Les élections législatives de 2013 en Allemagne

[VincentLP92]

On spécule beaucoup sur le cas de Die Linke et sa capacité à atteindre les 5% pour participer à la répartition proportionnelle.
Mais, dans mon souvenir, il existe une autre possibilité d'obtenir le droit de participer à cette répartition, celle d'obtenir 3 mandats directs. Ce fut le cas du PDS en 1994 (4,4% au niveau national).
Il est probable que Die Linke puisse obtenir ces mandats et donc participe à la répartition des sièges même s'ils ne dépassent pas les 5%. Il y a donc très peu de chance qu'ils ne soient pas au parlement et spéculer sur leur absence me semble peu réaliste.
Quand à l'alliance Verts-CDU, je n'y crois guère : les victoire des Grunen se sont faites récemment contre la CDU (Bade-Wurtemberg et Stuttgart) et ils ont fait récemment une déclaration avec le SPD sur le contrôle des banques. Ils semblent clairement privilégier une alliance avec le SPD.

En conclusion de ma contribution : le bloc SPD-Grunen n'aura qu'une majorité relative ; osera-t-il se lancer dans un gouvernement minoritaire appuyé, au coup par coup, par Die Linke ou la CDU (puisqu'ils mèneront, selon plusieurs contributeurs, la même politique) ? Ou le SPD cédera-t-il encore une fois aux sirènes de la grande coalition ?

[Pullo]

En ce qui me concerne, je ne doute pas de la présence de Die Linke au Bundestag en septembre prochain, que le parti dépasse le seuil des 5% et/ou gagne au minimum 3 mandats directs. Quant au FDP, ça fait belle lurette qu'il n'a plus d'élus en mandat direct. La dernière fois, c'était en 1990, lors des législatives qui avaient suivi la réunification, avec un seul élu en mandat direct. Avant cette date, le parti libéral avait eu 12 députés en mandat direct en 1949, 14 en 1953, et 1 en 1957.

Quant à la possibilité d'une coalition noire-verte, il est effectivement vrai que les dernières victoires du parti écologiste se sont faites contre la CDU. mais le recentrage des Verts fait que sur nombre de questions, ils sont maintenant plus proches de l'Union démocrate-chrétienne que de Die Linke. Cela dit, les Verts donnent clairement la priorité à une coalition rouge-verte.

[manudu83]

Pour la première fois depuis le début de l'année 2012, un sondage Forsa donne un score CDU-CSU supérieur à la somme SPD + Grünen

CDU-CSU : 41
SPD : 27
Grünen : 13
Die Linke : 8

Tous les autres partis sous la barre des 5%

[manudu83]

Sondage Forsa (institut dont les variations d'une semaine à l'autre me fait douter du sérieux, mais bon....)

CDU-CSU : 42
SPD : 25
Grünen : 15
Die Linke : 9

Tous les autres partis sous la barre des 5%

La CDU/CSU monte de 5% en un mois
Le SPD et les grünen perdent 1% dans le même temps
Die Linke augmente son score de 2% sur le même intervalle.

Au vu de l'évolution assez concordante des sondages qui voient une CDU/CSU assez haute et un SPD assez stable, je ne vois pas autre chose qu'une grande coalition à la sortie.

[Vaulti]

Tout montre plutôt une majorité CDU-CSU/Grunen avec Merkel qui aurait les coudées franches au niveau économique, peut-être plus qu'avec le FDP.
Je pense que s'il y a nouvelle grande majorité, c'est la grande porte ouverte à Die Linke et le SPD n'a absolument rien à gagner en étant le partenaire largement minoritaire de la coalition.
Les partis socios-démocrates européens sont bien mal en point, le SPD ne fait pas exception à la règle.

Forsa est l'institut de sondage le moins fiable outre-rhin, disons que généralement il amplifie les tendances.
*Amplification des Grunen et des Pirates à une époque

[MiniM]

Les Verts ne s'associeront pas avec la CDU, selon moi.
Leur base militante ne l'accepterait pas.

Le FDP, bof, il est à 2% dans ce sondage et accumule les gaffes (et les chefs) depuis la dernière élection.
Étant donné que leur principale promesse électorale était de baisser les impôts, ce qui n'est pas vraiment arrivé, on ne peut pas dire que le gouvernement leur a fait du bien.

Probablement le même sort attend le prochain partenaire de la CDU.
Probablement le SPD, donc, qui est en mauvaise posture.

Soit il accepte la coalition avec la CDU et l'aile droite est furieuse.
Soit il l'a refuse et va prendre tout le blâme des électeurs pour l'instabilité gouvernementale.
Évidemment, SPD-Verts-Linke n'est pas viable, car ça n'intéresse pas les Verts et serait dévastateur pour le SPD en Allemagne de l'Ouest (Linke étant le descendant du parti communiste est-allemand).

[manudu83]

Une analyse en allemand : http://www.blaetter.de/archiv/jahrgaeng ... eite-wende

Daher kommen für die Bundestagswahl eigentlich nur zwei Konstellationen ernsthaft in Betracht: die Große Koalition oder Schwarz-Grün.
Merkel kann zweifellos mit Beidem leben. Die SPD hat sie bereits von 2005 bis 2009 in Grund und Boden regiert. Und zu den Grünen hat sie mit dem Atomausstieg die erforderliche Brücke längst gebaut. Außerdem würde sie mit Schwarz-Grün endgültig zu einer historischen Figur: Mit drei verschiedenen Parteien zu koalieren, das hat nicht einmal der Großmeister der Flexibilität namens Hans-Dietrich Genscher vollbracht.

Traduction approximative
Ainsi deux options apparaissent probable pour les élections générales : Grande Coalition et Noir-Vert
Merkel peut vivre avec les deux. Le SPD a été son partenaire de 2005 à 2009, et pour les verts, elle a formée des passerelles grâce aux positions sur la sortie du nucléaire.
Si une coalition noir-vert se forme, Merkel deviendrait un cas historique : avec trois partis différents pour ses coalitions elle dépasserait le grand-maître de la fléxibilité H-D Genscher.

[manudu83]

J'ai oublié de préciser que Merkel en novembre 2012 a dit devant son parti que la coalition Noir-Vert ne serait pas une bonne idée.

Bundeskanzlerin Angela Merkel hält Schwarz-Grün für eine schlechte Idee

[Fabien]

Je continue à parier sur une grande coalition... Par défaut, car ni la CDU ni les Grünen ne semblent avoir vraiment envie de tenter au niveau national l'expérience "noir-vert" peu concluante localement.

[ploumploum]

Dans un long entretien accordé à Die Zeit, Sigmar Gabriel, le président du Parti social-démocrate (SPD), révèle que son père était un nazi convaincu

http://allemagne.blog.lemonde.fr/2013/01/11/letonnant-coming-out-du-president-du-spd/

Cette révélation est calculée car il s'agit d'une stratégie de communication visant à lui donner de "la profondeur" et à en faire un candidat à la chancellerie (au cas où pour cette année ou bien pour 2017.)

Le Figaro.fr y revient aussi car cette publication intervient dans un contexte difficile pour Peer Steinbruck :
- cote de popularité basse. Avec 36 % d'opinions favorables, il se classe derrière Guido Westerwelle.

il réussit un «exploit» en se classant derrière le libéral Guido Westerwelle (40%), ministre des Affaires étrangères le plus impopulaire de l'histoire de la République fédérale.

- les polémiques sur ses conférences très bien rémunérées.
- une déclaration entre les fêtes où il dit que "le métier de chancelier est mal payé"
- une polémique sur son éventuel soutien au groupe Thyssen- Krupp (où il a été administrateur) pour faire baisser la facture énergétique de l'entreprise.
http://allemagne.blog.lemonde.fr/2013/01/08/steinbruck-les-ennuis-continuent/