Les Forbans donneront un concert à un gala du FN

[Eco92]

C'est surtout pour rigoler, c'est pas une info de première bourre politique hein

http://www.francetvinfo.fr/les-forbans-jouent-pour-le-fn-il-ne-faut-diaboliser-personne_180575.html

Comme il le dit, il ne fait pas de politique, mais certaines réflexions donnent des orientations.

[Emeric]

Le simple fait que ce sujet fasse l'objet d'un article de presse démontre l'état lamentable de la démocratie Française.

[VincentLP92]

Emeric, je vous sais supporter du parti de Marine Le Pen, mais vos dénégations incessantes ne changerons rien au fait que le FN occupe une place à part dans le champ politique français. La gauche l'a toujours dénoncé, et la droite a très longtemps refusé de faire alliance avec lui. D'ailleurs, remettre en cause cette position est un des facteurs de divisions au sein de l'UMP.
Il s'agit d'ailleurs d'une généralité dans le monde politique occidental depuis le XIXe s où l'extrème-droite a presque toujours été maintenu à l'écart dans le champ politique. Quand certains ont voulu l'intégrer, ça a souvent mal fini.

Le milieu médiatique n'est pas une ploutocratie mondialiste (comme le prétende les gens BI, pas vous ne vous méprenez pas sur mes propos) mais le reflet, sans doute un peu déformé, de l'opinion française. Voir un chanteur populaire (il y a quand même 20 ans) se produire dans un gala pour un parti qui se considère lui-même comme pestiféré, cela fait un sujet légitime pour un article. Il permet de mesurer que la dédiabolisation du FN obtient des succès dans certains milieux.

Quand à ce chanteur, ces propos montrent qu'à l'évidence, il est de droite. Le commentaire sur les impôts y suffirait, Mais son attitude de refus du politique (il revendique n'avoir jamais voté) démontre bien son refus du système démocratique, aux antipodes des artistes engagés, le plus souvent à gauche. C'est devenu un classique de la science politique, dire "je ne fait pas de politique" est un attitude très souvent marquée à droite.

A moins justement que ce que vous trouviez déplorable c'est ce genre de commentaire refusant de participer à la vie démocratique légitime de notre pays.

[Eco92]

Très bonne explication, moi je m'amusais surtout des remarques conjointes "je ne fais pas de politiques"/"les impôts nous assomment". Il y a la une déclaration très claire sur l'échiquier politique (et pas forcément FN d'ailleurs, qui n'est plus le part libéral des 80' et a changé son rapport à l'impôt).

Mais l'intérêt principal c'est une preuve de plus de la réussite de la fameuse stratégie de dédiabolisation. En ce sens, même si le groupe est une vieille gloire, c'est intéressant et montre une évolution de la vision médiatique du FN justement.

[Zimmer]

Voir un chanteur populaire (il y a quand même 20 ans) se produire dans un gala pour un parti qui se considère lui-même comme pestiféré, cela fait un sujet légitime pour un article. Il permet de mesurer que la dédiabolisation du FN obtient des succès dans certains milieux.

Le fait que ce concert fasse l'objet d'un traitement médiatique, même modeste (car ce n'est quand même pas non plus l'évènement le plus important de l'année), peut d'ailleurs être une bonne opération de communication pour le FN qui peut avoir là l'occasion de se targuer de faire venir un groupe populaire (quand bien même celui-ci est en effet un peu "has been") devant ses militants quand d'autres partis politiques (notamment de gauche) attirent à eux des artistes au profil plus "bobo", souvent connus par ailleurs pour leur engagement contre le parti d'extrême-droite.

[pierrot]

Face aux refus systématiques de la plupart des artistes, le FN a souvent été obligé de remplir les affiches de ses prestations "artistiques" avec des sosies de chanteurs ou chanteuses connus. On notera l'exception Daniel Guichard, qui au creux de la vague accepta une fois de chanter pour Le Pen, étant obligé par la suite de s'en expliquer à maintes reprises (plus ou moins adroitement d'ailleurs).
Ce qui ne fût pas pour améliorer ses relations avec Jean Ferrat, compositeur au début des années 60 de la chanson Mon vieux (sur des paroles de Michelle Senlis) que Guichard s'est "approprié" au milieu des années 70, oubliant souvent de signaler que s'il en était l'interprète le plus connu il n'en était absolument pas le créateur.