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Elections législatives de 1986

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Re: Elections législatives de 1986

Messagede ploumploum » Sam 10 Nov 2012 13:37

Pullo a écrit:Après l'Alsace, on suit l'ordre alphabétique avec l'Auvergne. .


Erreur Pullo, car tu oublies l'Aquitaine. Mais cela n'enlève rien à la qualité de tes messages.
Dernière édition par ploumploum le Sam 10 Nov 2012 14:10, édité 1 fois.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Sam 10 Nov 2012 14:08

Effectivement, Ploumploum, j'avais oublié l'Aquitaine.

On reste encore en Auvergne, cette fois dans la Haute-Loire. Le département conserve le même nombre de représentants, soit deux. Les 2 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Jacques Barrot (UDF-CDS, maire d'Yssingeaux, plusieurs fois ministre sous les présidences de VGE et de Chirac), Jean Proriol (UDF-PR, maire de Beauzac, éphémère sénateur dans les années 1970, député jusqu'en juin 2012).

Les deux sortants, réélus dès le premier tour en 1981 (respectivement avec 62,32% et 53,39%), se représentent. Le 16 mars, 7 listes se disputent les suffrages de 156 211 inscrits, dont 121 625 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
1 liste d'extrême gauche : 1 024 voix, 0,84%, aucun siège
PCF : 5 726 voix, 4,70%, aucun siège
PS : 31 809 voix, 26,15%, aucun siège
RPR-UDF : 69 590 voix, 57,21%, 2 sièges
2 listes DVD : 4 364 voix, 3,58%, aucun siège (l'une des deux listes n'a aucune voix)
FN : 9 112 voix, 7,49%, aucun siège

Pour obtenir les deux sièges en jeu, la liste RPR-UDF devait réunir au moins deux fois plus de voix que la liste arrivée en deuxième position. En 1981, les candidats du PS avaient rassemblé 35,91% des suffrages, contre 58% pour la droite. Cinq ans plus tard, ils n'en rassemblent que 26,1%, ce qui permet à la liste de droite de garder ses deux sièges. Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
RPR-UDF : Jacques Barrot, Jean Proriol.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede ploumploum » Sam 10 Nov 2012 14:20

Jacques Barrot, qui en 1967, avait succédé à son père Noël Barrot, décédé.
D'ailleurs pour la petite histoire, il avait battu un certain...Jean Proriol.
Celui-ci attendra 1978 pour entrer au au palais Bourbon, après 3 ans et demi au Palais du Luxembourg.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Jean-Philippe » Sam 10 Nov 2012 15:55

ploumploum a écrit:Jacques Barrot, qui en 1967, avait succédé à son père Noël Barrot, décédé.
D'ailleurs pour la petite histoire, il avait battu un certain...Jean Proriol.
Celui-ci attendra 1978 pour entrer au au palais Bourbon, après 3 ans et demi au Palais du Luxembourg.


Noël Barrot est décédé en juin 1966 et son suppléant Jean Prunayre, futur maire de Brives-Charensac en 1977, ne s'était pas représenté l'année suivante (à vérifier pour ce dernier point, mais c'est quasi certain).
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Sam 10 Nov 2012 16:09

On termine le tour de l'Auvergne avec le Puy-de-Dôme. Le département gagne un siège avec le passage à la proportionnelle. Les 5 députés sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Maurice Pourchon (PS, président de la région Auvergne jusqu'en 1986, avant d'être remplacé par VGE), Valéry Giscard d'Estaing (UDF-PR, revenu à l'Assemblée après une partielle en 1984), Jacques Lavédrine (PS, maire d'Issoire), Maurice Adevah-Poeuf (PS, maire de Thiers), Edmond Vacant (PS, maire de Mozac).

Tous les sortants se sont représentés. Le 16 mars, 8 listes se disputent les suffrages de 396 949 inscrits, dont 306 912 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
3 listes d'extrême gauche : 7 057 voix, 2,29%, aucun siège
PCF : 23 974 voix, 7,81% aucun siège
PS : 110 584 voix, 36,03%, 3 sièges
RPR-UDF : 144 975 voix, 47,23%, 3 sièges
1 liste DVD : 1 709 voix, 0,55%, aucun siège
FN : 18 613 voix, 6,06%, aucun siège

Avec VGE à sa tête, la liste RPR-UDF gagne 8 points par rapport à l'ensemble des candidats de droite en 1981 (39,25%) et fait nettement reculer le PS (46,91% en 1981). Celui-ci, bien que profondément divisé dans le 63 (ce qui explique que le maire de Clermont-Ferrand et ex ministre du Logement Roger Quilliot ait pris la tête de liste pour faire apaiser la fédération), a réussi à limiter la casse en ne perdant qu'un siège. Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Roger Quilliot, Maurice Adevah-Poeuf, Jacques Lavédrine.
RPR-UDF : Valéry Giscard d'Estaing, Georges Chometon (UDF-CDS, président du conseil général du Puy-de-Dôme de 1992 à 1998), Pierre Pascallon (RPR, successeur de Jacques Lavédrine à la mairie d'Issoire et futur soutien de François Hollande).

Dès septembre 1986, Roger Quilliot choisit de retourner au Sénat (où il avait été élu pour la première fois en septembre 1974), ce qui permet à Maurice Pourchon, quatrième de sa liste, de revenir à l'Assemblée.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede ploumploum » Sam 10 Nov 2012 16:38

Pullo a écrit:
Dès septembre 1986, Roger Quilliot choisit de retourner au Sénat (où il avait été élu pour la première fois en septembre 1974), ce qui permet à Maurice Pourchon, quatrième de sa liste, de revenir à l'Assemblée.


Cela permettait surtout à Pourchon de retrouver un mandat important.

Pour retourner au Sénat 6 mois après son départ, Roger Quilliot a quand même bien calculé le coup. L'élection partielle provoquée par sa démission s'est déroulée en même temps que les sénatoriales de 1986.

(On notera que le successeur de Maurice Adevah-Poeuf en 2002 (qui sera député de la 5ème circonscription de 1988 à 1993 et de 1997 à 2002) n'est autre que André Chassaigne.)
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Jean-Philippe » Sam 10 Nov 2012 16:50

ploumploum a écrit:Pour retourner au Sénat 6 mois après son départ, Roger Quilliot a quand même bien calculé le coup. L'élection partielle provoquée par sa démission s'est déroulée en même temps que les sénatoriales de 1986.

Il n'y a pas eu d'élection partielle pour un scrutin de liste, sauf dans les cas déjà évoqués d'annulation du scrutin (quels en ont été les motifs d'ailleurs ?).
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede ploumploum » Sam 10 Nov 2012 16:59

Jean-Philippe a écrit:
ploumploum a écrit:Pour retourner au Sénat 6 mois après son départ, Roger Quilliot a quand même bien calculé le coup. L'élection partielle provoquée par sa démission s'est déroulée en même temps que les sénatoriales de 1986.

Il n'y a pas eu d'élection partielle pour un scrutin de liste, sauf dans les cas déjà évoqués d'annulation du scrutin (quels en ont été les motifs d'ailleurs ?).


L'élection de 1983 pour le Puy-de-Dôme était un scrutin majoritaire : 3 sièges à pourvoir.

Voici ce qui est écrit dans la biographie de Roger Quilliot sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/senateur/quilliot_roger74041p.html

Réélu maire en 1977, 1983 et 1989, Roger Quilliot connaît le même succès aux élections sénatoriales. En mars 1986, ce n'est que pour mettre fin à la guerre interne de la fédération socialiste du Puy-de-Dôme qu'il mène la liste PS aux législatives. Fort de son succès, il démissionne en septembre pour se faire réélire à la Chambre haute, mandat que ses électeurs lui confient à nouveau en 1992. Lors de son passage au Palais Bourbon, il s'oppose à la loi Pasqua de juin 1986 régulant l'immigration. En froid avec le gouvernement Rocard, il s'abstient en décembre 1988 lors de la création du RMI.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede stephed » Sam 10 Nov 2012 17:07

Visiblement les divisions du PS 63 ne sont donc pas récentes.
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Re: Elections législatives de 1986

Messagede Pullo » Sam 10 Nov 2012 17:36

On s'occupe de l'Aquitaine que j'avais oublié en route. On commence par la Dordogne. En 1981, la gauche, comme dans beaucoup de départements du sud-ouest, y a fait le grand chelem, en gagnant les 4 sièges en jeu. Le département envoie le même nombre d'élus à l'Assemblée en 1986. Les 4 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Christian Défarge (PS, conseiller général de Neuvic, suppléant de Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères depuis 1984), Michel Suchod (PS, conseiller général de Lalinde, dont le parcours par la suite sera très compliqué), Alain Bonnet (MRG, fils de Georges et maire de Brantôme), Lucien Dutard (PCF, maire de Boulazac).

Les sortants se représentent. Les 16 mars, 6 listes se disputent les suffrages de 301 504 inscrits, dont 239 353 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
1 liste d'extrême gauche : 1 442 voix, 0,60%, aucun siège
PCF : 38 983 voix, 16,28%, aucun siège
PS : 78 258 voix, 32,69%, 2 sièges
RPR-UDF : 103 503 voix, 43,24%, 2 sièges
1 liste DVD : 2 344 voix, 0,97%, aucun siège
FN : 13 823 voix, 5,77%, aucun siège

Lucien Dutard connaît une cruelle déconvenue en ne retrouvant pas son siège. Sa liste fait un score nettement supérieur à la moyenne nationale du PCF (9,78%), mais pas assez bon pour obtenir un siège au quotient ou à la plus forte moyenne, ce qui permet à Alain Bonnet de sauver son siège. De son côté, la droite de gouvernement, avec plus de 44%, progresse nettement par rapport à 1981 (37%) et fait passer la gauche de gouvernement sous les 50% (49,9%). Le FN, comme dans beaucoup de départements du sud-ouest, fait un score nettement inférieur à sa moyenne nationale (9,65%). Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Roland Dumas, Alain Bonnet.
RPR-UDF : Yves Guéna (RPR, maire de Périgueux, député battu en 1981, plusieurs fois ministre, et successeur de Roland Dumas à la présidence du Conseil constitutionnel), Elie Marty (UDF-PR, maire de Saint-Aubin-de-Cadelech).
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