sondage avec les candidats

[vudeloin]

Je ne fais que constater, Relique.
Il y a une actualité dont on parle, beaucoup et à mon avis un peu à tort et à travers.
(je dois dire qu'ayant jeté un oeil sur l'émission de Taddéi hier soir, j'ai, sur l'affaire de Toulouse, entendu pour la première fois une discussion un peu plus rationnelle que tout ce qui a pu être raconté depuis dix jours)
Et il y a une actualité dont on ne parle pas, alors qu'elle existe.
C'est tout.

[amateur]

Jean-Philippe ton pronostic est très intéressant.
J'ai du mal à croire que Mélenchon monte à 17% :o (soit plus que Marchais en 1981) et dépasse MLP , même si je sais que dépasser le FN est son objectif affiché. Celà voudrait dire que JLM rassemblerait bien au delà du score de la gauche de la gauche et mordrait en partie sur l'électorat Montebourg des primaires.

Certes parmi les parrainages outre les élus PC et apparentés, PG, DVG, on trouve quelques élus PS dont 2 ou 3 CG, mais ce ne sont pas des élus très importants et ils sont peu nombreux.

Je pensais à mon niveau à une légère baisse de MLP dans la dernière ligne droite pour après avoir continué de progresser pour terminer à environ 14%, mais tu as plus d'expérience que moi et tu es peut-être dans le vrai.

Mais 17% aux présidentielles, même si un léger reflux intervenait aux législatives, un certain nombre de sortants PS ou même UMP auraient de sérieux soucis à se faire dans les points forts du FDG. ;)

[curieux]

Je persiste quand même à penser que Hollande prend de gros risques en faisant une campagne qui, je trouve, est quand même marquée par l'immobilisme. On a l'impression qu'il a tout dit en Janvier et depuis ... plus rien ... ou quasiment.
Tout l'inverse de Sarkozy qui lui a caché son jeu jusqu'aù dernier moment avant de distiller proposition par proposition. Et le fait est, qu'on les approuve ou non, qu'elles imprègnent plus.
Et ça sera encore le cas la semaine prochaine avec - enfin - la "révélation" du programme complet de Sarkozy et - parait-il - quelques propositions à caractère "sociales".
N'oublions pas qu'une partie non négligeable (10% ? 20% ?) de la population est non politisée (ou non partisane) et se détermine au dernier moment en fonction des dernières impressions de campagne.
Je suis (très très) loin d'être un fan du président sortant mais, pour tout dire, je pense que la campagne de Hollande commence sérieusement à tourner en rond ...

[amateur]

Erreur et excuses de ma part je répondais bien sûr à Théo et pas à Jean-Philippe. :oops:

[Relique]

C'est vrai qu'Hollande n'a pas une réelle dynamique. Il souhaite conforter un socle d'électeurs prêts à voter pour lui, plutôt que d'essayer de convaincre des nouveaux. Il s'agit de conforter les électeurs qui s'apprêtaient à "voter utile contre Sarkozy" en leur disant: oui ça changera, ce sera mieux". Alors que Sarkozy part de tellement bas qu'il ne peut pas se permettre une telle stratégie. Il doit essayer de faire des vagues et prendre la bonne, mais pour l'instant, il cherche un peu une vague dans un lac...

[vudeloin]

je ne suis pas sûr que Sarkozy parte de si bas que cela...
Reportez vous à la page 1 de ce fil de discussion ! ;)

[Relique]

En octobre, il partait quand même de très bas au deuxième tour. Il y avait certains sondages qui lui donnaient 40 ou moins au second tour !!

Il s'agissait d'un effet éphémère du à la campagne des primaires socialistes, mais Hollande a su plutôt bien conserver cette avantage le plus longtemps possible. Imaginez qu'il a fallu attendre 5 mois pour que Sarkozy atteigne dans les sondages le score de Royal en 2007 au deuxième tour...

Je crois qu'il suffira de voir si Hollande réussit à conserver son avance théorique, ou si Sarkozy réussit à enfin obtenir une réelle dynamique (et non seulement un rattrapage mécanique) dans sa campagne...

[Jean-Philippe]

Le sondage CSA d'hier est le 1e qui voit Mélenchon stagner :
Sarkozy 30 (=)
Hollande 26 (-2)
Le Pen 15 (+1,5)
Mélenchon et Bayrou 12,5 (-0,5)
Joly 2,5 (+0,5)
NDA, Poutou et Arthaud 0,5 (+0,5 pour ces deux derniers)
Cheminade 0

La gauche est à 42%.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/28/97001-20120328FILWWW00694-sarkozy-creuse-l-ecart-avec-hollande.php
La fin de la séquence toulousaine (on attend le prochain sondage LH2, le dernier ayant été réalisé avant) favorable à Sarkozy, devrait davantage stabiliser les positions.
Je remarque que depuis une semaine, aucun thème n'émerge, à part le commentaire des sondages. Personne ne réussit vraiment à imposer ses thématiques (contrairement à 2007 et 2002).

[VincentLP92]

Je rejoint Jean-Philippe : on va changer de phase. Dans l'après-Toulouse, le débat sur l'insécurité a peu pris, et en tous cas semble avoir peu influencé les électeurs si ce n'est une remontée légère de Sarkozy : il mord sur l'électorat de MLP au 1er tour (mais c'était déjà engagé avant) et améliore les reports au second, ce qui explique sa remontée. (Explication à confirmer par ceux qui ont des infos plus détaillées des sondages).

Les questions sociales sont en train de revenir et si Hollande arrive à rebondir (avec de nouvelles propositions ou en réactivant les anciennes qu'on a déjà oublié), il peut mettre fin à son érosion.

Il peut mordre sur l'électorat de Bayrou car le candidat Modem est en perte de vitesse, et ses électeurs ne peuvent pas aller chez Sarkozy (occupé à draguer l'extrème-droite).
Il peut aussi récupérer des électeurs parti voter Mélenchon pour "faire pression à gauche" sur Hollande, mais pas forcément convaincu par le FdG et inquiet d'un Hollande trop faible. Contrairement à Vudeloin (si je je le comprend bien), je persiste à penser qu'une partie des progrès de Mélenchon est le fait d'électeur ex-supporters de Hollande et susceptible de lui revenir.

Faire les deux en même temps sera difficile, et la première stratégie colle mieux avec sa campagne passée et son objectif (compréhensible) de rassemblement large au 2nd tour. Mais Hollande n'a plus le choix et il doit se bouger !
En parallèle, je ne suis pas certain que Mélenchon puisse poursuivre sa progression encore longtemps. Il approche les 15% correspondant en France à la gauche révolutionnaire/protestataire/de la gauche (expression au choix) de l'avis de nombreux contributeurs.

Bref, et à défaut d'évènements nouveaux, mon pifomètre voit plutot les positions se figer rapidement voire s'inverser (petite baisse de Mélenchon et Sarkozy, reprise de Hollande et Le Pen)... jusqu'au prochain rebondissement de la campagne (par exemple et au hasard, du nouveau sur son financement de 2007 :shock: pourrait faire mal à Sarko).

[vudeloin]

Comme je pense qu'une bonne partie de la progression de la gauche (manifestement minorée par CSA d'où un étonnant décalage entre le résultat du premier tour et celui du second) n'est pas le fait d'un simple jeu à somme nulle entre les candidats qui l'incarnent, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
On pourrait aussi réfléchir en "tunnelisant" les estimations de vote entre instituts pour chaque candidat.
Tendanciellement, on a Sarko entre 26 et 30 et Hollande entre 25 et 28, ce qui laisse penser que le candidat du PS est un peu au dessous du Président sortant, mais toujours au dessus du score de Royal, tandis que Sarko reste sous sa performance 2007, malgré l'absence de Nihous et de Boutin. (là dessus, d'ailleurs, j'attends de voir si NDA ne va pas aller un peu plus haut que ce qu'on dit)
Marine Le Pen est tunnelisée entre 14 et 16, ce qui la met, pour le moment, dans les clous de la performance moyenne de son père dans le passé (14,4 % en 1988, 15 % en 1995, avec les 16,8 % de 2002) mais avec une campagne qui l'expose à un risque final de déperdition
Mélenchon est entre 12,5 et 14 %, un score qu'aucun candidat soutenu par le PCF n'a atteint depuis...1981 et supérieur aux performances du PCF, avec ou sans alliés, lors des législatives depuis la même date. Sa dynamique de progression ne me semble pas forcément arrêtée, parce qu'il semble bien que sa campagne touche un nombre croissant "d'orphelins de la citoyenneté", abstentionnistes de longue date.
Bayrou est entre 10 et 12 %, ce qui semble marquer un déclin prononcé de l'influence de son mouvement, la position centriste semblant plus près de "coincé entre deux chaises" que "centrale".
Pour le reste, à part le hara kiri du NPA et l'incroyable chute des Verts, que dire ?