de vudeloin » Dim 6 Mai 2012 19:05
Le résultat du second tour, que la plupart des contributeurs avaient prévu, appelle en fait une observation intéressante : celle qui veut, encore une fois, que les apparences peuvent être trompeuses.
La première estimation (soit dit en passant) ne me paraît pas tout à fait correspondre à ce que les éléments que j'ai pu avoir ici ou là me semblent devoir traduire à la fin.
Si tant est qu'elle devait se confirmer, elle serait la traduction d'un gain de plus de huit points pour la gauche entre les deux tours, ce qui, en soi, est de toute manière, une performance intéressante.
Le score de Nicolas Sarkozy, second Président de la République sortant à être battu lors de cette élection, se présente en effet comme la somme arithmétique de son score au premier tour, majoré de celui de Marine Le Pen, un bout de celui de Nicolas Dupont Aignan (peut être) et un petit quelque chose de plus...
Mais cela serait évidemment une erreur de penser que tous les électeurs de Marine Le Pen se sont reportés comme un seul homme (si l'on peut dire) sur le candidat UMP, puisque le résultat est plutôt la résultante d'une équation plus compliquée, raflant quelques voix chez François Bayrou ou encore Nicolas Dupont Aignan ou parmi les nouveaux électeurs, bien entendu...
Par contre, il semble bien que la dynamique n'était pas du côté du candidat sortant, et que sa stratégie, visant dans un premier temps à écarter toute candidature dissidente à droite ou au centre droit (pour éviter de se retrouver derrière Marine Le Pen, entre autres) puis à courir le lièvre des électeurs lepénistes entre les deux tours, lâchant de fait la proie pourtant pas si difficile de l'électorat centriste...
Et voici comment la France, pays de droite, vote à gauche de temps en temps...