Le Front de Gauche et les législatives 2012

[Zimmer]

et risque de gagner:
-la 10° circonscription des Bouches-du-Rhône (Yveline Primo, PCF).
-la 7° circonscription du Pas-de-Calais (Jacky Hénin, PCF).
-la 19° circonscription du Nord (Michel Lefebvre, PCF).
-la 6° circonscription de Seine-Maritime (Sébastien Jumel, PCF).
-la 3° circonscription du Val-de-Marne (Joseph Rossignol, PG).

Je l'avais déjà écrit dans le sujet sur la Seine-Maritime, je ne crois pas du tout que le Front de Gauche soit en mesure de conquérir la nouvelle 6ème circonscription de ce département, du fait de son redécoupage.

[manudu83]

Au final il n'y a que dans le 62, ou les chances du FdG sont réelles, même si Mélenchon fait un excellent score, la dynamique sera du coté de celle du candidat vainqueur au soir du second tour c'est à dire Hollande (dans l'hypothèse d'une victoire de NS les chances de progrès du FdG seront quasi nulles).

[vudeloin]

J'ai tendance à penser qu'il faut se garder des impressions parce que le résultat de la présidentielle est une chose et celui des législatives en sera une autre...
Mais, il est toutefois parfaitement évident que le Front de Gauche, s'il vient à dépasser les 10 % au niveau national avec la candidature Mélenchon, sera dans une autre configuration, en termes de circonscriptions, pour les législatives.
Surtout que l'idée de voter Hollande en avril mai et Front de Gauche en juin ne semble pas toutefois absurde pour un certain nombre d'électeurs...
J'ai déjà du dire que je pensais que Hollande serait en tête de la gauche dans toutes les circonscriptions de France et de Navarre.
Est ce pour autant que toutes vont élire un député PS ?
Il semble bien que non.

[SALVAT]

si Mélenchon fait un score de l'ordre de celui qui apparaît dans les sondages déjà produits et un peu plus comme il semblerait s'y acheminer, la victoire de Hollande au second tour ne pourra qu'être une "victoire partagée"; les électeurs de gauche en général n'en seront pas inconscients . C'est pourquoi, le FDG en profitera aux législatives suivantes dans la mesure où il n'aura pas été simplement un modeste "partenaire" d'appoint - ce que sera EELV -, mais un "partenaire de poids" avec une dynamique qui rendra ses réseaux locaux, qui sont réels, d'autant plus efficaces.
Dans l'Allier, cela peut jouer (1ére et 2nde) et j'avais évoqué la seconde circonscription du Puy-de-Dôme. Il ne faudrait pas ignorer la vallée de l'Ondaine dans la Loire.
Sur Denain dans le Nord, la reconquête par le PCF est relancée depuis le décès du député ROY (ex. les cantonales)
Entre la force d'un "appareil" lourd et contraint par ses règlements, courants etc etc.... et le dynamisme de militants, portés par un courant qui se sera révélé...quel sera le différentiel au niveau de l'efficacité et du résultat dans certaines circonscriptions ?
J'attends les prochains sondages avec intérêt. Il peut y avoir un "new deal" (66%PS-PRG -30% FDG -3% EELV).
Bertrand SALVAT

[vudeloin]

Ce sera aussi affaire de forces en présence sur le terrain.
Ce que laisse transparaître l'état de la campagne du Front de Gauche, c'est que la candidature Mélenchon catalyse l'appareil militant du PCF, de très nombreux militants syndicaux de plusieurs organisations (ainsi, Solidaires était présent en tant que tel dans la marche vers la Bastille hier), une bonne part de ceux qui ont tenté l'aventure du NPA, la quasi totalité des comités antilibéraux qui s'étaient plus ou moins structurés autour de la candidature Bové de 2007, dans la foulée du NON de 2005, et un nombre croissant de militants écologistes et socialistes dont les motivations vont de la déception à l'égard de la campagne d'Eva Joly à l'incompréhension de certaines prises de position du PS, singulièrement sur l'Europe.
Cela finit par faire du monde, dans certains contextes...
Il semble aussi que la candidature de Mélenchon réveille l'intérêt pour la politique de personnes qui se sont éloignées des bureaux de vote depuis quelques temps et notamment depuis 2007...

[Jean-Philippe]

Je me demande la part de ceux qui sont venus à la Bastille "juste pour voir", en sachant pertinemment qu'ils ne voteront pas Mélenchon (même s'ils sont plutôt de gauche). 10-20% ?
Je n'ose enfin imaginer le nombre de personnes présentes s'il avait fait beau : 150 000.

[vudeloin]

C'est évidemment l'une des questions, Jean Philippe, et nous ne sommes aucunement dans la tête de tous ceux qui ont remonté la rue du Faubourg Saint Antoine ou le boulevard Ledru Rollin.
Je ne te donnerais pas de pourcentage, du genre 15 20 % à vue d'oeil (d'autant que la marche passait pas loin des Quinze VIngts, justement), mais le fait est que la foule était aussi peuplée de militants convaincus que de citoyens et citoyennes se posant encore la question de leur choix le 22 avril.
Quelques témoins oculaires de la rediffusion du discours de Mélenchon sur la place, juste sortis du Cirque d'Hiver voisin où, comme tu l'avais remarqué, François Hollande organisait une rencontre avec des personnalités des arts et de la culture, semblent d'ailleurs faire partie de ces électeurs en phase d'interrogation.

Enfin, mais c'est là quasiment une clause de style, je me permets de rappeler que, depuis 1988, le nombre de voix obtenues par le candidat communiste ou soutenu par le PCF de l'élection présidentielle a toujours été plus faible que celui des voix obtenues par les candidats PCF ou soutenus par le PCF aux législatives suivantes.
Ainsi, André Lajoinie avait fait 15 % dans sa circonscription bourbonnaise en 1988 lors du scrutin présidentiel avant de réaliser 40 % lors du scrutin législatif.
Bien évidemment, c'est dans les zones de force du PCF, de manière générale (d'où l'un de mes messages précédents) que le processus s'est le plus clairement manifesté.

[SALVAT]

Parmi les interviewés sur BFM TV à la Bastille se trouvait un ancien vice président de la région Auvergne : ancien vert, et alter écolo, proche du NPA.
Cela donne une indication sur le ratissage qu'opère MELENCHON.
BS

[Zimmer]

Alors que sa candidature a déjà été annoncée dans plusieurs circonscriptions, Jean-Luc Mélenchon a indiqué aujourd'hui qu'il n'est pas candidat aux élections législatives, se disant "très bien" au Parlement européen.

http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/03/22/97006-20120322FILWWW00719-melenchon-pas-candidat-aux-legislatives.php

[VincentLP92]

Parmi les circonscriptions où le front de gauche peut l'emporter, la 7e de l'Essone vient d'attirer mon attention.
Voir le fil de discussion sur ce département : http://www.politiquemania.com/forum/2012-legislatives-f31/les-legislatives-dans-essonne-t552-40.html#p29603

En résumé de la situation, à droite :

- Le député-maire de Savigny, réélu avec 52% en 2007 est décédé.
- Son ancienne suppléante sera candidate UMP mais n'a plus de mandats locaux.
- La nouvelle maire de Savigny se présente en dissidente.

A gauche :

- le PS a laissé la circonscription à EELV qui y parachute sa trésorière nationale sans ancrage local.
- le PG présente l'ancien maire de Viry-Chatillon (maire toujours PG), président de l'agglo

Conclusion : on peut envisager que, fort des résultats des présidentiels, le vote de gauche permettent au PG de se qualifier au 2nd tour, et même de battre l'UMP en cas de victoire de Hollande.

En fait, on en revient souvent à la même interrogation : quel candidat de gauche sera capable de profiter de la dynamique de la victoire présidentielle (éventuelle) ?
Dans les circonscriptions avec accords électoraux, j'ai du mal à croire que les candidats EELV (ou PRG ou MRC), souvent parachutés, en seront capables. Je mise plutôt sur les candidats FdG (ou PS-dissidents) bien implantés.

Cette vision, de loin (:oops: non, non, pas de jeu de mots avec un contributeur abondant) reste à confirmer par vos observations de terrain.
Et bien sûr, si le nain repasse, cette interrogation n'aura pas de sens.