Le PS, le 30 septembre au soir, a voté pour choisir ses candidats aux cantonales. Quelques éléphants historiques ont vu leur bail renouvelé (mais il faudra quand même gagner en mars). Lopez sur Rivesaltes, Aylagas sur Argelès, Moly sur la Côte Vermeille et Olive sur Thuir sont adoubés.
Quatre petits nouveaux (pas forcément trentenaires) sont investis : Christian Dunyach à Prats-de-Mollo, Bernard Loupien, le maire de Taurinya, pour Prades, Agnès Carayol, conseillère municipale de Perpignan, sur le Haut-Vernet et Toussainte Calabrez sur le Bas-Vernet.
Enfin, cinq cantons sont "réservés", c'est-à -dire que le PS décidera plus tard. On peut raisonnablement penser que ce sont des cantons embêtants. Ainsi Saint-Laurent-de-la-Salanque (où Puig le Modem devrait y retourner), Saint-Jacques (où nombreux sont ceux qui pensent à Sissou Pons, ce que dément Sadourny), Mont-Louis, Las-Cobas Bompas, Saint-Gaudérique Cabestany.
Marie-Pierre Sadourny ne me l'a pas précisé, mais, sauf surprise, Pierre Estève repartira sur Saint-Paul-de-Fenouillet et Boyer sur Sournia. En revanche, pour Canet, je ne sais pas.
J'ai eu Sissou au téléphone. Elle aussi balaie la rumeur. "Je compte me présenter sur Saint-Jacques, mais certainement pas pour le PS. C'est impensable. Même si j'aime beaucoup le président Bourquin. D'autant, enfin, qu'on me dit que c'est Olivier Amiel qui se présentera." Rappelons qu'Olivier Amiel, conseiller municipal de Perpignan, est au MRC et pas au PS. Rappelons aussi qu'en 2008, lors des cantonales, Sissou qui s'était présenté sur le canton du centre-ville, avait reçu l'appui à peine masqué de Prez au second tour.
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04 octobre 2010
Pétage de plombs à l'UMP !
Ce soir, avait lieu le comité départemental de l'UMP à Villeneuve-de-la-Raho. Un comité convoqué par la présidente elle-même. Un comité départemental auquel une centaine de personnes participait parce que plusieurs votes devaient y être organisés. On devait en effet parler de cantonales (et voter), parler de Saint-Estève (et voter). On devait. Parce qu'on n'a pas.
Peu avant 22 heures, Jacqueline Irles, selon la déclaration d'un des cadres umpistes a "disjoncté". Une métaphore que le cadre en question utilise à dessein. Car si tout ce petit monde s'est retrouvé dehors sous la pluie, c'est que la présidente de l'UMP a proprement mis à la porte les participants au comité départemental en coupant l'électricité ! "Je n'ai jamais vu ça. Elle a fait éteindre la lumière et a demandé aux membres du comité de dégager. Les gens se sont retrouvés dans le noir se heurtant aux chaises pour sortir."
Robert Vila, rescapé de la droite à Saint-Estève, venu chercher le soutien de son parti, l'UMP, est reparti sans. La question de Cabestany n'a pu être posée, malgré le fait que le dernier délai pour le dépôt des listes est fixé à jeudi 18 h, et les cantonales... Eh bien les cantonales, elles ont visiblement mis le feu aux poudres et fait se toucher les fils.
Je rappelle pour ceux qui ne s'en souviendraient pas qu'il y a 16 cantons renouvelables en mars prochain. A l'UMP, on en a quelques uns sur lesquels la décision concernant les candidats est en attente. Quand je dis quelques-uns, ce n'est rien moins que sept : Saint-Laurent-de-la-Salanque, Saint-Paul-de-Fenouillet, Rivesaltes, Cabestany, le Haut-Vernet, Prades et Mont-Louis. Quand même.
On pourrait ajouter Argelès. Pourquoi ? Parce que c'est celui qui a tout fait péter.
Figurez-vous que sur ce canton ingagnable, une jeune attachée parlementaire de l'UMP de 33 ans avait envie de se faire les dents. Christine Llorens, puisque c'est ainsi qu'elle se nomme, est attachée (ou était) d'Irles, mais travaille aussi avec Copé et le groupe UMP. Ce soir, comme il est question de cantonales, elle se lance. Mais cela, visiblement, ne rentre pas dans les plans de la présidente. "Elle ne l'a pas laissé parler", m'explique un autre cadre de l'UMP. "Elle a donné une image d'autoritarisme incroyable."
Ca c'est pour cette jeune femme. Mais pour le chargé de mission, secrétaire départemental, Gilles Foxonet, Irles a tenté autre chose. Un troisième membre du comité m'explique : "Foxonet la dérangeait, alors elle a tourné le haut-parleur de la sono pour qu'on ne puisse plus l'entendre."
Rappelons qu'il y a bientôt de nouvelles élections départementales à l'UMP. "Pour moi, elle s'est grillée", estime l'un de mes interlocuteurs. "Paris doit déjà être informé", prédit un autre.
Pas impossible que la réunion de ce soir ait des suites. Pas impossible du tout.
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Même si la droite vient de gagner les municipales de Saint-Estève, ce n'est pas gagner pour les cantonales.
En 1998, la gauche remportait la majorité après l'avoir perdu quand les socialistes locaux, derrière le père Alduy, ont été nombreux à refuser le programme commun au début des années 70.
Elle gagne alors 6 sièges quand la droite remporte le nouveau canton de Canet-en-Roussillon.
En 2004, elle perd Mont-Louis, Perpignan 7 et Perpignan 9 (Bas-Vernet) et gagne Sournia (de 7 voix).
A l'heure actuelle, la gauche a 19 sièges (3 PC), le groupe UMP compte 6 élus, les non inscrits DVD 5 élus et un autre élu DVD siège seul (celui de Mont-Louis).
La droite a besoin d'un gain de 4 sièges pour être majoritaire.
Heureusement pour la gauche, celui de Saint-Estève n'est pas renouvelable.
Les sièges de gauche les plus menacés sont celui de Perpignan 1, détenu par Jean Codognès depuis 1998. Ce dernier, exclu du PS pour sa dissidence aux municipales de 2008, n'avait que 109 voix d'avance sur le candidat de droite en 2004, avec un FN à 16,31%.
Les deux autres cantons menacés sont Rivesaltes (conservé avec 53,88% par le sortant PS sur le maire UMP du chef-lieu) et Sournia, gagné de 7 voix par un DVG sur le dauphin du sénateur Blanc, élu du canton de 1973 à 2004.
A Perpignan 9, la gauche était éliminée au 1e tour et a assisté à un duel UMP-FN. Il n'est pas exclu que ce canton rebascule à gauche en 2011. Le canton de Prats-de-Mollo-la-Preste a été conservé par le sortant DVD de 41 voix sur le PS en triangulaire avec un divers.
Si un sortant à gauche ou à droite ne se représente pas, des surprises peuvent avoir lieu, notamment pour les cantons communistes de Prades et de Perpignan 3 qui comprend Cabestany dont le maire Jean Vila est l'élu depuis 1992 (avec un intermède de 1999 à 2004, du fait de son mandat de député de 1997 à 2002).