Le droit de vote des étrangers aux élections locales

[Nico78]

S'il manque une trentaine de voix, peut-être après le renouvellement partiel du Sénat en 2014, et encore...

Un référendum aurait une signification politique forte, avec une campagne avec l'UMP et le FN sur la même ligne, l'ensemble de la gauche de l'autre côté et les centristes comme toujours éparpillés.

Des voix de droite modérées peuvent peut-être se joindre à celles de la gauche et donner une majorité au projet de loi.
Sur le mariage ouvert aux homosexuels on sait que certains à droite comme Roselyne Bachelot, mais à mon avis beaucoup d'autres, voteront le texte.

[Zimmer]

Sur le mariage ouvert aux homosexuels on sait que certains à droite comme Roselyne Bachelot, mais à mon avis beaucoup d'autres, voteront le texte.

S'agissant de Roselyne Bachelot elle-même, ça va quand même être difficile puisqu'elle n'est plus députée.

[vudeloin]

Avec 577 députés et 348 sénateurs, nous avons aujourd'hui 925 parlementaires, y compris les deux Présidents des deux Assemblées qui, en général, n'expriment pas de vote.
Donc 923, ce qui veut dire qu'un cinquième, si tout le monde vote, c'est 185 voix environ et trois cinquièmes 554 environ (184,6 X 3 arrondi à l'entier supérieur).

Ce qui veut dire aussi qu'il faut que la gauche (177 voix au Sénat) doit obtenir 377 votes favorables à l'Assemblée.
Je n'ai pas l'impression qu'ils y soient vu le nombre de députés UMP (196) et celui des non inscrits (7).

On rappellera que les groupes de gauche ont, au total, 345 voix disponibles (297 SRC, 17 EELV, 16 RRDP et 15 GDR) au Palais Bourbon et donc, avec la majorité sénatoriale 521 votes (519 sans les deux Présidents).
Et encore faut il que les parlementaires MRC soient convaincus du bien fondé de la chose.

Pour que les 519 voix deviennent les trois cinquièmes, il faudrait avoir 346 voix opposées au maximum.

Nous avons, au départ, 328 votes UMP (196 députés UMP et apparentés, 132 sénateurs). On peut de même penser que la plupart des non inscrits du Sénat (villiéristes entre autres) et, pour le moins, quatre de l'Assemblée (villiéristes et FN) auront la plus vive envie de voter contre.
De fait, le rejet de la réforme n'a même plus besoin de la majorité des centristes (60 élus au total dans les deux Assemblées) pour se manifester.

[Jean-Philippe]

Pas moins de 63% des Français sont hostiles au droit de vote des étrangers extracommunautaires aux élections municipales, selon un sondage CSA* pour RTL rendu public aujourd'hui. Au total, 40% des personnes interrogées s'y disent "très opposées" et 23% "assez opposées", quand 37% y sont "assez favorables" ou "très favorables"

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/20/97001-20120920FILWWW00781-vote-des-etrangers-63-d-hostiles.php

La campagne de l'UMP et du FN a semble t-il des effets sur l'électorat qui semble assez fluctuant sur le sujet, l'opposition au projet ayant gagné 21 points en 2 ans.

Le soutien à ce projet est en baisse à droite comme à gauche, même si le clivage politique reste très marqué: 60% des sympathisants de gauche soutiennent la promesse de François Hollande (-17 points par rapport à 2010) contre seulement 18% de ceux de la droite (-10 points) et 16% de ceux du Front National. Les ouvriers rejettent massivement le droit de vote des étrangers (68%) contre seulement 34% des cadres (66% y sont favorables).

[Fabien]

Sans négliger l'importance de ce débat, on notera que le PS et l'UMP trouvent un intérêt commun à le mettre sur le devant de la scène. L'un et l'autre peuvent espérer faire l'unité de leur camp sur le sujet. L'un et l'autre (surtout le PS) seront ravis de trouver un sujet pour détourner l'attention de l'embarrassant débat sur le TSCG quand la polémique autour des caricatures de Mahomet s'éteindra...

[vudeloin]

Les contrefeux, c'est parfois utile...

[Corondar]

Il est assez dommageable que ce débat en soit souvent réduit à des caricatures aux relents parfois racistes pour la droite et opportunistes pour la gauche. La question du droit de vote devrait être l'occasion d'un vrai débat sur la définition du corps national avec de belles envolées lyriques pour savoir si le droit (devoir aussi) de vote est un élément constitutif ou non de la nationalité, est-ce une fin (si vous voulez voter devenez Français) ou un moyen (le droit de vote comme un des éléments vers l'incorporation au tissu national) ? C'est d'autant plus triste que les 2 positions sont respectables et se défendent. Je me demande parfois si en France il est encore possible de débattre sereinement et intelligemment de grandes questions sans tomber dans la facilité ou l'amalgame.

[ploumploum]

Selon Libération, François Hollande semble avoir reculé sur le droit de vote des étrangers pour les prochaines élections municipales, ne voulant pas affronter un échec au Congrès.

http://www.liberation.fr/politiques/2012/10/19/l-elysee-maintient-les-etrangers-loin-des-urnes_854605

[Jean-Philippe]

Pourtant la gauche risque de voir une majorité s'éloigner après 2014 et les sénatoriales. Je ne comprends pas trop la logique politique : en cas d'échec au Congrès, le gouvernement pourrait tenter de prendre l'opinion à témoin en lançant un référendum à l'automne 2013.
Mais en réfléchissant, on pet voir le problème d'une autre manière : si le gouvernement s'engage à faire adopter la mesure après les municipales, on peut reconnaître que cela pourrait dépassionner les débats (même si la droite joue dans sa majorité une posture offusquée), prouvant que le gouvernement ne fait pas cette réforme dans une optique électoraliste.

[alamo]

Pourtant la gauche risque de voir une majorité s'éloigner après 2014 et les sénatoriales. Je ne comprends pas trop la logique politique : en cas d'échec au Congrès, le gouvernement pourrait tenter de prendre l'opinion à témoin en lançant un référendum à l'automne 2013.
Mais en réfléchissant, on pet voir le problème d'une autre manière : si le gouvernement s'engage à faire adopter la mesure après les municipales, on peut reconnaître que cela pourrait dépassionner les débats (même si la droite joue dans sa majorité une posture offusquée), prouvant que le gouvernement ne fait pas cette réforme dans une optique électoraliste.

pour parler d'optique électoraliste, encore faudrait-il prouver que les étrangers dont on parle sont plus susceptibles de voter pour les partis actuellement au pouvoir...

pour le moment, on a bien vu que les Tunisiens de France avaient davantage voté pour les islamistes que les Tunisiens restés au pays (qui eux les subissent maintenant au quotidien), mais en dehors de ça...