pierrot a écrit:vudeloin a écrit:EELV est en fait en voie de PRGisation, avec l'accord électoral passé avec le PS.
Le PRG a eu au moins le mérite d'avoir une certaine cohérence dans sa démarche pour la séquence électorale 2012 : l'accord électoral aux législatives s'accompagnant d'un soutien à la présidentielle via une participation à la primaire. Je persiste à penser que le même choix des verts leur aurait été plus profitable (ou alors le choix de l'autonomie aux deux scrutins comme le FdG).
Un accord négocié au printemps 2011, juste après la catastrophe de Fukushima et avant celle d'Eva Joly, aurait été plus favorable. Et des candidats d'union qui auraient participé à la campagne présidentielle aux côtés des militants socialiste seraient peut-être mieux implantés aujourd’hui. Par exemple, dans la première du Rhône, Thierry Braillard a beau jeu de rappeler que lui a soutenu Hollande depuis l'automne 2011.
La cohérence du PRG est connue : plus de candidat radical de gauche lors d'une présidentielle depuis 2002 et l'expérience Taubira qui ne fit guère mieux que Crépeau (et peut être moins) en 1981...
Après, aux législatives, cela date de la FGDS au moins l'alliance entre socialistes et radicaux (sans oublier le Cartel des Gauches en 1924 !)
Pour le reste, on vit sur quelques restes de l'Histoire du radicalisme, avec, dans le cas spécifique du Sud Ouest, l'apport d'un quotidien plus lu dans la Région que bien des quotidiens parisiens, dont le PDG est aussi le Président du Parti et qui, faute d'être Ministre lui même, place au gouvernement son ancienne attachée parlementaire...
L'électorat PRG est spécifique et ne ressemble pas tout à fait à celui de EELV, notamment parce que, dans quelques situations précises, le vote radical est celui choisi par des électeurs de droite dans d'autres situations.
On vote PRG pour barrer la route au PS, si l'on préfère.
EELV, c'est un bon électorat pour les centres urbains de la France du Nord Est, et dont nombre ont "coché" toutes les cases, à chaque fois qu'il y a eu une vogue.
Ils ont voté Tapie quand Tapie était en frontline, ils ont voté Waechter ou Cohn Bendit quand c'était à l'ordre du jour, ils ont voté Bayrou en 2007, peut être Laguiller en 2002, et j'en passe...
Cela suffit il à faire la maille et à considérer qu'un parti passé de 16,3 à 2,3 % des voix entre 2009 et 2012 a grandi ?
La discussion est ouverte...