ligerien a écrit:Quelques nouvelles de ma préfecture, St Etienne, où les bobos sont moins nombreux qu'à Paris :-), et où la gauche est désormais assez largement majoritaire....
sur le deuxième point, on en jugera aux prochaines élections locales...
sur le premier, c'est incontestable, et ça risque d'orienter la réponse au deuxième point
le terme de "bobos" ne signifie pas grand chose, ils n'ont rien de bohème et tout du vrai bourgeois, qui cherche simplement parfois à se donner bonne conscience par son vote comme la douairière du 19ème siècle le faisait en jetant la pièce aux pauvres à la sortie de la messe. Par un vote estampillé à gauche on ne sait plus trop pourquoi, au vu de l'absence de différences de fond dans la politique menée.
Dernier avatar, les 20 milliards de cadeau au titre de la "compétitivité", qui vont probablement aller comme d'habitude gonfler les dividendes, tandis que le salarié paiera deux fois : en remplissant son caddie au supermarché avec une TVA augmentée, et en voyant baisser la composante de son salaire que sont sa retraite ou sa sécu (ce que l'on appelle les "charges" des entreprises). sans compter la nouvelle dégradation du service public (traduction des "économies de dépenses de l'Etat).
Sauf si, comme en Allemagne, la baisse de charges et la hausse de TVA sont au final compensées par des hausses de salaires, ce qui est bien mais n'a du coup pas d'impact sur la "compétitivité".
ma question précédente s'adressait autant à Zimmer qu'à Pierrep en fait : considérer comme un acquis que ce sont les classes favorisées qui votent aujourd'hui pour le PS revient à admettre qu'elles considèrent que leurs intérêts sont bien défendus par la social-démocratie.
Et à Paris, qui se vide des ses classes populaires et salariées, comme d'ailleurs de ses familles avec enfants, c'est particulièrement criant avec une Mairie qui mène une politique clientéliste de défense du Parisien friqué contre le déferlement des hordes barbares venues de banlieue. C'est-à -dire les salariés qui travaillent à Paris mais n'y habitent pas.
Alors oui, c'est un peu contre nature si on attache encore à l'appellation "gauche" certaines valeurs.
Et aux prochaines élections municipales, on risque de voir, encore accentué, le phénomène déjà constaté en 2002 : la "gauche" emportant les villes emblématiquement les plus bourgeoises de France, pendant qu'elle perd la plupart des villes dont les ouvriers et employés n'ont pas encore été chassés. Avec d'ailleurs une relation de cause à effet : les médias ne parlant que de la conquète annoncée de Paris par la gauche, le vote à droite avait été conforté en réaction par une population agacée tout autant par les médias que par le parisianisme.
Paris va rester au PS, Lyon aussi, mais ailleurs ?