La participation a été de 59,3% dimanche, une des plus basses depuis 1946. En ce qui concerne le nombre de votants et de voix par parti, les chiffres sont différents entre le
Wikipedia japonais (dont les chiffres sont repris par
la version allemande) et le
Wikipedia anglophone. Mais on voit que le PLD doit son succès au vote au scrutin majoritaire (environ 43% des voix, 5 points de plus qu'en 2009), alors qu'au scrutin proportionnel, il ne gagne qu'un point par rapport à 2009. Le Komeito fait aussi du surplace, en gagnant quelques centièmes de voix.
Au centre gauche, le scrutin d'hier a tout bouleversé. Le PDJ a perdu près des 2/3 de ses voix et plus de 80% de ses sièges par rapport à 2009, à cause de l'abstention principalement. Plusieurs ministres et ténors du parti ont été battus au scrutin majoritaire (même Makiko Tanaka a été battue à Niigata, alors que son père Kakuei y avait toujours été facilement réélu, même quand le PLD était en petite forme) et les plus chanceux (Naoto Kan par exemple) ont été repêchés à la proportionnelle. De son côté, Yoshihiko Noda fait figure de miraculé en étant facilement réélu à Chiba, dans la banlieue de Tokyo. Avec moins de 10 élus, les dissidents du PDJ, qui ont rejoint le PFJ pour la plupart, n'ont pas atteint leur objectif, devenir la troisième force, alors qu'Ichiro Ozawa (réélu au scrutin majoritaire à Iwate), après son départ en juillet du PDJ, avait emmené avec lui une soixantaine de députés sortants, soit plus que le nombre actuel de députés PDJ et que le nombre de députés PRJ.
Plus au centre, Votre Parti double son nombre de voix et de sièges. Plus à gauche, le PCJ limite la casse en ne perdant qu'un siège.
A droite, le PRJ fait un carton, surtout au scrutin proportionnel, où il dépasse nettement (4 points d'écart au moins) le PDJ. Au scrutin majoritaire, la plupart de ses députés sont élus à Osaka, fief de son cofondateur Toru Hashimoto. Ce dernier et Shintaro Ishihara sont les vrais vainqueurs du scrutin, plus que le PLD et Shinzo Abe en tout cas...