Rémy Pfimlin à la tête de France Télévisions

[Jean-Philippe]

L'audition au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de Rémy Pflimlin, choisi ce midi pour présider France Télévisions par Nicolas Sarkozy, interviendra jeudi à partir de 15 heures, et celle devant les sénateurs le 11 juillet. M. Pflimlin sera auditionné pour avis par les neuf Sages du CSA, comme le veut la procédure.

Après le CSA, il sera entendu par la commission compétente du Sénat, le lundi 11 juillet, à un horaire non encore précisé, puis par celle de l'Assemblée nationale. Le chef de l'Etat a choisi Rémy Pflimlin, 56 ans, ancien patron de France 3 et actuel directeur général des messageries Presstalis (ex-NMPP), pour la présidence du groupe public France Télévisions, en remplacement de Patrick de Carolis.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... au-csa.php

Alain Minc conseillait à Sarkozy de nommer Alexandre Bompard, président d'Europe 1 (et ancien conseiller technique auprès de François Fillon, quand ce dernier était ministre des Affaires sociales et du Travail en 2002-2004), mais Claude Guéant préconisait un nom plus consensuel : soit la reconduction de Patrick de Carolis, soit le choix qui a été fait.
Même si ce choix est consensuel, le mode de désignation l'est beaucoup moins et risque de ne pas survivre à une défaite de la droite en 2012.

EDIT Vincent le 6 juin 2010 à 10:50: Création d'un nouveau sujet avec ce message posté initialement dans "Politiques et médias : des relations compliquées"

[Jean-Philippe]

Les députés socialistes et GDR (communistes, Verts), qui auditionnent aujourd'hui Rémy Pflimlin, choisi par Nicolas Sarkozy pour présider France Télévisions, ont annoncé qu'ils ne prendront pas part au vote, dénonçant un mode de nomination "malsain" pour le service public.

"De quel droit les parlementaires doivent-ils se prononcer sur votre professionnalisme? Ca n'est pas notre rôle, et ça n'est pas non plus celui des conseillers de l'Elysée", a déclaré le député PS Michel Françaix lors de l'audition de Pflimlin par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée.

Les modalités de nomination de Rémy Pflimlin, nommé directement par l'exécutif comme la été Jean-Luc Hees à la tête de Radio France, "risquent de peser sur votre action". "Même si c'est infondé", votre désignation apparaîtrait comme étant "placée sous tutelle", a poursuivi le député.

"Je ne souhaite pas qu'on vous fasse les mêmes reproches qu'à M. Hees. Le service public n'en sort pas grandi", a-t-il ajouté, dénonçant un "système malsain". Le socialiste a néanmoins estimé que le passé de M. Pflimlin, ancien patron de France 3, "plaidait pour lui", et souligné les qualités de gestionnaire de l'actuel dirigeant de Presstalis (ex-NMPP), en charge de la distribution de la presse.

"Vous n'êtes pas du genre Rolex", a-t-il commenté, saluant son côté "anti bling-bling".
La députée Marie-Hélène Amiable, du groupe GDR (PCF, PG et Verts) a de son côté qualifié le nouveau mode de nomination de "régression démocratique".

Après avoir obtenu l'accord du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), M. Pflimlin doit recueillir celui des commissions parlementaires compétentes à une majorité qualifiée des 3/5e.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... -voter.php

[Jean-Philippe]

Première polémique sur Pfimlin (qui a déjà sa marionnette aux Guignols de Canal +) : ledébat sur son indépendance vis-à-vis de l'exécutif va peut-être se voir ainsi relancer.

Le Forum des sociétés de journalistes, qui regroupe les SDJ de 32 rédactions, s'est "indignée" aujourd'hui des propos "scandaleux" tenus par le patron de France Télévisions, Rémy Pflimlin, à l'encontre du traitement de l'affaire Woerth/Bettencourt par Médiapart.

Jeudi au Club de la presse de Strasbourg, Rémy Pflimlin a estimé que si France Télévisions avait sorti des informations sur cette affaire, elle l'aurait fait de façon "plus sérieuse", "moins manipulatrice", et "plus respectueuse" que le site d'information en ligne. Le patron du groupe public a "mis gravement en cause le sérieux et le professionnalisme des journalistes de Médiapart", écrit dans un communiqué le Forum des SDJ, qui juge des propos "scandaleux".

"Le Forum s'inquiète de voir le PDG du groupe audiovisuel public prendre à son compte des critiques émises contre nos confrères de Médiapart voilà quelques semaines dans l'entourage présidentiel", poursuit-il. Les critiques de Rémy Pflimlin ont déclenché un tollé hier à France Télévisions et suscité la colère des journalistes de Médiapart.

Le Forum rassemble 32 sociétés de journalistes : l'AFP, L'Alsace, Capital, Courrier Cadres, Les Echos, Elle, L'Equipe, L'Etudiant, L'Express, Le Figaro, France 24, l'Humanité, I-télé, Le Journal du Dimanche, Libération, Livres Hebdo, Le Progrès de Lyon, Marianne, Midi libre, Le Monde, Le Monde interactif, Le Nouvel Observateur, Paris Match, Le Point, Le Quotidien du médecin, Radio France, Radio France internationale, Sciences et Avenir, Télérama, TF1, La Tribune et La Vie.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/09/25/97001-20100925FILWWW00396-mediapart-pflimlin-indigne-les-sdj.php