EELV et les législatives 2012

[vudeloin]

extraits des pronostics pour EELV de nico 92 auxquels j'adhère:

Candidats élus "surs" (6)

-Noël Mamère, 3° de la Gironde.
-François Simon, 3° de Haute-Garonne.
-Jean-Louis Roumégas, 1° de l'Hérault.
-François de Rugy, 1° de Loire-Atlantique.
-Cécile Duflot, 6° de Paris.
-Denis Baupin, 10° de Paris.

Candidats "certainement" élus (7)

-Michèle Bonneton, 9° de l'Isère.
-Anny Poursinoff, 10° des Yvelines.
-Barbara Pompili, 2° de la Somme.
-Eva Sas, 7° de l'Essonne.
-Sergio Coronado, 2° des Français de l'Etranger.
-Christophe Cavard, 6° du Gard.
Danielle Auroi, 3° du Puy-de-Dôme.

Candidate pouvant être élue (1)
--Brigitte Allain, 2° de la Dordogne.


Bertrand SALVAT

Comme un administrateur de la Dépêche du Midi que je connais, je ne crois pas à l'élection de François Simon dans la troisième circonscription de la Haute Garonne.
Simon part de trop bas ( à peine 20 %) et vient de trop loin (échec en 2001 aux municipales de Toulouse) pour y arriver.
Roumégas, personnalité appréciable, ce sera chaud parce que le maire de Palavas, malgré son grand âge, aura sans problème les voix du FN et j'ai quelques doutes sur le report des voix de Lattes, capitalisées par Cyril Meunier au premier tour.
Anny Poursinoff ne connaîtra pas le succès de la partielle et je crains que son mandat ne s'arrête, sauf si quelques villes plus populaires de l'agglo' de Saint Quentin en Yvelines vont voter un peu plus...
Bonneton, cela va être chaud, ce qui peut paraître étonnant dans un secteur que tenait fort bien Vallini jusqu'ici.
Cavard a le défaut d'être candidat dans un autre secteur que celui de son canton et on peut craindre que la porosité des votes FN et UMP ne favorise un reclassement à droite sous forme de vote utile.
Enfin, pour Brigitte Allain, ayant devancé d'assez peu tant Armand Zaccaron que Béatrice Patrie, je crains que son credo européen, propre à EELV, ne la desserve au moment de rassembler la famille de gauche au second tour...

[Relique]

Je crains, cher vudeloin, que dans ces élections, la personne qui est candidat (ses valeurs, ses idées) n'a aucune pertinence dans le choix des électeurs.. Il n'y a que de rares cas où les électeurs ont vraiment choisi. La plupart du temps, il s'agissait de dire oui à Hollande présidant avec une majorité à l'assemblée... Pour ça que je vois beaucoup plus d'écolos élus que toi, j'imagine...

[vudeloin]

Ce peut être une chose, Relique...
Mais on peut aussi, dans les faits, se demander quelle est la part du local et du national dans le mix d'une élection législative.
Et l'on est en droit de se demander ce qu'il en est en termes de dynamique ou non, présente ou non, dans le scrutin.
Je n'ai pas regardé tous les aspects avec précision, mais toujours est il qu'il me semble que la plupart des candidats EELV concernés par l'accord avec le PS ( ce sont les seuls qui se soient qualifiés, à l'exception du candidat guadeloupéen) n'ont pas réuni, dissidence ou pas, autant de voix qu'escompté ou probable.
Il faut d'ailleurs se pencher sur la question, me semble t il.

[Relique]

Bien sûr qu'ils ont moins eu de voix, vu le nombre de dissidents mieux implantés... Et, en effet, il a un mix entre le local et le national... Néanmoins, j'ai trouvé que cette année, spécialement, le national avait largement pris le pas sur le local, hormis quelques exceptions...

[vudeloin]

Maintenant que le second tour est passé, on peut effectivement se demander ce qu'il est advenu des candidats EELV présents le 17 juin et de leurs « performances «  effectives.

EELV, après l'élection dès le premier tour de Noël Mamère dans la 3e circonscription de Gironde, a obtenu 17 autres sièges, parmi les 42 candidats plus ou moins officiellement soutenus par le mouvement, candidats auxquels on peut ajouter les deux régionalistes corses de Femu A Corsica qui n'ont, hélas, pas pu être élus.

Certains succès étaient attendus.

Notamment celui de Cécile Duflot, élue députée de Belleville avec 72,18 % des voix au second tour (Hollande 71,27 % le 6 mai) ou celui de Denis Baupin, élu de la Butte aux Cailles et du Parc Montsouris avec 64,73 % des voix (63,48 % pour Hollande le 6 mai).
De même la réélection de François de Rugy, dans la 1ere circonscription de Loire Atlantique , était attendue.
Le député nantais a obtenu 58,94 % des voix (Hollande 56,69 % le 6 mai) et retourne donc au Palais Bourbon sans encombre.

Ce qui n'est pas le cas d'Anny Poursinoff, battue par Jean Frédéric Poisson, malgré ses 46,35 % au second tour (44,80 % pour Hollande le 6 mai).

Succès également pour Jean Louis Roumégas, dans la 1ere de l'Hérault avec un score de 50,10 % et une courte avance (88 voix) dans une circonscription où Hollande avait atteint 50,36 % le 6 mai.

Les deux succès les plus inattendus et sans doute imprévisibles sont ceux d'Isabelle Attard, qui n'a pas fait tapisserie dans la 5e du Calvados (Bayeux) où elle est élue avec 50,71 % des voix (50,10 % pour Hollande le 6 mai) et une avance de 720 voix sur le candidat UMP et surtout, celui de Laurence Abeille, dans la sixième circonscription du Val de Marne (Fontenay, Vincennes) avec 50,95 % (Hollande 52,76 % le 6 mai), portée par le vote fontenaysien et victorieuse du sortant UMP « Droite populaire » Beaudouin avec 844 voix d'avance.

Plus prévisibles étaient les succès de Brigitte Allain (2e Dordogne) avec 53,19 % (Hollande 54,75 %), Michèle Bonneton (9e Isère, Tullins) avec 53,93 % (Hollande 51,33 %), Barbara Pompili (2e Somme, Amiens Sud), 50,83 % (Hollande 54,48 %), Eva Sas (7e Essonne, Athis Mons, Savigny), 53,90 % (Hollande 54,19 %), Danielle Auroi (3e Puy de Dôme, Chamalières, Clermont Ferrand Sud et Montagne auvergnate) 50,83 % (Hollande 55,17 %), Véronique Massonneau (4e Vienne, Châtellerault), 50,67 % (Hollande 52,97 %), Eric Alauzet (2e Doubs, Besançon), 50,12 % (Hollande 52,17 %).

Ces sept circonscriptions penchaient à gauche le 6 mai et les résultats des 10 et 17 juin ont confirmé la tendance.

Les écarts sont plus faibles, en général, que le 6 mai, mais ils sont là et favorables aux candidats EELV : 688 voix dans la Somme, 879 dans le Puy de Dôme, 560 dans la Vienne et 108 dans le Doubs.

La victoire de Sergio Coronado, sur le siège réservé aux Français d'Amérique Latine, était possible après le premier tour et elle s'est matérialisée dans la cybernétique...

Enfin, notons deux succès dans le cadre de triangulaires (à quoi cela peut tenir de disposer d'un groupe parlementaire, n'est ce pas?) avec François Michel Lambert élu sur la 10e des Bouches du Rhône (Gardanne), avec 41,64 % des voix (Hollande 44,04 %) et plus de deux mille d'avance sur le sortant UMP Richard Mallié et Christophe Cavard élu sur la 6e du Gard (Nîmes, Marguerittes) avec 43,09 % (Hollande 46,92 % le 6 mai) et plus de 5 000 voix d'avance sur le candidat UMP.

Une véritable surprise réside par ailleurs dans la victoire du régionaliste Paul Molac sur le siège de la 4e du Morbihan (Ploërmel) avec le score de 52,56 % atteint qui fait suite à un 49,63 % le 6 mai pour Hollande.

Ce siège est donc le seul, avec celui de l'Amérique Latine, où le candidat EELV a conquis la majorité des votes qui n'était pas « en ligne » le 6 mai.

Les autres candidats ont échoué à conquérir un siège.

Notamment François Simon (3e Haute Garonne, Toulouse, Verfeil) qui réalise 49,59 % (Hollande 52,66 %), Lela Bencharif (4e Loire, Firminy, en triangulaire) qui n'obtient que 39,68 % (Hollande 50,39 %), Marie Thérése Foulquier (3e Aveyron, Millavois, Saint Affricain), 46,05 % (Hollande 53,32 %), Guillaume Vuilletet (2e Val d'Oise, Vallée de l'Oise et l'Isle Adam), 49,14 % (Hollande 51,02 %), Slimane Tir (8e Nord, Roubaix Wattrelos), 30,42 % au second tour face au PS dissident Dominique Baert.

L'échec de Marie Thérèse Foulquier est assez symbolique, vu que l'Aveyron est un symbole de la lutte environnementaliste (Larzac) et celui de Tir prive l'écologie politique de tout député dans le Nord Pas de Calais.

Malgré de réels efforts, échecs d'Andrée Buchmann (3e du Bas Rhin), 49,01 % (Hollande 47,62 %), de Véronique Moinet (2e de Seine Maritime, Rouen, Pays de Bray), 47,77 % (Hollande 46,30 % le 6 mai), Christophe Rossignol (2e Indre et Loire, Amboise) 49,74 % (Hollande 49,40 %).

La meilleure performance est à l'actif d'André Aschieri, ancien député, qui est parvenu à 46,71 % au second tour (Hollande 38,46 % le 6 mai).

Un certain nombre de performances s'inscrivent à la baisse : Sémériva (6e Bouches du Rhône, Marseille Mazargues, Sainte Marguerite), 37,46 % en triangulaire (Hollande 44,03 % le 6 mai), Marie Neige Houchard (4e Meurthe et Moselle, Lunéville) 46,41 % (Hollande 49,45 %), Mounir Satouri (9e Yvelines, Aubergenville), 43,17 % (Hollande 45,91 %), Patricia Andriot (1ere Haute Marne, Chaumont), 44,94 % (Hollande 46,83 %).

Eric Loiselet (2e Marne) perd 0,49 % sur le pourcentage du 6 mai à 44,22 % ; Daniel Ehret (5e Bas Rhin) perd 0,7 point à 32,22 %, Vincent Meyer perd 1,17 % (9e du Rhône) à 38,16 % et Jean Pierre Grand perd 0,29 % (1ere du Loiret) à 48,16 %.

Gilbert Saillet gagne 1,30 point à 41,05 % (3e de Haute Savoie), Patrick Canon gagne un point environ à 40,77 % (4e Oise, Chantilly), Henri Stoll gagne 1,25 % à 36,45 % (2e Haut Rhin).

Et plus fortes pertes pour Alain Caraco (1ere Savoie), 40,39 % (Hollande 43,64 %), Caroline Pinet (6e Seine et Marne, Meaux) 40,47 % (Hollande 48,01 %) et Lucile Schmid (10e Hauts de Seine, Issy les Moulineaux), 46,74 % (53,46 % le 6 mai).