pierrep a écrit:vudeloin a écrit:Outre que les négociations semblent patiner sérieusement quant à la composition du gouvernement (le refus du CDA rend assez complexe la constitution de nombre de combinaisons), un intéressant sondage post électoral donne des indications assez précises sur le comportement électoral des Néerlandais.
Selon cette enquête, 29 % des électeurs se sont décidés dans les deux derniers jours de campagne électorale et 15 % ont même opéré ce choix le dernier jour.
Je souligne de suite que cela n'aurait pas forcément profondément modifié le résultat du scrutin en tant que tel, la décision se faisant souvent entre deux choix proches.
Ceci dit, ce sont les électorats du PVV et du SP qui semblaient les plus fermes, puisque les trois quarts de l'un et de l'autre étaient fixés de longue date.
Par contre, le vote tactique (version du vote utile) en fonction de l'un ou l'autre parti a produit quelques effets sur le résultat des courses.
Selon l'enquête, si les effets de ce "vote tactique" avaient été annulés, la Tweede Kamer serait ainsi composée : 34 VVD, 26 travaillistes, 23 socialistes, 18 PVV, le CDA 15 et D 66 14, le SGP n'aurait rien gagné et les autres partis (GL, PvdD, CU et pensionnés) auraient obtenu un élu de plus.
Ce qui signifie donc, entre autres, que plus du tiers des électeurs travaillistes du 12 septembre ont voté "utile", sans forcément croire beaucoup aux thématiques de campagne du parti social démocrate.
Quant à la progression des libéraux, elle est bel et bien imputable à la baisse conjuguée de l'influence des populistes et des démo chrétiens.
Ce qui compte quand même c'est le résultat sorti des urnes et non les élucubrations des sondeurs qui montrent que si , que si ....etc ..
Par exemple ( au hasard) si tous les électeurs se nommaient Vudeloin, le SP aurait 100% des sièges, et si on pouvait mettre Amsterdam en bouteille etc ... Il est toujours étonnant de lire un contributeur ici qui ne cesse par tous moyens de minorer, de relativiser, de déformer les suffrages se portant sur les partis sociaux-démocrates et assimilés ...
Rien d'étonnant pierrep, bien au contraire. Beaucoup de gouvernements européens issus la social-démocratie ont mis en oeuvre ces dernières années des politiques que beaucoup à droite n'auraient pas renié. La plupart du temps sans en tirer le moindre bénéfice électoral, et au pire, les nationaux populistes et assimilés ont été les heureux bénéficiaires, au point parfois de faire tourner la vie politique autour de leurs thèmes favoris (immigration, islam et cie). Les Pays-Bas sont justement dans cette situation. Pas étonnant que les soutiens d'autres tendances de gauche en conçoivent de l'amertume et soient plus sévères à l'endroit des sociaux-démocrates et assimilés.
Cela dit, c'est effectivement le résultat des urnes qui compte, et les sondages préélectoraux doivent être regardés pour ce qu'ils sont : des spéculations sur les tendances de l'électorat. Pas plus, pas moins.