CG de l'Ain : remous au sein du groupe UMP

[Eric]

La candidature aux élections législatives, sous les couleurs du Rassemblement Bleu Marine, du Conseiller général UMP de Reyrieux, Olivier Eyraud, provoque de nouvelles répercussions au sein du CG :

Depuis les élections de mars 2011, le groupe UMP du Conseil général de l'Ain regroupait 13 membres.
La Candidature de Eyraud, pour le FN, lui avait valu l'exclusion de l'UMP et du groupe minoritaire du CG.
Mais un de ses ex-collègues, Claude Marcou, Conseiller général de Meximieux, lui a apporté son soutien entre les deux tours des élections législatives ... d'où une nouvelle exclusion qui porte le groupe UMP minoritaire à 11 membres !

Au total, la majorité PS-DVG compte 26 membres, l'opposition UMP est donc maintenant à 11, un groupe de 4 indépendants est entre les 2 et Olivier Eyraud et Claude Marcou se retrouvent isolés ... en attendant l'éventuelle création d'un groupe Front National qui serait le premier dans un Conseil général en France :o !!!

[vudeloin]

Notons que les sénatoriales de 2008 avaient déjà été l'occasion de voir la droite de l'Ain se déchirer avec sérieux et acharnement puisqu'il est notoire que l'élection de Sylvie Goy Chavent avait été acquise contre l'avis majoritaire des autres tenants de la droite, et notamment des partisans de Charles Millon, ancien élu du département, qui voulait alors faire de l'élection une sorte de "come back" sur la scène politique.

[Eric]

Ce n'est pas tant l'élection de Sylvie Goy-Chavent qui découle des mésententes à droite, que celles de Rachel Mazuir et surtout de Jacques Berthou.

En effet, suite au premier tour du scrutin, il était évident que la droite désunie ne parviendrait pas à conserver son monopole sur la représentation sénatoriale départementale. Le nouveau Président socialiste du Conseil général apparaissait assuré de conquérir un siège grâce aux reports importants qu'il pouvait espérer des Verts, du PC, voire du MoDem ou de candidats indépendants.

Restaient donc 2 sièges à conquérir :
Sylvie Goy-Chavent avait une nette avance à droite : 634 voix contre 580 à Charles Millon et 553 à Henri Guillermin.
La bataille pour le dernier siège qu'espérait conserver la droite allait donc se jouer entre ces 2 derniers.
Au petit jeu de massacre, les partisans de Millon ont ainsi rayé Guillermin pour favoriser leur favori et vice-versa, provocant l'élection surprise de Jacques Berthou avec seulement 46,47% des voix contre 43,38% à Guillermin et 40,75% à Millon.
Au total, seules 4039 voix ont été attribuées sur les 4845 potentielles (83%) et aucun élu n'a obtenu la majorité absolue.

[vudeloin]

Tout juste Eric, en ajoutant en plus que, pour rire un peu, les électeurs de Berthou et Mazuir, quoique minoritaires, ont aussi pactisé discrètement avec les partisans de SGC pour se partager les sièges...

[Eric]

Je pense que si des électeurs de gauche ou du centre-gauche s'étaient concertés pour voter pour Sylvie Goy-Chavent, celle-ci aurait fait bien plus que les faibles 46,27% qu'elle a finalement obtenu.
Le score logique d'un candidat de droite dans l'Ain (même après les municipales de 2008) se situe au minimum à 55%. Seuls les mésententes et bisbilles internes peuvent les faire chuter autant.

[vudeloin]

Certes, ou alors le problème du dosage entre millonistes et autres...
Encore que, témoin visuel de quelques événements, je penche quand même pour mon hypothèse, fut elle juste ce qui permît à la sémillante Goy Chavent de pagayer jusqu'au Luxembourg...
Ne jamais oublier, Eric, que les électeurs sénatoriaux de l'Ain votent au scrutin majoritaire et que les combinaisons offertes par le panachage sont infinies ;)