de vudeloin » Ven 28 Sep 2012 18:28
Que nous pouvons ici détailler...
Dans le nouveau canton de Beauchamp, le maire plutôt giscardien du Plessis Bouchard Yves Carric arrive en tête avec 2 393 voix (33,5 %), deux autres candidats de droite obtenant 1 146 (16 %) et 718 voix (10 %).
A gauche, le candidat PCF Michel Vallade obtient 1 666 suffrages (23,3 %) et le candidat PS 1 229 voix (17,2 %).
La droite est donc en position favorable dans ce canton mal fichu, dépourvu de continuité territoriale et qui groupe deux localités plutôt inclinées à droite (le chef lieu et Le Plessis Bouchard) et une à gauche (Pierrelaye).
Dans le canton de Cergy (qui n'a pas encore été redécoupé comme aujourd'hui et comprend une bonne part des communes de l'actuel canton de l'Hautil), la droite arrive en tête avec 1 487 voix (29,9 %), un candidat de centre gauche obtenant 1 048 suffrages (21,1 %).
A gauche, le candidat PS Christian Jessen réalise 1 166 suffrages (23,5 %) et devance le candidat PCF qui rassemble 1 132 votes (22,8 %).
Enfin un candidat PSU obtient 136 voix (2,7 %).
Pas besoin d'être grand clerc pour se douter que le canton est particulièrement incertain au soir du premier tour...
Dans le canton de Cormeilles en Parisis, le chef lieu étant doublé de la commune de Montigny, le premier tour est clair
La droite (candidat : M. Ferrier, alors maire de Cormeilles) obtient 3 656 voix (42 %), le candidat PCF Claude Weber (par ailleurs député) 3 777 voix (43,4 %) et le candidat PS 1 266 voix (14,6 %).
Ballottage plutôt favorable donc au sortant communiste.
Le canton de Domont, secteur connaissant une certaine évolution démographique, donna les résultats suivants
Le sortant UDR André Rouzée, maire du chef lieu, obtint 2 109 voix (38,3 %), devant le PS Jean Barraud, 1 725 voix (31,4 %), le PCF 1 472 voix (26,8 %) et le PSU, 195 voix (3,5 %).
Autant dire que la position du sortant était pour le moins fragilisée, par les effets sociologiques et démographiques touchant le chef lieu et Bouffémont.
Le canton d'Ermont, pour sa part, vit le maire sortant de droite Jacques Berthod arriver en tête avec 3 531 voix (41,4 %), un autre candidat de droite obtenant 795 suffrages (9,3 %).
A gauche, le PCF (candidat : Jean Charansonnet) obtenait 1 965 voix (23,1 %), le PS 1 839 (21,6 %) et le PSU 392 voix (4,6 %).
Ballottage plutôt favorable à Jacques Berthod dans une ville votant en général à gauche lors de consultations nationales.
En aparté, et loin des considérations électorales, soulignons ici que c'est dans l'atelier de Jean Charansonnet qu'a été réalisé le plafond peint (dont le motif est de représenter des papillons) de la gare de ...Perpignan.
Dans le canton de Gonesse, profondément redécoupé (on lui avait retiré Goussainville mais on y avait adjoint les communes de Fosses, Marly la Ville ou encore Survilliers détachées du canton de Luzarches), les résultats furent les suivants
Février (centriste, maire du chef lieu) 4 541 voix (44,9 %), Grégoire (PCF, conseiller municipal de Gonesse) 3 330 voix (32,9 %), Piétri (PS, conseiller municipal de Gonesse) 1 951 voix (19,3 %), PSU 300 voix (3 %).
Un ballottage a priori favorable à la gauche avec plus de mille voix d'avance, de manière arithmétique, au premier tour.
Dans le canton d'Herblay (limité au chef lieu et à la petite commune de la Frette sur Seine), les résultats furent les suivants
Roger Barat (radical valoisien, maire du chef lieu) 3 440 voix (47,5 %), PCF 1 898 voix (26,2 %), PS 1 657 voix (22,9 %), PSU 248 voix (3,4 %).
Sur le papier, un ballottage arithmétiquement favorable à la gauche mais dans les faits, un candidat unique de la droite et du centre assez proche d'une élection au premier tour.
Situation proche dans le canton de l'Isle Adam.
Le giscardien Jean Paul Nomblot y obtint 3 846 voix (48,2 %), devant le candidat PCF 2 255 voix (28,2 %), le candidat PS 1 598 voix (20 %) et le PSU 287 voix (3,6 %).
A l'époque, ce sont les communes de Mériel et Villiers Adam, entre autres, qui firent obstacle au succès, dès le premier tour, du candidat giscardien.
Je crois (cela appelle vérification) que la commune de Méry sur Oise, alors à direction communiste, avait été soustraite du canton de l'Isle Adam par le découpage Poniatowski, celui ci craignant sans doute que l'électorat de la commune ne pèse par trop dans le résultat du canton.
Dans le canton de Luzarches, profondément recomposé (il ne comprenait ni Louvres, ni Fosses, Marly la Ville et autres Survilliers, communes en essor urbain susceptibles de voter à gauche), les résultats furent les suivants.
Dr Lucien Dermer (droite, maire de Châtenay en France) 1 750 voix (42,9 %), Roger Vervoitte (sortant, PCF, maire de Chaumontel) 1 187 voix (29,1 %), PS 1 138 voix (27,9 %).
Le total de la gauche s'avère donc, là encore, majoritaire mais c'est bel et bien le candidat de la droite, propriétaire exploitant de cliniques en Seine Saint Denis, qui se retrouve en première position.
Canton d'Osny.
Gourmelen (maire de la ville, à l'époque président du SAN Cergy Pontoise, droite) 1 565 voix (48,8 %) ; PS 935 voix (29,2 %) et PCF 706 voix (22 %).
Canton de Pontoise
Adolphe Chauvin (sénateur maire centriste de la ville) 2 498 voix (30,9 %), un autre candidat de droite réalise 2 042 voix (25,2 %) tandis que la socialiste Marie France Lecuir obtient 2 077 voix (25,7 %) et le PCF 1 471 suffrages (18,2 %).
Sur le papier, un second tour plutôt favorable pour le sortant, par ailleurs Président du conseil général.
Dans le canton de Saint Leu la Forêt, vive poussée à gauche.
Le candidat unique de la droite obtient 2 848 voix (40,8 %), mais il doit composer avec les 1 700 voix (24,7 %) du MRG François Gayet, les 1 239 voix du candidat PCF (18 %), les 882 voix (12,8 %) du PS et les 223 (3,2 %) du PSU.
Malgré la dispersion relative à gauche, ballottage pour le moins délicat à droite et favorable au sortant François Gayet, qui gagnera la mairie l'année suivante.
Dans le nouveau canton de Sarcelles Saint Brice, judicieusement découpé par Michel Poniatowski à partir du village du Vieux Sarcelles avec la commune de Saint Brice sous Forêt, les résultats furent plus mitigés.
Raymond Lamontagne (droite) parvint en tête avec 2 601 voix (36,4 %), deux autres candidats de droite obtenant 230 (3,2 %) et 219 voix (3,1 %).
A gauche, le député communiste Henry Canacos réalisa 2 554 voix (35,7 %), devançant le PS Michel Jaurrey, l'un de ses adjoints, 1 309 voix (18,3 %) et le PSU Gérard Pringot, également adjoint, 233 voix (3,3 %).
Un rapport de forces a priori favorable à la gauche, disposant au premier tour d'un nombre de voix supérieur à celui de la droite avec plus d'un millier de voix d'avance.
Sur le canton de Soisy sous Montmorency, le centriste Jean Faugeron, maire du chef lieu, arriva en tête avec 2 506 voix (34,3 %), devançant nettement l'UDR Bernard Leclerc, maire de Margency, 1 347 voix (18,5 %) et un autre divers droite, 133 voix (1,8 %).
Le candidat PS Jean Maire fit 1 761 voix (24,1 %), le candidat PCF 980 voix (13,4 %) et le candidat PSU 568 voix (7,8 %).
Ballottage favorable à la droite après la primaire victorieuse pour le centriste.
Dans le canton de Taverny, nous eûmes la première édition du duel PCF/PS avec les résultats suivants
Francis Arzalier (PCF) 2 671 voix (26,9 %), Jean Pierre Le Coadic (PS) 2 534 voix (25,5 %).
Les candidats de droite, fort divisés, obtinrent 1 963 voix (19,7 %), 1 866 (18,9 %) et 363 voix (3,6 %), un candidat de centre gauche réalisant 537 voix (5,4 %).
Position donc a priori favorable à la gauche dans un canton de Taverny dont le sortant était le sénateur centriste André Messager.
Aux municipales de 1977, c'est le socialiste Le Coadic qui sera en tête de la gauche.
Dans le nouveau canton de la Vallée du Sausseron, nous eûmes la première édition d'un duel qui devait maintes fois se reproduire.
Gilbert Claudel, maire d'Ennery (centriste) parvint en tête avec 2 492 voix (42,2 %), écartant un candidat républicain indépendant pourvu de 1 036 votes (17,5 %).
A gauche, le PS Jean Pierre Bequet obtint 1 207 voix (20,4 %) et devança de peu le candidat communiste, 1 174 voix (19,9 %).
Le résultat du premier tour ne laissait cependant qu'assez peu de doutes sur l'issue du scrutin dans ce canton à la fois résidentiel et rural.
Enfin, dans le nouveau canton de Villiers le Bel, les résultats répondirent aux attentes.
Le PS Louis Perrein, maire du chef lieu (la commune d'Arnouville les Gonesse, seconde localité du siège, avait alors pour maire l'ancien député SFIO Paul Mazurier), obtint 4 749 voix (46,8 %), devant le candidat PCF, 2 854 voix (28,1 %), le candidat RI Jack Speh, 2 134 voix (21 %) et un candidat PSU 407 voix (4 %).
Un scrutin à l'issue pour le moins évidente...
Sur l'ensemble du département, nous avions donc, avec les élus du premier tour, 8 élus PCF, 1 centre gauche, cinq giscardiens, trois centristes et un UDR, soit un rapport de forces équilibré.
Et dix sept ballottages, donc.
Sur cet ensemble, la gauche pouvait être considérée comme en ballottage très favorable dans les cantons de Cormeilles en Parisis, Domont et Villiers le Bel, avec une observation essentielle : celle de l'élection de deux conseillers socialistes dans cet ensemble.
On pouvait ensuite considérer comme ballottages favorables à la gauche les cantons de Gonesse, Luzarches, Taverny, Saint Leu la Forêt et Sarcelles Saint Brice, soit cinq autre cantons.
Un canton pouvait être considéré comme incertain : celui de Cergy.
Enfin, la droite était tout de même favorite sur l'Isle Adam, Herblay, Soisy sous Montmorency, Beauchamp, Pontoise, Osny et Ermont, soit sept sièges.
En clair, nous pouvions avoir, au soir du second tour, une majorité de gauche au conseil général au plan arithmétique (avec les huit élus acquis, les huit cantons gagnés dans les ballottages favorables et un à quatre cantons là où la droite était favorite ou le ballottage plus incertain) mais restait posée la question de la dynamique de rassemblement au second tour...