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Elections législatives de 1986

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Re: Elections législatives de 1986

Messagede EricJ » Sam 17 Nov 2012 14:34

Certes l'UMP serait actuellement avantagée en Bretagne et dans l'Ouest de manière générale, mais le scrutin proportionnel intégral lui ferait perdre des sièges là où elle a fait un grand chelem en 2012 : Alpes-maritimes, Var, Ain, Jura, Marne, Haut-Rhin, Haute-Marne, Haute-Savoie...ou là où elle a fait de bonnes performances (Oise, Drôme, Yvelines, Seine et Marne...) : pas sûr qu'au final elle y aurait gagné grand chose...surtout que le FN aurait gagné plus de sièges...
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Sam 17 Nov 2012 18:18

En effet, avec le scrutin semi-proportionnel de 1986, ou avec la proportionnelle personnalisée à l'allemande, l'UMP aurait perdu des sièges dans les régions du nord-est (Champagne-Ardennes, Lorraine, Alsace, France-Comté) et du sud-est (Rhône-Alpes, Provence, Languedoc-Roussillon) au profit du FN. C'est l'unique raison de l'attachement du parti au scrutin majoritaire. Avec un seuil de 5%, et cinq ou six partis à l'Assemblée, le pays est parfaitement gouvernable...
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Lun 19 Nov 2012 20:46

Maintenant, intéressons-nous à la région Centre. On commence avec l'un des deux départements berrichons, le Cher. En 1981, la gauche a gagné les trois sièges, alors qu'elle n'en avait aucun en 1978. Le département garde le même nombre de sièges. Les 3 députés sortant, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Jacques Rimbault (PCF, conseiller général de Bourges I, maire de Bourges de 1977 à sa mort en 1993), Jean Rousseau (PS, adjoint au maire de Vierzon, puis maire de Vierzon de 1990 à 2008), Berthe Fiévet (PS, maire de Dun-sur-Auron de 1983 à 1989).

A l'exception de Berthe Fiévet, les sortants se représentent. Le 16 mars, 9 listes se disputent les suffrages de 224 001 inscrits, dont 176 297 ont voté et 167 367 ont exprimé un vote. Les résultats sont les suivants :
2 listes d'extrême gauche : 3 383 voix, 2,02%, aucun siège
PCF : 41 393 voix, 24,73%, 1 siège
PS : 39 760 voix, 23,75%, 1 siège
RPR-UDF : 64 676 voix, 38,64%, 1 siège
3 listes DVD : 7 137 voix, 4,26%, aucun siège
FN : 11 018 voix, 6,58%, aucun siège

Avec 48,6%, la gauche de gouvernement dépasse nettement la droite de gouvernement (42,9%). Et surtout, on remarque que le PCF devance le PS au sein de la gauche, et le Cher est, avec la Réunion, le seul département où ce cas de figure se produit. Cinq ans plus tôt, le PS était en tête (25,53% pour le PCF, 30,30% pour le PS). Pour mémoire, rappelons que pendant la campagne de 1986, beaucoup de pronostics donnaient un siège au PS et deux sièges à la liste RPR-UDF, et donc, voyaient la défaite du maire de Bourges, dont la popularité (qui allait bien au-delà du PCF et de la gauche) dans le département avait manifestement été sous-estimée. Si la liste de Jacques Rimbault est dépassée par celle du RPR et de l'UDF à Bourges (39,79% pour la liste RPR-UDF, 32,87% pour le PCF, 17,67% pour le PS), elle arrive en tête à Vierzon (32,16% pour le PCF, 28,07% pour la liste RPR-UDF, 25,43% pour le PS), dont le maire, feu Fernand Micouraud (père de Jean-Claude, éphémère maire de Montluçon), était le n°3 de sa liste. Je profite de l'occasion pour rappeler que Jean Rousseau, n°2 de la liste PS, devait succéder à Fernand Micouraud à la mairie de Vierzon dans des circonstances assez particulières, qui conduisirent à son exclusion du PS et à sa rupture avec la gauche... Quant au FN (dont la tête de liste, Jean d'Ogny, fut candidat aux municipales à Bourges en 1989 et 1995), il fait un score inférieur à sa moyenne nationale. Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PCF : Jacques Rimbault.
PS : Alain Calmat (champion olympique de patinage artistique devenu chirurgien à l'hôpital de Montfermeil, alors ministre délégué à la Jeunesse et aux Sports dans le gouvernement Fabius, parachuté dans le Cher).
RPR-UDF : Jean-François Deniau (UDF-PR, frère de Xavier, ancien commissaire européen, ancien ministre sous Giscard, battu en 1981 par Jacques Rimbault, président du conseil général du Cher de 1981 à 1998).

Alain Calmat ne devait pas rester longtemps dans le Berry. Après sa défaite aux législatives de 1993 face à Serge Lepeltier (maire de Bourges depuis 1995), il devait retourner dans le 93, où il a été élu maire de Livry-Gargan depuis 1995, et député de 1997 à 2002. Pour l'anecdote, signalons sur la liste PCF la présence en n°2 de Jean-Claude Sandrier, maire de Bourges de 1993 à 1995, député de 1997 à 2012. Et sur la liste RPR-UDF, respectivement en n°2 et n°4, figurent les futurs parlementaires Serge Vinçon (RPR, qui succède en 1983 à la mairie de Saint-Amand-Montrond à Maurice Papon, qui était son suppléant en 1981, sénateur de 1989 à sa mort en 2007) et Yves Fromion (RPR, député depuis 1997).
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Lun 19 Nov 2012 21:08

On passe de l'autre côté de la Loire et on va dans l'Eure-et-Loir. En 1981, la gauche avait gagné deux des trois sièges. Avec le passage à la proportionnelle, le département gagne un siège de plus. Les 3 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Jean Gallet (PS, maire d'Allonnes, suppléant de Georges Lemoine, conseiller général de Chartres-Sud-Est, maire de Chartres de 1977 à 2001, alors secrétaire d'Etat chargé des DOM-TOM), Françoise Gaspard (PS, maire de Dreux de 1977 à 1983), Maurice Dousset (UDF-PR, conseiller général de Châteaudun, maire de Lutz-en-Dunois de 1965 à 2001, président de la région Centre de 1985 à 1998, député de 1973 à 1997).

Tous les sortants se représentent. Le 16 mars, 8 listes se disputent les suffrages de 250 801 inscrits, dont 200 112 ont voté et 190 980 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
2 listes d'extrême gauche : 2 377 voix, 1,24%, aucun siège
PCF : 12 122 voix, 6,34%, aucun siège
PS : 66 906 voix, 35,03%, 2 sièges
RPR : 16 580 voix, 8,68%, aucun siège
UDF : 67 194 voix, 35,18%, 2 sièges
1 liste DVD : 6 408 voix, 3,35%, aucun siège
FN : 19 393 voix, 10,15%

Avec 41,4% des voix, la gauche parlementaire est nettement devancée par la droite parlementaire, qui rassemble 47,2% sur trois listes. Avec 47,2%, une liste aurait pu avoir trois des quatre sièges. Ce ne fut pas le cas à cause du parachutage de Michel Junot, tête de liste du RPR, adjoint au maire de Paris, secrétaire général du CNIP, dont la candidature était soutenue par le CDS, une des composantes de l'UDF. Le maire de Tremblay-les-Villages et président du conseil général d'Eure-et-Loir (de 1985 à sa mort en 2001), Martial Taugourdeau, père de Jean-Charles, député de 1978 à 1981, futur sénateur (de 1989 à 2001), fut exclu du RPR pour avoir choisi de figurer sur la liste de Maurice Dousset, qui rassemblait des élus RPR et UDF, plutôt que sur celle de Michel Junot. La primaire entre la liste RPR officielle et la liste UDF officieuse tourne à l'avantage de la seconde, et facilite la conservation par le PS du second siège, dont la titulaire, Françoise Gaspard, était affaiblie par la perte de la mairie de Dreux en 1983 au profit de l'alliance RPR-FN. Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Georges Lemoine, Françoise Gaspard.
UDF : Maurice Dousset, Martial Taugourdeau.

Martial Taugourdeau ne tarda pas à être réintégré au RPR. Juste après lui figurait sur la liste de Maurice Dousset un futur député, Patrick Hoguet (UDF-PR), fils de Michel, député de 1993 à 1997 et de 2002 à 2003, alors conseiller général de Nogent-le-Rotrou.
Dernière édition par Pullo le Lun 19 Nov 2012 21:47, édité 1 fois.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Jean-Philippe » Lun 19 Nov 2012 21:37

Philippe Junot est le fils de la tête de liste RPR Michel Junot. Je ne crois pas que le fils ne se soit jamais présenté à une élection.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Lun 19 Nov 2012 21:46

Faute de frappe de ma part. J'ai écrit Philippe tout en pensant à Michel. Au temps pour moi...
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Lun 19 Nov 2012 22:53

Revenons dans le Berry, cette fois dans l'Indre. En 1981, comme dans le Cher, la gauche y a gagné les trois sièges alors qu'elle n'en avait aucun en 1978. Le département garde le même nombre de sièges. Les 3 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Michel Sapin (PS, conseiller municipal de Nanterre de 1989 à 1995, plusieurs fois maire d'Argenton-sur-Creuse entre 1995 et 2012, actuel ministre du Travail), André Laignel (PS, président du conseil général de l'Indre de 1979 à 1985, maire d'Issoudun), Amédée Renault (PS, conseiller général d'Ecueillé de 1973 à 1985, maire de Pellevoisin).

André Laignel se représente. Michel Sapin, dont les chances de réélection étaient faibles puisqu'il n'avait pas la tête de liste, est candidat dans les Hauts-de-Seine, où il est élu. Amédéé Renault ne se représente pas, et c'est son suppléant en 1981, Jean-Paul Chanteguet, maire du Blanc, futur député (de 1988 à 1993 et depuis 1997) qui le remplace sur la liste PS, en deuxième position. Le 16 mars, 8 listes se disputent les suffrages de 181 749 inscrits, dont 147 817 ont voté et dont 137 894 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
1 liste d'extrême gauche : 1 234 voix, 0,89%, aucun siège
PCF : 15 233 voix, 11,04%, aucun siège
PS : 48 156 voix, 34,92%, 1 siège
RPR : 51 811 voix, 37,57%, 2 sièges
UDF : 11 736 voix, 8,51%, aucun siège
1 liste DVD : 0 voix, 0%, aucun siège
FN : 8 110 voix, 5,88, aucun siège
POE : 1 614 voix, 1,17%

Comme le prévoyaient la plupart des pronostics, le PS ne conserve qu'un siège sur trois. A l'inverse de ce qui s'est passé dans le Cher, le PCF recule assez nettement (20,74% en 1981) alors que le PS se maintient par rapport aux précédentes législatives (36,73%), et est en tête de la gauche. La gauche parlementaire et la droite parlementaire sont au coude à coude (46% contre 46,1%), mais le score du FN, bien que très en dessous de sa moyenne nationale, donne l'avantage à la droite. A droite, c'est un seul parti qui gagne les deux sièges, alors qu'on pensait que deux listes se les partageraient. La bonne performance de la liste RPR est à mettre au crédit de son n°1 et de son n°2, respectivement Michel Aurillac et Daniel Bernardet. Le premier (RPR) a été préfét de l'Indre de 1965 à 1969, avant d'en être député de 1978 à 1981, année où il est battu par Michel Sapin, et n'est plus que conseiller général de Châteauroux-Est. Le second (UDF-PR dissident), est maire de Châteauroux (de 1971 à 1989), conseiller général de Châteauroux-Ouest et aussi, président deu conseil général (de 1985 à 1998). Dans ces conditions, il n'est pas surprenant que la liste du tandem arrive en tête à Châteauroux (42,30%, suivi par le PS avec 32,22%, le PCF avec 9,98%, le FN avec 6,90%, l'UDF avec 6,55%) et dans le reste du département aux dépens de la liste UDF conduite par Hubert Bassot (UDF-PR), dont le parachutage depuis l'Orne (où ce dernier a été député de 1978 à 1981) explique la dissidence de Daniel Bernardet. Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : André Laignel
RPR : Michel Aurillac, Daniel Bernardet.

La nomination au gouvernement de Michel Aurillac, comme ministre de la Coopération, allait permettre à Henri Louet (RPR), général de l'armée de l'air la retraite et conseiller général d'Ecueillé (de 1985 à 1992), de devenir député. Daniel Bernardet, quant à lui, allait attendre son élection au Sénat en 1989 pour revenir à l'UDF.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Mer 21 Nov 2012 22:07

Du Berry, on passe à la Touraine, et donc, à l'Indre-et-Loire. En 1981, la gauche a gagné trois des quatres sièges en jeu. Le département gagne un siège avec le passage à la proportionnelle. Les 4 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Jean Royer (DVD, ancien ministre, maire de Tours de 1959 à 1995, candidat à la présidentielle de 1974, député jusqu'en 1997, décédé en 2011), Jean-Michel Testu (PS, conseiller municipal de Tours), Christiane Mora (PS, conseillère municipale de Bléré), Jean Proveux (conseiller municipal de Joué-lès-Tours).

Tous les sortants se représentent. Le 16 mars, 10 listes se disputent les suffrages de 343 952 inscrits, dont 265 040 ont voté et 250 552 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
3 listes d'extrême gauche : 5 559 voix, 2,21%
PCF : 15 929 voix, 6,35%, aucun siège
PS : 82 013 voix, 32,73%, 2 sièges
1 liste DVG : 2 656 voix, 1,06%, aucun siège
RPR-UDF : 43 152 voix, 17,22%, 1 siège
DVD - Rassemblement pour la Touraine : 82 097 voix, 32,76%, 2 sièges
1 liste DVD : 1 562 voix, 0,62%, aucun siège
FN : 17 584 voix, 7,01%, aucun siège

Avec 50,6%, contre 40,1% pour la gauche de gouvernement, la droite parlementaire est majoritaire sans l'appoint du FN. Mais la force dominante à droite n'est ni le RPR ni l'UDF, mais le Rassemblement pour la Touraine de Jean Royer. Le maire de Tours a reçu le soutien de certaines composantes de l'UDF comme le CDS et le PRV, d'où la présence en seconde position sur sa liste de Raymond Lory (UDF-CDS), conseiller général de Joué-lès-Tours-Nord et maire de Joué-lès-Tours. Le PR, quant à lui, a choisi de soutenir, tout comme le CNIP, le candidat du RPR, Bernard Debré, parachuté dans le département où son père Michel détenait la mairie et le canton d'Amboise, respectivement jusqu'en 1989 et 1992. Malgré la popularité dans le département de Jean Royer, dont le score est la meilleure illustration, Bernard Debré a réussi son parachutage. A gauche, bien qu'en net recul par rapport à 1981 (41,99%), le PS réussi à faire jeu égal (à 84 voix près) avec la liste de Jean Royer, malgré les tensions au sein de la fédération locale, où l'attribution de la tête de liste à une femme n'avait pas été facilement acceptée. Quant au PCF (8,99% en 1981), dont la liste est conduite par la future sénatrice (depuis 2001) Marie-France Beaufils, conseillère générale de Saint-Pierre-des-Corps de 1982 à 2001 et maire depuis 1983, il est sous sa moyenne nationale, et le PS réussit à arriver de justesse en tête à Saint-Pierre-des-Corps (31,93% pour le PS, 31,55% pour le PCF et 18,73% pour la liste Royer). Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Christiane Mora, Jean Proveux.
RPR-UDF : Bernard Debré.
DVD : Jean Royer, Raymond Lory.

Bernard Debré ne devait rester qu'une petite quinzaine d'années sur les rives de la Loire. Après avoir perdu le canton (1994), la circonscription (1997) et la mairie (2001) d'Amboise, il devait migrer avec succès sur les rives de la Seine. Dans l'intervalle, Jean Royer, qui avait des relations conflictuelles avec Michel Debré, devait livrer en 1995 le combat de trop... Pour l'anecdote, signalons la présence sur la liste PS, en n°5, d'Yves Dauge, futur député (1997-2001) et sénateur (depuis 2001) d'Indre-et-Loire, alors conseiller général de Chinon (de 1976 à 2001) et maire de Saint-Germain-sur-Vienne (de 1971 à 1989). Il devint par la suite maire de Chinon de 1989 à 2005.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Mer 21 Nov 2012 22:44

On remonte la Loire et on s'arrête sur le Loir-et-Cher. En 1981, la gauche a gagné un des trois sièges, les deux autres étant conservés de justesse par la droite. Le département garde le même nombre de députés. Les trois sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
François Mortelette (PS, conseiller général de Blois IV de 1976 à 1982, maire de Saint-Sulpice-de-Pommeray), Roger Corrèze (RPR, conseiller général et maire de Salbris), Jean Desanlis (UDF-CDS, conseiller général de Saint-Amand-Longpré).

François Mortelette ayant choisi de se recentrer sur son métier de banquier, et donc de se retirer progressivement de la vie politique (il n'a abandonné son mandat de maire qu'en 2001), seuls Roger Corrèze et Jean Desanlis se représentent. Le 16 mars, 6 listes se disputent les suffrages de 213 809 inscrits, dont 173 297 ont voté, et 163 979 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
1 liste d'extrême gauche : 1 820 voix, 1,10%, aucun siège
PCF : 12 048 voix, 7,34%, aucun siège
PS : 60 738 voix, 37,04%, 1 siège
RPR-UDF : 77 340 voix, 47,16%, 2 sièges
1 liste DVD : 0 voix, 0%, aucun siège
FN : 12 033 voix, 7,33%, aucun siège

Bien que la droite parlementaire ait progressé par rapport à 1981 (43,45%), cela ne change rien dans la répartion des sièges, la même qu'en 1981. Si le PCF baisse fortement par rapport à 1981 (12,17%), le PS en revanche se maintient (37,65% en 1981), grâce à Jack Lang. Le ministre de la Culture a aidé au déblocage de subventions pour de nombreux projets locaux, et en a été remercié par les électeurs... Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Jack Lang.
RPR-UDF : Roger Corrèze, Jean Desanlis.

Pour l'anecdote, signalons la présence en deuxième position sur la liste PS du futur député (de 1988 à 1993) et actuel sénateur (depuis 2011) Jeanny Lorgeoux, maire de Romorantin-Lanthenay qui, en 1981, avait failli battre Roger Corrèze.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede stephed » Jeu 22 Nov 2012 11:56

Pour l'indre et loire: la députée Christiane MORA, PS, sera par la suite élue maire de Loches en 1989 mais pour un mandat seulement avant d'étre défaite par Jean-Jacques DESCHAMPS (UMP) en 1995
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