vudeloin a écrit:On peut craindre pour Mitt Romney qu'il ait besoin de plus que cela pour convaincre du bien fondé de ses propositions sur l'éducation...
(Au demeurant, je ne suis pas certain de la très haute qualité de l'éducation aux USA)
Il me semble même que depuis longtemps, beaucoup, à l'intérieur comme à l'extérieur des USA, s'accordent à dire que le système éducatif US ne vaut pas tripette en dehors des universités, et encore, dans ce cas-là , si on se limite aux facs de la Ivy League (Columbia, Harvard, Princeton, Yale...), au MIT, Julliard, Johns Hopkins, Stanford, UCLA, Berkeley et quelques autres que j'oublie. Et si au moins un tiers des enseignants des écoles d'ingénieurs sont étrangers, ce n'est pas un hasard. Et si les grandes facs et les départements R&D des grandes entreprises font des ponts d'or aux chercheurs étrangers, ce n'est pas un hasard non plus.
Cela dit, tout le monde n'est pas d'accord sur les causes de la médiocrité du primaire et du secondaire. Certains, comme l'ancien PM japonais et reagano-compatible Yasuhiro Nakasone, disaient que c'était à cause du soi-disant faible niveau intellectuel des Noirs et des Hispaniques. Quant à moi, je dirais que c'est plutôt à cause de deux choses :
1) la force du mythe du self made man : aux USA, tu trouveras plein de gens pour te dire que si Bill Gates était resté des années à Harvard, jamais il n'aurait créé Microsoft ;
2) le fort anti-intellectualisme dans le pays : aux USA, on aime les hommes et les femmes d'action, les intellectuels (au sens de gens cultivés) sont vus comme des beaux parleurs élitistes et inefficaces. Qu'est-ce qu'on reproche le plus à Obama, après son "socialisme" ? Son côté intellectuel. Dans ces conditions, l'engouement pour certaines icônes du Tea Party comme Sarah Palin et Michelle Bachmann est tout sauf surprenant.
Bien sûr, ce n'est qu'une hypothèse qui n'engage que moi...