Campagne de Jean-Luc Mélenchon

[Jean Talu]

je ne crois pas qu'il s'agisse d'un affrontement interne, Jean Talu, une sorte de guéguerre entre organisations...

Il y a quand même concurrence électorale entre les candidats des deux organisations.

Que certains responsables du PS soient qui "inquiets", ou je ne sais trop quoi encore, de la montée des intentions de vote pour Mélenchon ne change rien au problème.

Il n'y a pas que certains responsables du PS soient "inquiets", de nombreux électeurs de gauche sans préférence partisane particulière et dont le principal soucis est de sortir le sortant, ces électeurs là sont aussi inquiets de voir une élection possiblement leur échapper une fois de plus...

Sauf si je me trompe, mais tous ceux qui suivent les sondages d'intentions de vote depuis le début auront constaté, comme moi, que la progression des intentions de vote pour Mélenchon va de pair avec une progression globale de la gauche, désormais installée plus près de 45 % que des bornes 35 -40 % du début.

Je dirais plutôt qu'objectivement le total gauche au premier tour stagne à plus ou moins 43% depuis plusieurs semaines... En revanche le second tour se ressert lié au reflux des électeurs centristes si l'on regarde bien.

Ce qui, pour le moins, montre que la concurrence si tant est qu'il y en ait une, est favorable à l'ensemble...

Rassurez moi, vous parlez bien de politique ? ;)

Quant au fait de ne pas passer d'accord pour les législatives (il faudra voir après le 22 avril ce qu'il restera de la menace FN) ou de ne pas participer aux primaires, ma foi, c'est assez logique.

C'est bien là le problème... J'ai le sentiment que le FG se sert de la présidentielle pour peser sur la future négociation d'un accord... Or, ce n'est pas le rôle de cette élection à mon avis.

La gauche est diverse, dans notre pays et je pense que sa diversité est d'ailleurs sa richesse.

La droite aussi est diverse... et pourtant elle arrive à gagner la présidentielle ! ;)

[Vaulti]

[

Sauf si je me trompe, mais tous ceux qui suivent les sondages d'intentions de vote depuis le début auront constaté, comme moi, que la progression des intentions de vote pour Mélenchon va de pair avec une progression globale de la gauche, désormais installée plus près de 45 % que des bornes 35 -40 % du début.

Je dirais plutôt qu'objectivement le total gauche au premier tour stagne à plus ou moins 43% depuis plusieurs semaines... En revanche le second tour se ressert lié au reflux des électeurs centristes si l'on regarde bien.

La gauche est diverse, dans notre pays et je pense que sa diversité est d'ailleurs sa richesse.

La droite aussi est diverse... et pourtant elle arrive à gagner la présidentielle ! ;)

Même si je n'irai pas aussi loin que vudeloin sur la progression de la gauche, il est indéniable que la dynamique Melenchon fait progresser le total des voix de gauche. (selon le rolling IFOP de 2 points depuis 2 mois).
Faut-il rappeler que Segolène Royal a fait 47% au second tour en 2007 alors que le total des voix de gauche n'atteignait pas 37% au premier.
Il est vrai que la gauche est handicapée par le système cinquième république et encore plus depuis la liaison directe législatives/présidentielles mais tout est réuni pour que ca passe cette fois. On aime bien jouer à se faire peur...

[vudeloin]

Accessoirement, je rappelle aussi qu'en 1981, la gauche était minoritaire au premier tour, d'autant que l'ordre d'arrivée était
1 VGE
2 Mitterrand
3 Chirac
4 Marchais

Tonton a pourtant gagné au second tour...

[vudeloin]

Il n'y a pas que certains responsables du PS soient "inquiets", de nombreux électeurs de gauche sans préférence partisane particulière et dont le principal soucis est de sortir le sortant, ces électeurs là sont aussi inquiets de voir une élection possiblement leur échapper une fois de plus...

Ah bon ? C'est un risque ? Je n'en connais pas beaucoup, de ces électeurs et je dois dire que s'il fallait se contenter de sortir le sortant, ma foi, cela ne serait guère mobilisateur...

Sauf si je me trompe, mais tous ceux qui suivent les sondages d'intentions de vote depuis le début auront constaté, comme moi, que la progression des intentions de vote pour Mélenchon va de pair avec une progression globale de la gauche, désormais installée plus près de 45 % que des bornes 35 -40 % du début.

Je dirais plutôt qu'objectivement le total gauche au premier tour stagne à plus ou moins 43% depuis plusieurs semaines... En revanche le second tour se ressert lié au reflux des électeurs centristes si l'on regarde bien.

Un resserrement qui laisse à François Hollande une avance équivalant celle de François Mitterrand lors de sa réélection en 1988, ma foi...

Quant au fait de ne pas passer d'accord pour les législatives (il faudra voir après le 22 avril ce qu'il restera de la menace FN) ou de ne pas participer aux primaires, ma foi, c'est assez logique.

C'est bien là le problème... J'ai le sentiment que le FG se sert de la présidentielle pour peser sur la future négociation d'un accord... Or, ce n'est pas le rôle de cette élection à mon avis.

Je ne crois pas que les intentions du Front de Gauche soient de négocier quoique ce soit.
Chacun aura ses candidats le 10 juin et on fera les comptes le soir.
Que EELV, le PRG et le MRC aient, par avance, négocié avec le PS de pouvoir être présents dans telle ou telle circonscription et soutenus par lui (ou l'inverse en contrepartie) est leur problème.
Dès lors qu'on estime que la gauche est diverse, la diversité doit s'exprimer, sans hégémonie a priori.

La gauche est diverse, dans notre pays et je pense que sa diversité est d'ailleurs sa richesse.

La droite aussi est diverse... et pourtant elle arrive à gagner la présidentielle ! ;)

La diversité de la droite, bof, bof...
Je l'ai connue plus différente et je pense d'ailleurs qu'un échec de Sarkozy, qui demeure tout de même dans le champ du possible, signerait l'arrêt de mort de l'UMP.

[vudeloin]

Ceci dit, il y a, de l'avis de personnes participant à la campagne du Front de Gauche, un côté " campagne référendaire de 2005" dans le mouvement qui s'opère autour de la candidature de Jean Luc Mélenchon.
Une partie des militants sont un peu les mêmes, ceux du NON de gauche, et l'influence de Mélenchon peut fort bien se rapprocher de la part des électeurs du NON qui se reconnaissaient dans la gauche à l'époque.
Le PS, qui a choisi l'abstention lors du vote du Mécanisme Européen de Stabilité, peut fort bien se retrouver en difficulté de ce fait.

[Emeric]

Mais est-ce que tout ces gens qui s’apprêtent à voter Mélenchon connaissent le programme économique de ce dernier ?

Parce que rien que la mesure phare du SMIC à 1.700 € net par mois, elle va faire fermer combien de TPE ?
Combien de chômeur cela va générer ?

Et avec un salaire Maximal à 360.000 € par an, combien de patron vont accepter de continuer à travailler en France ?
Ils savent les militants du Front de Gauche fan de foot (pour ne prendre qu'un exemple) que leur club préféré va fermer ?

[vudeloin]

J''avais cru comprendre que le FN avait opéré un virage social, mais apparemment ce n'est pas le cas...

Je dois dire que le contraire m'aurait surpris, à la vérité :)
Parce que, bon, je ne vois pas en quoi une hausse du salaire minimum serait un problème pour l'économie.
Je me souviens qu'en mai 68, on avait relevé de 30 % le SMIC sans que cela ne provoque rien d'autre que ... de la croissance !

Je dois reconnaître que le discours sur " si on augmente les revenus des plus modestes et des salariés, on va ruiner l'économie"a un air de "déjà vu again" comme disent les Anglais.
Le même genre d'argument a du avoir cours en 1919 pour la journée de 8 heures, pour les deux semaines de congé en 1936, etc, etc...
Après, évidemment, si on trouve normal que Maurice Lévy palpe 16 millions d'euros de plus values (taxés à 18 %) sur plus values, on peut toujours considérer que c'est dangereux de porter le SMIC à 1 700 euros...
Ah oui, dernier détail : la mise en place des 35 heures, malgré les limites des lois Aubry, a permis la création d'un million d'emplois en France, et la réduction du taux de chômage entre 1997 et 2001, plus l'équilibre des comptes sociaux.
Comme quoi, les mesures sociales ont souvent tendance à être meilleures pour l'économie que les plans d'austérité.

[Emeric]

Et en 68 l'inflation elle était de combien, parce que si le but de passer le Smic à 1.700 € net par mois est de se retrouver avec une inflation à 2 chiffres, l'intérêt est comment dire.... Nulle !

Mais cela ne repond pas a ma question : est-ce que ces soutiens soit disant massif connaissent le programme de Melenchon et ses conséquences dramatiques.

[Jean-Philippe]

Et en 68 l'inflation elle était de combien, parce que si le but de passer le Smic à 1.700 € net par mois est de se retrouver avec une inflation à 2 chiffres, l'intérêt est comment dire.... Nulle !

Je suis d'accord : il faut parler en terme de pouvoir d'achat. En distinguant celui des plus modestes de celui des plus aisés.

Mais cela ne repond pas a ma question : est-ce que ces soutiens soit disant massif connaissent le programme de Melenchon et ses conséquences dramatiques.

Je pourrais poser la question pour quasi tous les candidats.

[Jean Talu]

Ah bon ? C'est un risque ? Je n'en connais pas beaucoup, de ces électeurs et je dois dire que s'il fallait se contenter de sortir le sortant, ma foi, cela ne serait guère mobilisateur...

Selon le dernier sondage CSA, 64% des personnes interrogées voteraient François Hollande au second tour "avant tout parce qu'elles ne souhaitent pas que Nicolas Sarkozy soit président de la République".