En effet, le sénateur et président du conseil général Jean-Noël Guérini, par ailleurs sous le coup d'enquêtes judiciaires de même que son frère, a annoncé vendredi sur son blog qu'il était candidat pour devenir premier secrétaire de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, un poste pourtant incompatible, selon les statuts du PS revus en 2005, avec celui de président du conseil général qu'il occupe.
Le premier secrétaire sortant (depuis 6 ans), Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille depuis 2008, a démissionné et souhaiterait lui laisser le poste.
Selon son entourage, interrogé par l'AFP, M. Guérini n'envisage pas d'abandonner la présidence du conseil général s'il est élu à la tête de la fédération.
Interrogé mercredi sur France Inter sur le fait que la candidature de M. Guérini contrevenait aux statuts du parti, la patronne du PS Martine Aubry avait répondu: "si c'est le cas, on sera saisi peut-être par des militants et on verra. Pour l'instant, ce qui m'importe, c'est que les socialistes à Marseille gagnent la ville et qu'ils soient unis (...), et je crois que c'est ce qui est en train de se passer".
M. Guérini, qui avait soutenu Ségolène Royal pour la présidentielle de 2007, avait publiquement pris ses distances avec elle il y a un an. Six mois plus tard, il avait apporté un soutien appuyé au travail accompli par Martine Aubry depuis son arrivée à la tête du PS.
En février, M. Guérini avait déjà innové en se faisant élire président de la Fédération du PS des Bouches-du-Rhône, un poste nouvellement créé et non répertorié dans les statuts du parti, sur fond de dissensions au sein de la fédération départementale touchant notamment aux élections législatives de 2012.
http://www.lemonde.fr/depeches/2010/09/ ... 13612.html
Dans ce département, le PS domine aux élections locales mais est devancé par l'UMP aux présidentielles et législatives. S'il se divise comme lors des municipales de 1989, son recul pourrait être brutal.