La stratégie de Sarkozy pour être réélu

[Kerxizor]

Quant à Longuet, il estime dans une interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute qu'il est possible de "parler" avec Marine Le Pen, dont l'électorat "patriote" doit voter pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle pour faire obstacle au "socialo-communisme". La suite est dans la même ligne (attaque contre le communisme et ses millions de morts, DSK, Guérini...). Dati a fait comprendre qu'elle était choquée par ce discours
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/ ... e-pen.html

Cet entretien est d'ailleurs au coeur de la schizophrénie en cours à l'UMP. La fracture est à la fois idéologique et générationnelle puisque les Copé, Apparu, Yade et Bertrand font état publiquement de leur désaccord suite à cette interview à Minute. Que ces mélodrames apparaissent au clair est assez effarant à 3 jours du second tour. D'autant plus qu'ils ont émaillé la campagne du Président sortant.

Certains pourraient établir un cruel parallèle avec la campagne de Ségolène Royal en 2007 quand Michel Rocard critiquait ouvertement sa stratégie et que François Hollande faisait part, officieusement cette fois, de sa désapprobation quant à la proposition de la candidate d'un accord avec Bayrou. On opposait alors ces divisions à l'unité de la machine de guerre Sarkozy. On sait ce qu'il advint du résultat. En 2012, après les sorties de Juppé et Raffarin critiquant la "droitisation", celle de François Fillon contredisant cette semaine l'argument syndical des réunions publiques du Président sortant. Ce constat ne me semble pas être la meilleure stratégie de victoire.

[ligerien]

Cette question n'a strictement aucun sens car l'extrême-droite n'existe pas.

:shock: :lol:

Franchement... De Arthaud à Dupont-Aignan, en passant par Bayrou, tous des gens de centre-gauche !

Plus sérieusement, peu importe le positionnement par rapport à l'histoire des courants politiques, à un instant t, on arrive à dire qui est à la gauche ou à la droite de qui, les plus à gauche sont à l'extrême-gauche, les plus à droite, à l'extrême-droite...

[jordan]

Je vais poser une question provocatrice : qui est le vrai patron de l'extrême-droite en France : NS ou MLP ?

Cette question n'a strictement aucun sens car l'extrême-droite n'existe pas. Ceci est à mon sens un vocable convenu dont use et abuse l'idéologie dominante des médias et le politiquement correct (qui est fort bien représenté sur ce forum) à l'égard d'un parti qui ressemble a peu de choses près au RPR d'avant Maastricht. Je crois dès lors que Nicolas Sarkozy n'a fait que revenir aux fondamentaux idéologiques de la "Droite" telle qu'elle a été imaginée et mise en musique par Charles Pasqua et incarnée par Jacques Chirac jusqu'à son élection en 1995.

Pour faire très court, l'abandon progressif de ces fondamentaux depuis cette date et la conversion de ce parti en une mouvance pro-européenne (au sens fédéral) et pro-libérale ont peu a peu motivé les électeurs à se tourner vers le Front National. Je pense d'ailleurs que c'est la stratégie de "droitisation" qui a sauvé Nicolas Sarkozy de l'élimination dès le premier tour et qui va lui permettre de réaliser un meilleur score que prévu dimanche prochain, même si sa victoire reste, pour le moment, hypothétique.

Je crois que c'est Louis Aliot, dont on ne décèle pas la subtilité au premier coup d'oeil, qui a eu ce mot résumant assez bien la situation "l'idéologie de la Gauche a pourri la Droite". Nicolas Sarkozy s'en est rendu compte un peu tard dans cette campagne.

Voilà un post que je trouve intéressant et que je trouve sincère. Non pas que j'en partage le fonds, ce n'est pas la question. Mais un post intéressant et sincère (à mes yeux) de Kerxizor, qui ne nous y avait pas forcément habitués, cela méritait de le signaler. Merci à lui.

[Kerxizor]

Cette question n'a strictement aucun sens car l'extrême-droite n'existe pas.

:shock: :lol:

Franchement... De Arthaud à Dupont-Aignan, en passant par Bayrou, tous des gens de centre-gauche !

Plus sérieusement, peu importe le positionnement par rapport à l'histoire des courants politiques, à un instant t, on arrive à dire qui est à la gauche ou à la droite de qui, les plus à gauche sont à l'extrême-gauche, les plus à droite, à l'extrême-droite...

De ton point de vue peut-être, mais j'ai toujours eu du mal à me situer par rapport à la "Droite" ou la "Gauche" mais plus au parti. D'ailleurs, pourquoi le groupe écologiste du Sénat est-il situé entre le groupe RDSE et le groupe Socialiste ? Ne serait-il pas plus à "Gauche" que Gérard Collomb ? N'y-a t'il pas plus de proximité idéologique entre Pierre-Yves Collombat et François Rebsamen qu'entre celui-ci et Esther Benbassa ? A moins que Marie-Christine Blandin ne vienne contre-balancer le groupe et donc justifier sa place dans l'hémicycle ? Je veux bien admettre que ce ne sont pas des questions existentielles (!) mais la répartition des groupes au Sénat ne me permet pas de me situer, par exemple. Elle ne me paraît pas plus correspondre à l'idée que je me fais du positionnement des différents sénateurs actuels.

Ensuite au vu de la campagne, Nicolas Sarkozy a bien repris une mesure de Jean-Luc Mélenchon sur la taxation des exilés fiscaux. Marine Le Pen a bien proposé une augmentation de 200 euros des bas salaires (en taxant les produits importés si je me souviens bien) et voulu ramener l'âge de la retraite à 60 ans pour de nombreux salariés, en accord avec Hollande et Mélenchon, mais au contraire de Le Pen père, qui voulait le ramener à 65. Cette confusion n'est sûrement que tactique de la part des candidats, mais cette campagne a véritablement brouillé les valeurs traditionnelles des partis.

Imaginons ce que ce doit être pour des jeunes qui ne s'engageraient que cette année et qui voudraient comprendre le sens d'une formation politique et de l'engagement d'un candidat...

[Jean-Philippe]

Certains pourraient établir un cruel parallèle avec la campagne de Ségolène Royal en 2007 quand Michel Rocard critiquait ouvertement sa stratégie et que François Hollande faisait part, officieusement cette fois, de sa désapprobation quant à la proposition de la candidate d'un accord avec Bayrou. On opposait alors ces divisions à l'unité de la machine de guerre Sarkozy. On sait ce qu'il advint du résultat. En 2012, après les sorties de Juppé et Raffarin critiquant la "droitisation", celle de François Fillon contredisant cette semaine l'argument syndical des réunions publiques du Président sortant. Ce constat ne me semble pas être la meilleure stratégie de victoire.

Je suis totalement d'accord et plus on se rapproche de la fin de la campagne, plus ce genre de dissensions se voit de l'extérieur. Au PS, il a dû y avoir des débats sur la stratégie à adopter et où tout le monde n'était pas d'accord avec Hollande qui voulait rester sur sa ligne que l'on peut qualifier de médiane (entre Mélenchon et Bayrou), mais cela ne s'est pas vu, en tout cas pas par les Français moyens (sans mépris aucun de ma part) qui ne suit le campagne que de loin.
Je crains pour l'UMP que la cacophonie qui suivra les résultats du 2e tour soit perçue largement, même par ces derniers. Les conséquences pour les législatives ne sont pas à sous-estimer car les électeurs n'aiment pas trop voter pour les partis qui donnent en spectacle leurs divisions (le PS en a fait l'amère expérience aux européennes de 2009).

[Draume]

L'éternelle question : les fondamentaux idéologiques de la "Droite"
J'ai l'impression que c'est comme l''auberge espagnol. Chacun y met ce qu'il veut.
Dans les périodes de tensions, comme actuellement, il n'y a plus de petit commun dénominateur entre ceux qui se proclament de droite, et y mettant un contenu différent.

[Pullo]

Je vais poser une question provocatrice : qui est le vrai patron de l'extrême-droite en France : NS ou MLP ?

Cette question n'a strictement aucun sens car l'extrême-droite n'existe pas. Ceci est à mon sens un vocable convenu dont use et abuse l'idéologie dominante des médias et le politiquement correct (qui est fort bien représenté sur ce forum) à l'égard d'un parti qui ressemble a peu de choses près au RPR d'avant Maastricht. Je crois dès lors que Nicolas Sarkozy n'a fait que revenir aux fondamentaux idéologiques de la "Droite" telle qu'elle a été imaginée et mise en musique par Charles Pasqua et incarnée par Jacques Chirac jusqu'à son élection en 1995.

Pour faire très court, l'abandon progressif de ces fondamentaux depuis cette date et la conversion de ce parti en une mouvance pro-européenne (au sens fédéral) et pro-libérale ont peu a peu motivé les électeurs à se tourner vers le Front National. Je pense d'ailleurs que c'est la stratégie de "droitisation" qui a sauvé Nicolas Sarkozy de l'élimination dès le premier tour et qui va lui permettre de réaliser un meilleur score que prévu dimanche prochain, même si sa victoire reste, pour le moment, hypothétique.

Je crois que c'est Louis Aliot, dont on ne décèle pas la subtilité au premier coup d'oeil, qui a eu ce mot résumant assez bien la situation "l'idéologie de la Gauche a pourri la Droite". Nicolas Sarkozy s'en est rendu compte un peu tard dans cette campagne.

Voilà un post que je trouve intéressant et que je trouve sincère. Non pas que j'en partage le fonds, ce n'est pas la question. Mais un post intéressant et sincère (à mes yeux) de Kerxizor, qui ne nous y avait pas forcément habitués, cela méritait de le signaler. Merci à lui.

Je plussoie, jordan ! :D
Plus sérieusement, par son post, Kerxizor vient d'admettre que le mur entre le FN et l'UMP est tombé, et que les deux partis sont mûrs pour une alliance...

[Draume]

Alliance UMP-FN peut être pas
Reconstruction avec cartes rebattues de deux mouvements ayant changés de noms, en cas de défaites Sarko; et UMP aux législatives

[infini17]

C'est officiel, NS a fait une croix sur les voix du centre. A moins qu'il n'y ait un attentat ou une guerre mondiale, je le vois mal réélu dimanche...

Je pense qu'il sait que c'est foutu pour la présidentielle, il essaye de sauver des sièges aux législatives dans le Sud-Est pour éviter la berezina.

"foutu pour la présidentielle" ?
Vraiment pas certain...
Marge d'erreur des sondages, report imprévisible du FN, impact du débat de ce soir.
En y ajoutant le matraquage sarkozyste de tout l'audiovisuel pendant les 5 derniers jours de campagne, je parie sur un très faible écart au soir du 6 mai.
Je sais : j'ai dit 5 jours et il n'en reste théoriquement que 3, mais j'ai vu Gaino "interviewé" (en réalité propagande pure) à 20h45 la veille du premier tour.

[Jean Talu]

@ infini

Je suis d'accord avec toi. Certes tous les feux sont au vert pour FH mais rien n'est joué tant que le vote n'a pas eu lieu. A force de dire que c'est plié, certains pourraient être tentés d'aller à la pêche dimanche... pourvu qu'il fasse un temps pourri sur l'ensemble du territoire... ;)