vudeloin a écrit:je vis dans une ville de tradition de gauche plutôt ancrée où les campagnes électorales, entre 1983 et 2008 ont été marquées par une activité relative de la droite, et même du FN, présents dans les rues avec des militants, des tracts, des affiches, dans les bureaux de vote avec des assesseurs et des délégués, et j'en passe.
En 2008, pas de FN en tant qu'organisation.
VincentLP92 a écrit:Je vais tenter de pousser un peu plus loin l'hypothèse de la migration électorale au sujet des quartiers populaires en l'appuyant sur ce que je vis dans le mien.
Au sein du parc privé, une partie des populations, souvent de souche européenne et/ou âgées, quitte le quartier car n'acceptant pas le multiculturalisme qui s'y vit. Ce faisant, ils transportent ailleurs leur vote FN.
Ces populations sont remplacées par des gens plus aisés, chassés des centres-villes par les prix de l'immobilier croissant et acceptant (voire appréciant) la mixité sociale (tout en ayant les moyens de la contourner, notamment pour la scolarisation des enfants). En bref, des bobos (si on prend le terme dans un sens très large) qui donc vont voter à gauche.
Au final, un vote FN qui se dégonfle (ou monte moins vite qu'ailleurs) et une gauche renforcée (mais qui vote aussi EE ou Modem).
Pour les fans d'analyse électorale, l'idée de base vient d'un article sur le référendum de 2005 dans lequel un sociologue expliquant quele lieu d'habitation était aussi important que le condition sociale pour déterminer le vote. Ex : le même ouvrier votait Oui à Paris et Non à St Denis.
La boboïsation n'a rien d'original, mais je trouve instructif de la coupler avec ce que nous écrivons sur la migration électorale d'extrème-droite.
Je pense qu'il va falloir préciser quelques petites choses sur la réalité sociale des villes de la petite couronne...
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