Elections legislatives en Lituanie 2012

[vudeloin]

Pas vu, pas pris, pendant que nous nous interrogions sur le devenir de la Belgique, les Lituaniens renouvelaient leur Parlement (Seimas).

Jusqu'alors une majorité plutôt de droite était aux affaires dans le pays, les élections les plus récentes (2008) ayant assuré le pouvoir au parti démocrate chrétien, membre du PPE, qu'est la TS – LKD (en VO : Tevynes sajunga – Lietuvos krikscionys demokratai ; traduction : parti de la Mère patrie – Démocrates chrétiens de Lituanie).

Le parti avait obtenu 44 élus sur 141 membres du Seimas en 2008, récoltant un peu moins de 20 % des voix, et 18 des 70 sièges attribués au scrutin proportionnel sur liste nationale (la barre est à 5 % ceci dit) et 26 des 71 sièges distribués au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.

Lors du scrutin 2008, il n'y eut que deux élus au premier tour selon ce mode de scrutin.

Le second parti en influence fut le TPP (VO : Tautos Prisikelimo Partija ; traduction : Parti de la Nation naissante, classé au centre droit) qui obtint un peu plus de 15 % des votes, 13 élus au scrutin proportionnel mais seulement 3 au mode de scrutin majoritaire, soit 16 élus au total.

Il fut suivi, en termes d'influence, par son presque jumeau Uz Tvarka i Teisingumas (traduction, dans ce cas : Ordre et Justice, ce qui nous rappelle évidemment le nom du parti polonais PiS dont la signification est quasiment la même), doté d'un peu moins de 13 % des voix, de 11 élus au scrutin de liste et de 4 au scrutin majoritaire, soit 15 élus.

Puis nous trouvions le LSDP ou Lietuvos SocialDemokratu Partija (je pense que la traduction ne pose guère de problème), parti de gauche affilié au PES et à l'Internationale socialiste, ayant obtenu un peu moins de 12 % des voix, 10 élus au scrutin de liste mais 16 au scrutin majoritaire, soit un total de 26 élus.

Puis nous avions le Darbo Partija (Parti du Travail, parti classé entre le social libéralisme et le centrisme avec quelques éléments populistes, du fait de son animation par un milliardaire d'origine russe), nanti de 8 élus au scrutin proportionnel et 2 au scrutin majoritaire.

Ensuite, nous avions le Mouvement Libéral de la République de Lituanie (LRLS en VO), 11 députés dont 5 au scrutin de liste et 6 au scrutin majoritaire ; l'Union Libérale et centriste (LICS en VO), 8 élus dont 5 au scrutin de liste et 3 au scrutin uninominal.

Trois partis, enfin, avaient obtenu une représentation au niveau uninominal sans atteindre la barre des 5 % au niveau national.

D'une part, l'Action Electorale des polonais de Lituanie (AWPL en VO polonaise et LLRA en VO lituanienne), doté de trois élus, finalement victorieux dans les circonscriptions où la minorité polonaise a une certaine importance dans la population.
Il se trouve d'ailleurs qu'il s'agit de trois sièges de la capitale, Vilnius où, d'une certaine manière, la population polonaise a remplacé la population juive qui fut littéralement exterminée pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Puis la LVLS, parti agrarien, disposant de trois élus et enfin le parti « Union Nouvelle », proche des sociaux démocrates, et pourvu d'un siège.

Quatre personnalités indépendantes complétèrent le paysage politique local.

La participation électorale avait été faible, puisqu'inférieure à 49 % des électeurs inscrits.

Cette année, selon les premières indications fournies, le changement est assez net.

C'est le Parti du Travail qui arrive en tête du scrutin, en dépassant 20 % des voix au niveau national, obtenant par là même 17 mandats au titre du scrutin de liste.

Il devance le LSDP, pourvu de 18,45 % des voix, qui décroche 16 élus au scrutin de liste.

Troisième, le parti démocrate chrétien jusqu'ici au pouvoir, tombé à 14,84 % et ne disposant plus que de 12 sièges au scrutin de liste.

Le Mouvement Libéral de la République de Lituanie arrive ensuite, avec 8,43 % des voix et 7 élus, suivi du Parti « Drasos Kelias « ( la voie du courage, parti populiste fondé pour réformer la justice locale, considérée comme insuffisamment active contre la pédophilie et les crimes sexuels), 7,91 % et 7 élus, du Parti Tvarka ir Teisingumas, 7,41 % et 6 élus et enfin, de l'Action électorale des Polonais de Lituanie, 5,85 % et 5 élus.

Par ailleurs, on relève trois élus au premier tour au scrutin majoritaire.

Le premier cas est celui de Virginija Baltraitiené, députée du Parti du Travail élue sur le siège de Kedainiai, dans la région de Kaunas.

Le second cas est celui de Léonard Talmont, député de l'AWPL, réélu dans le district de Salcininkai, dans la capitale, un district peuplé de 80 % de Polonais.

Et enfin, élection au premier tour d'Algirdas Butkevicius, leader du parti social démocrate, sur le siège de Vilkaviskis, dans la région de Marijampolé, près de la frontière que la Lituanie conserve avec l'enclave de Kaliningrad (ex Konigsberg) de la Fédération de Russie.

Pour le reste, selon la presse locale, le parti du travail est en ballottage dans 37 circonscriptions, les sociaux démocrates dans 28 (dont 17 face au parti du travail), les chrétiens démocrates dans 35.

On trouve également 5 candidats du mouvement libéral, 9 de la Voie du courage, 5 indépendants, 8 Ordre et Justice, 6 candidats de l'AWPL, 2 centristes.

Les résultats du second tour risquent donc de conduire à un assez profond bouleversement de la composition de l'Assemblée.

[Pullo]

Un parti social-démocrate qui tourne autour de 10-12% des voix, un parti populiste créé autour d'intérêts catégoriels (la défense des paysans en Pologne, la lutte contre les délinquants sexuels en Lituanie), un parti de droite qui a le mot "justice" dans sa raison sociale... Quand on sait que la Pologne et la Lituanie ont formé un seul Etat entre la fin du Moyen Age et la fin du XVIIIe siècle, les similitudes entre les deux paysages politiques sont moins surprenantes.

Pour en revenir au résultat du scrutin, voici des estimations des résultats nationaux :

Le parti populiste du Travail de Victor Uspaskich a obtenu 21,34%, devant le parti social-démocrate d'Algirdas Butkevicius (19,08%), selon les résultats annoncés lundi matin par la Commission électorale nationale après le dépouillement des bulletins dans environ 85% des circonscriptions.

Les travaillistes et les sociaux-démocrates paraissent en bonne position pour former la future coalition mais ils auront besoin d'un allié.

Le parti conservateur du Premier ministre sortant Andrius Kubilius, sanctionné par les électeurs pour sa politique d'austérité, arrive en troisième position avec 13,83%. Son allié, le Mouvement libéral, a obtenu 7,48%.

Du coup, le parti populiste de droite Ordre et Justice (opposition), qui a obtenu 7,88%, fait figure paradoxalement d'allié potentiel des deux partis de gauche.
[...]
Deux autres partis devraient être représentés au Parlement monocaméral lituanien, la Voie du courage (7,62%), un nouveau parti anti-pédophile créé à la suite d'un scandale de moeurs, et le parti de la minorité polonaise (5,58%).

Aucun autre parti n'a franchi le seuil d'éligibilité de 5%.

Les résultats définitifs du scrutin sont attendus lundi dans la soirée.

En Lituanie, 70 des 141 députés sont désignés à la proportionnelle mais 71 sont élus selon un scrutin majoritaire à deux tours. Trois députés seulement ont été élus directement au premier tour, dont M. Butkevicius avec un peu plus de 66% des voix.

Source

[vudeloin]

Des estimations que je n'ai pas interrogé, Pullo, pour la simple raison que j'ai été traîner sur quelques sites locaux qui nous donnent les indications suivantes, après dépouillement intégral du scrutin et validation par la commission électorale centrale de l'élection des candidats de chaque liste :

Parti du Travail 19,84 %, 17 élus au scrutin de liste
Parti social démocrate 18,38 %, 15 élus
Parti démocrate chrétien - Mère patrie 15,05 %, 13 élus
Mouvement libéral de Lituanie 8,56 %, 7 élus
Voie du courage 7,97 %, 7 élus
Ordre et justice 7,31 %, 6 élus
Action citoyenne des Polonais de Lituanie 5,84 %, 5 élus

On aura donc remarqué que, par rapport au scrutin précédent, les grands vaincus du scrutin, outre le parti démocrate chrétien en recul, sont les candidats centristes, notamment ceux du LICS (Liberaly ir centro sajunga) qui avaient obtenu cinq élus au scrutin de liste en 2008, de même que trois autres sièges au scrutin majoritaire.

[vudeloin]

A l'issue du premier tour, 73 sièges sont donc pourvus, à savoir les 70 sièges du scrutin proportionnel et 3 du scrutin majoritaire.
Nous avons donc pour l'heure 18 élus du Parti du Travail, 16 du Parti Social Démocrate, 13 du Parti Démocrate Chrétien, 7 de la Voie du Courage, 7 du Mouvement Libéral de la République de Lituanie, 6 d'Ordre et Justice et 6 de l'Action électorale des Polonais de Lituanie.

Parmi les 136 candidats du second tour, nous avons 36 candidats du Parti du Travail, 35 Démocrates Chrétiens, 28 Sociaux démocrates, qui constituent l'essentiel des qualifiés.
Puis 9 Voie du Courage, 8 Ordre et Justice, 6 Mouvement Libéral, 6 Action électorale des Polonais, deux centristes de la LICS et deux agrariens de la LVLS.
Enfin on compte quatre candidats sans étiquette.

Quoiqu'il puisse arriver au second tour, Ordre et Justice aura donc perdu un siège, LICS six sièges et les agrariens de la LVLS 1.

[vudeloin]

Pour aider à la compréhension de tous sur ces élections lituaniennes, un petit retour sur la géographie électorale.

Le pays est divisé en dix aspkritis (qu'on pourrait appeler rapidement département selon la terminologie française), même si la réalité géographique de ces entités administratives est légèrement différente des provinces ou régions d'origine du pays.

Les dix unités concernés sont donc les « départements »

d'Alytus, situé au Sud du pays, peuplé d'environ 175 000 habitants ;

de Kaunas, situé au centre du pays, peuplé d'environ 670 000 résidents (Kaunas est la seconde ville du pays et est notamment connue pour son club omnisports du Jalgiris ou Zhalgiris, fournisseur de l'équipe nationale de basketball entre autres) ;

de Klaipeda, situé sur la Baltique, peuplé d'un peu plus de 375 000 habitants (il s'agit en l'espèce d'un territoire particulier, puisque Klaipeda n'est pas autre chose que l'ancienne ville allemande hanséatique de Memel, âprement disputée au cours des siècles et qui présente la particularité d'avoir été fondée par l'Ordre des Chevaliers Teutoniques dont le moins que l'on puisse dire est qu'il a mené une guerre féroce avec les royaumes slaves, qu'il s'agisse des Jagellon de Pologne Lituanie comme des Russes) ;

de Marijampolé, situé au sud ouest du pays, aux frontières avec la Pologne et l'enclave russe de Kaliningrad, peuplé de 180 000 habitants environ ;

de Panevezys, situé au nord est du pays, peuplé de 280 000 habitants environ ;

de Siauliai, situé au nord du pays, peuplé de 345 000 habitants environ :

de Tauragé, situé à l'ouest du pays, peuplé de 125 000 habitants environ

de Telsiai, situé au nord, peuplé de 170 000 habitants environ ;

d'Utena, situé à l'est du pays, peuplé d'environ 170 000 habitants et, enfin

de Vilnius, autour de la capitale de la République, peuplé de 850 000 habitants, au centre sud est du pays.

Les 71 députés élus au scrutin majoritaire sont ainsi répartis :

Alytus élit 4 députés, Kaunas 15 (dont la moitié pour la ville elle même), Klaipeda 7,5 ou 8 (une circonscription étant partagée avec le département voisin de Tauragé), Marijampolé 4, Panevezys 7, Siauliai 8, Taurage 3, Telsiai 3, Utena 4 et enfin, Vilnius 15.

Par « département », les résultats sont les suivants

Alytus : ballottages dans les quatre sièges, opposant le Parti du Travail aux démocrates Chrétiens et aux sociaux démocrates ; les sociaux démocrates aux démocrates chrétiens et, dans le dernier cas, le mouvement libéral au parti polonais.

Kaunas : un siège attribué au premier tour pour le Parti du Travail.
Les ballottages opposeront les Démocrates Chrétiens au Parti du Travail dans deux des circonscriptions de Kaunas ville, tandis que les six autres sièges verront s'opposer des candidats Démocrates Chrétiens et les candidats de la Voie du Courage.
Dans les six autres cas, quatre duels entre Sociaux démocrates et Parti du Travail, un duel entre Démocrates Chrétiens et Voie du Courage et un duel entre un Indépendant et un Social Démocrate.

Klaipeda : huit ballottages.
Les Démocrates chrétiens sont présents dans cinq cas, s'opposant une fois aux centristes du LICS, deux fois au Parti du Travail et deux fois à Ordre et Justice.
Il y a également deux duels entre les Libéraux et le Parti du Travail et un duel entre Ordre et Justice et les Sociaux démocrates.

Marijampolé : un élu au premier tour pour le Parti Social Démocrate, en l'occurrence son leader, Algirdas Butkevicius.
Les trois ballottages mettent aux prises les sociaux démocrates avec les chrétiens démocrates dans deux circonscriptions et avec le parti du Travail dans la troisième.

Panevezys : sept ballottages.
Dans les sept circonscriptions, le Parti du Travail est présent et sera opposé trois fois aux Chrétiens démocrates, trois fois aux Sociaux démocrates et une fois à un candidat sans étiquette.

Siauliai : huit ballottages.
Les Sociaux démocrates sont présents dans sept circonscriptions et seront opposés quatre fois au Parti du Travail, deux fois aux agrariens du LVLS et une fois à Ordre et Justice.
Le huitième ballottage oppose un Libéral à un non inscrit.

Taurage : trois ballottages.
Configuration variable avec un duel Ordre et Justice/Démocrates Chrétiens, un duel Sociaux démocrates/ Démocrates Chrétiens et un duel Sociaux démocrates / Parti du Travail.

Telsiai : trois ballottages.
Là aussi, configuration variable avec un duel Chrétiens démocrates / Parti du Travail, un duel Ordre et Justice / Sociaux Démocrates et un duel Sociaux Démocrates / Parti du Travail.

Utena : quatre ballottages.
Trois candidats du Parti du Travail face, respectivement, à Ordre et Justice, aux Sociaux démocrates et aux Démocrates Chrétiens et un duel entre Sociaux démocrates et Démocrates Chrétiens.

Vilnius : un élu au premier tour pour l'Action électorale des Polonais.
Quatorze ballottages donc.
Sur la capitale, les Démocrates Chrétiens disposent de neuf candidats opposés à la Voie du courage dans deux circonscriptions (dont celle de la Présidente du Parlement), aux Libéraux dans deux autres, au Parti polonais dans deux autres.
Duels enfin avec un candidat Social Démocrate (siège de Zirmunu), un candidat du Parti du Travail (siège de Fabijoniskiu), un sans étiquette (siège de Karoliniskiu).
Le siège de Naujosius Vilnius voit s'opposer, enfin, un candidat Polonais et un candidat du Parti du Travail.

Sur les quatre autres sièges, hors la capitale, le Parti du Travail est présent partout, deux fois opposé au Parti Polonais, une fois aux centristes du LICS et une fois à Ordre et Justice.

On aura donc remarqué que les Chrétiens Démocrates sont particulièrement présents dans les villes de Kaunas, Klaipeda et Vilnius puisque la moitié de leurs candidats de second tour sont présents dans les districts électoraux de ces villes.

Sur les 68 candidats arrivés en tête, on trouve 23 démocrates chrétiens, 19 sociaux démocrates, 13 « travaillistes », 5 Ordre et Justice, 4 Libéraux, 4 Polonais, 1 Agrarien et 2 sans étiquette.

Une reconduction de ces rapports de forces donnerait donc un Seimas ainsi composé : 35 Sociaux démocrates, 31 Travaillistes, 36 démocrates chrétiens, 11 libéraux, 11 Ordre et Justice, 10 Polonais, 7 Voie du Courage, 1 agrarien et 2 indépendants.
La majorité étant à 71 voix, Sociaux démocrates et Travaillistes devraient donc aller chercher un autre partenaire.

On se perd alors en conjectures sur les alliances possibles.

Au niveau européen, si le LSDP est attaché au PES, le Parti du Travail est plus proche de l'Alliance des Libéraux et des démocrates (comme d'ailleurs le Mouvement libéral LRLS), Ordre et Justice est clairement de droite (associé au MPF et à la Lega Nord), le parti Polonais aussi.
Les démocrates Chrétiens sont évidemment associés au PPE.

A noter, enfin, que la participation globale s'est élevée à 52,85 % pour l'ensemble du pays.
Le taux le plus élevé se trouve dans la circonscription 42 (Raseiniu), située dans le département de Kaunas avec 63,69 % de votants.
La participation la plus faible se situe dans la circonscription 21 (Mariu), située dans le département de Klaipeda avec 42,66 %.

Pour conclure, rappelons également que les Lituaniens ont voté pour la fermeture définitive de la centrale nucléaire d'Ignalina avec une majorité particulièrement nette, de 850 799 voix contre 462 662, soit près de 63 % d'opposants.

Une seule circonscription électorale, située près de la centrale (où l'emploi doit en partie dépendre de l'activité de cette unité de production modèle Tchernobyl), n'a pas soutenu la proposition de fermeture.

[ploumploum]

Les premiers résultats du second tour indiquent ceci :

LSDP : 38 sièges
TS-LKP : 32 sièges
DP (Darbo Partija ): 30
TIT (Tvarka i Teisingumas ): 11
LRLS(Mouvement Libéral de la République de Lituanie) : 9
LLRA (l'Action Electorale des polonais de Lituanie ): 8
LVLS (parti agrarien):1

Autres 4

Détail

[vudeloin]

Les résultats sont légèrement différents de ceux qu'on pouvait attendre,
On est pour le moment avec un LSDP en tête avec 38 élus, le parti du travail est à 29 sièges et ensemble ils risquent fort d'avoir de quoi constituer une alternative aux chrétiens démocrates tombés à 33 élus.

Sur les résultats, les candidats du LSDP battent ceux du TS LKD 6 fois, ceux du DP 13 fois.

Les candidats démocrates chrétiens sont élus 5 fois contre le DP, mais surtout 9 fois contre le DK (parti anti corruption de la justice) et ne l'emportent jamais face au LSDP.

6 victoires des candidats DP face aux démo chrétiens