercredi de la tenue d'ici la fin 2017 d'un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, 40% des personnes interrogées voteraient en faveur d'une sortie et 37% accepteraient d'y rester (soit un rapport 53/47). 23% sont indécis.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/01/25/97002-20130125FILWWW00301-ue-les-britanniques-choisiraient-de-partir.php

[ploumploum]

Pour donner un point de comparaison à ce sondage, je rappelle les résultats nationaux de 2010.
Tories 36.1% 307 députés
Labour 29.0% 258 députés
LidDems 23.0% 57 députés

Plus proche du sondage, 2005 :
Labour 35.2% 355 députés
Tories 32.4% 198 députés
LidDems 22.0% 62 députés

On voit d'ailleurs que le LibDems ont perdu des députés en augmentant leur score, fruit d'un accroissement de l'écart entre travaillistes et conservateurs.

Dans mon précédent message, j'indiquais les fourchettes de résultats pour chaque parti. Mais les tendances sont plutôt à un Labour Party au dessus des 40 % (large majorité des sondages), à des conservateurs autour de 32 %, les libéraux-démocrates à 10 %, tout comme UKIP.
Ce qui se rapprocherait plutôt des scrutins de 1997 et 2001, où l'écart entre le Labour et les Tories était respectivement de 12,5 et 9 pts :
Labour : 43,2 % : 418 sièges (1997) /40,7 % : 413 (2001)
Tories : 30,7 % : 165 / 31,7: 166
Lib-dem : 16,8 % : 46 /18,3 : 52

[Jean-Philippe]

Les députés ont voté par 334 voix contre 292 en faveur d'un amendement qui implique le report d'au moins 5 ans du projet de redécoupage électoral, jugé favorable aux conservateurs. Les libéraux-démocrates ont voté pour la première fois avec les travaillistes.

Il [ce vote] a été interprété par les analystes comme une contre-attaque des lib-dem après le rejet du projet de réforme de la Chambre des Lords (chambre haute du parlement), qui leur était cher. Ce texte avait été abandonné en août en violation de l'accord de coalition conclu en mai 2010, après les élections législatives qui n'avaient permis à aucun parti d'obtenir une majorité (source).

Un scrutin anticipé en 2014 ne me surprendrait pas, dès lors que les conservateurs remontent suffisamment dans les sondages.

[ploumploum]

Des députés conservateurs envisageraient un "putsch" pour éjecter David Cameron de la direction du Parti conservateur, en préparant une motion de défiance. Celle-ci doit réunir 46 signatures (15 % des députés du groupe parlementaire) pour être validée.

"Il y a un ensemble de députés conservateurs clairement déterminés à se débarrasser de David Cameron, car ils pensent qu'il va perdre les élections", a déclaré anonymement un député. Sur fond de conspiration, une trentaine de députés conservateurs se réuniraient régulièrement pour discuter de l'éviction de David Cameron de la tête du parti.
[...]
Les rebelles seraient néanmoins partagés sur la question. Certains souhaiteraient ne changer de leader politique qu'après une éventuelle défaite aux élections de 2015, d'autres à partir de 2014 et les plus impatients, dès maintenant. "Il n'est pas nécessaire d'attendre la défaite de 2015, qui semble maintenant inéluctable, il faut changer maintenant de leader politique avant de se rendre compte qu'il est trop tard", met en avant l'un des frondeurs

Cette rumeur apparait après l'échec de modification de la loi électorale (qui visait notamment à réduire le nombre de députés à 600, contre 650 actuellement)
De plus Nick Clegg, le leader des Lib-Dems, déclare maintenant qu'une alliance avec le Labour n'est pas inenvisageable.

Nick Clegg a finalement décidé de jouer son va-tout en ouvrant la porte à une éventuelle coalition avec le Labour

http://www.lepoint.fr/monde/qui-veut-la-peau-de-david-cameron-03-02-2013-1623312_24.php

Les sondages réalisés après l'annonce de Cameron n'indiquent pas de réels changements : on a toujours un Labour Party autour de 38-42 %, les Tories : 31-35 %, Lib-dem : 8-11 %, UKIP : 8-12%
Le parti conservateur a repris environ 2 pts, essentiellement sur le parti UKIP (ce qui n'est pas étonnant)

[Jean-Philippe]

L’Écosse souhaite proclamer son indépendance en mars 2016 dans le cas où le «oui» l’emporterait lors du référendum d’autodétermination prévu en 2014, a annoncé mardi la vice-Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon.
[...]
Les indépendantistes du Parti national écossais (SNP), au pouvoir en Écosse, entendent faire campagne pour le «oui», tandis que les travaillistes et les conservateurs veulent le maintien de l’Ecosse au sein du Royaume-Uni.

Selon un dernier sondage réalisé du 30 janvier au 1er février, 32% des personnes interrogées voteraient en faveur de l’indépendance. A l’inverse, ils sont 47% à vouloir le maintien de la province dans le Royaume-Uni.

http://www.liberation.fr/monde/2013/02/05/l-ecosse-vise-l-independance-des-2016_879483

Les travaillistes perdraient plus que les conservateurs en cas d'indépendance, comme en témoignent les derniers résultats de 2010 où on voit peu de bleu en Écosse.

[ploumploum]

Les députés britanniques ont voté en faveur du projet de loi autorisant le mariage homosexuel :

A l'issue de discussions animées, le projet de loi a été approuvé par 400 députés, tandis que 175 ont voté contre, parmi lesquels de nombreux membres du parti conservateur.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/02/05/97001-20130205FILWWW00658-gbles-deputes-en-faveur-du-mariage-gay.php