de vudeloin » Dim 18 Mar 2012 23:47
Pour mémoire, et parce qu'il faut garder en vue ce qu'il en a pu en être quant à l'influence du PCF depuis le début de la Ve République, un rappel des positions de ce Parti en 1978, lorsqu'il a compté le nombre le plus important d'élus.
Je reproduis ici une partie d'un message laissé sur un autre fil de discussion du forum
Il y avait des Régions majoritairement de gauche.
Picardie : 6 élus PCF, 3 élus PS, 1élu UDF, 1 élu divers droite, 4 élus RPR
Nord Pas de Calais : 14 élus PCF, 17 élus PS et MRG, 2 élus divers droite, 4 élus RPR
Midi Pyrénées : 18 élus PS et MRG, 1 élu UDF, 3 élus RPR
Languedoc Roussillon : 7 élus PCF, 5 élus PS, 4 élus UDF
Limousin : 4 élus PCF, 1 élu PS, 3 élus RPR
Aquitaine : 2 élus PCF, 14 élus PS et MRG, 8 élus RPR
Il y avait deux régions partagées.
Poitou Charentes : 1 élu PCF, 6 élus PS et MRG, 3 élus UDF, 1 élu CNIP, 3 élus RPR
Provence Alpes Côte d'Azur : 9 élus PCF, 5 élus PS, 11 élus UDF, 3 élus RPR
Et il y avait les régions où, majoritairement, les élus avaient été de droite.
Ile de France : 27 élus PCF, 5 élus PS, 13 élus UDF, 2 élus CNIP, 3 élus divers droite, 33 élus RPR
Champagne Ardennes : 2 élus PCF, 5 élus UDF, 5 élus RPR
Haute Normandie : 4 élus PCF, 2 élus PS, 4 élus UDF, 4 élus RPR
Basse Normandie : 2 élus PS, 6 élus UDF, 1 élu CNIP, 4 élus RPR
Centre : 1 élu PS, 6 élus UDF, 2 élus divers droite, 11 élus RPR
Bourgogne : 6 élus PS et MRG, 2 élus UDF, 2 élus CNIP, 1 élu divers droite, 4 élus RPR
Corse : 4 élus RPR
Bretagne : 1 élu PCF, 4 élus PS, 10 élus UDF, 10 élus RPR
Pays de Loire : 1 élu PCF, 3 élus PS, 9 élus UDF, 1 élu CNIP, 12 élus RPR
Lorraine : 3 élus PCF, 2 élus PS, 7 élus UDF, 3 élus divers droite, 6 élus RPR
Alsace : 5 élus UDF, 1 élu divers droite, 7 élus RPR
Franche Comté : 3 élus PS, 4 élus UDF, 2 élus RPR
Auvergne : 2 élus PCF, 3 élus PS, 5 élus UDF, 3 élus RPR
Rhône Alpes : 3 élus PCF, 12 élus PS, 19 élus UDF, 8 élus RPR
DOM TOM : 3 divers gauche, 5 élus UDF, 9 élus RPR
Entrons un peu dans les détails
Picardie : 3 députés dans la Somme (Abbeville, Vimeu et Amiens), 1 dans l'Oise (Liancourt, Clermont), 2 dans l'Aisne (Saint Quentin, Tergnier/Soissons)
Champagne Ardennes : 2 élus dans les Ardennes (Charleville, Mézières, vallée de la Meuse)
Languedoc : 4 députés dans le Gard (sur 4), 2 dans l'Hérault (Sète et Béziers), 1 dans les Pyrénées Orientales (Prades et montagne)
Limousin : 3 députés en Haute Vienne (sur 3), 1 en Corrèze (bassin de Brive)
Poitou : 1 en Charente (Confolentais, Charente limousine)
Aquitaine : 1 élu en Dordogne (Sarlat), 1 élu en Lot et Garonne (Marmandais)
Provence Alpes Côte d'Azur : 1 député dans les Alpes de Haute Provence (Manosque), 7 députés dans les Bouches du Rhône (sur 11) dont ceux d'Arles, Aubagne, Martigues, et quatre sièges sur Marseille, 1 élu dans le Vaucluse (Sorgues, Cavaillon).
Ile de France : 9 députés en Seine Saint Denis (sur 9), 5 dans les Hauts de Seine (Gennevilliers, Colombes, Nanterre, Issy Malakoff, Levallois/Clichy), 4 dans le Val de Marne (Villeneuve le Roi/Villeneuve Saint Georges, Villejuif, Choisy le Roi/Thiais/Orly, Ivry/Vitry), 2 dans le Val d'Oise (Sarcelles, Argenteuil), 1 en Seine et Marne (Chelles), 3 dans l'Essonne (Palaiseau, Massy, Corbeil Essonnes), 3 dans Paris (Paris 19e, Paris 20e et Paris 13e).
Haute Normandie : 4 élus en Seine Maritime (Rouen, Le Havre, Dieppe, Maromme/Pavilly)
Bretagne : 1 élu dans les Côtes d'Armor (Pays de Guingamp)
Pays de Loire : 1 élu dans la Sarthe (Le Mans)
Lorraine : 2 élus en Meurthe et Moselle (Briey, Longwy), 1 élu en Moselle (Thionville Ouest)
Auvergne : 2 élus dans l'Allier (Montluçon et Gannat/Saint Pourçain)
Rhône Alpes : 1 élu dans l'Isère (Fontaine, La Mure), 1 élu dans la Loire (Firminy et vallée de l'Ondaine), 1 élu dans le Rhône (Vénissieux)
A noter que cette année là , le PCF avait perdu quelques positions.
Notamment son siège dans l'Indre (autour de Châteauroux avec le maire de Déols), dans les Alpes Maritimes (siège du Vieux Nice détenu jusque là par Virgile Barel, doyen de l'AN en 1973), en Corrèze (siège du pays de Tulle jusque là détenu par Pierre Pranchère et qui fut pris par Jean Pierre Bechter, actuel maire de … Corbeil Essonnes), dans le Pas de Calais ( siège de Béthune alors détenu par Edouard Carlier), dans le Val d'Oise (siège de Cormeilles et Taverny jusque là détenu par Claude Weber) et surtout quatre sièges perdus dans Paris (celui du 11e avec Jacques Chambaz, celui du 18e détenu sur La Chapelle et la Goutte d'Or par Louis Baillot, celui du 19e détenu par Henri Fiszbin, ancien chef de file des candidats PCF aux municipales de Paris en 1977 et celui du 20e détenu sur Belleville et Saint Fargeau par Daniel Dalbéra).
Enfin, le PC guadeloupéen avait perdu le siège du maire de Sainte Anne, Hégésippe Ibéné.
A noter que, depuis, les sièges du PCF n'ont pas vraiment varié de ces terres d'élection de 1978, à quelques exceptions.
Les deux plus significatives sont celles de la deuxième circonscription du Cher (Vierzon) que le PCF gagnera d'ailleurs en 1981, et le siège d'André Chassaigne sur Ambert et Thiers.
La même remarque vaut bien sûr, si l'on regarde le groupe GDR actuel, pour les deux sièges de Saint Paul de la Réunion, actuellement détenu par Huguette Bello et de la Martinique représenté par Alfred Marie Jeanne.
Mais les positions du PCF n'ont guère varié autrement, si ce n'est que, par exemple, le pays de Nontron (le Périgord vert) eut, un temps, un député PCF (René Dutin, maire de Saint Estèphe) en lieu et place du pays de Sarlat.
Pas de changement en Bretagne où le PCF a même perdu la seconde place dans le pays d'Hennebont, où il a longtemps devancé le PS.
Pas de changement en Pays de Loire, en Basse Normandie ou dans le Poitou Charentes, le PCF ayant par exemple été devancé par le PS dans le pays de Châtellerault.
Pas de changement dans la région Centre Val de Loire, pas plus qu'en Haute Normandie.
Pas de changement en Picardie, pas plus que dans le Nord où les positions de force du PCF étaient, dans le Nord, dans le Douaisis, le Hainaut et le Cambrésis ( tous les députés de cette partie du département, sauf celui de Cambrai étaient PCF en 1978) et dans le bassin houiller dans le Pas de Calais (quatre élus dans le bassin minier et deux sur la Côte avec Jean Bardol autour de Boulogne et Jean Jacques Barthe sur Calais).
Pas de changement en Lorraine où les points forts sont toujours situés dans le Pays Haut, pas plus qu'en Alsace.
Pas de changement en Franche Comté où, par exemple, ni Serge Paganelli ni Martial Bourquin (actuel sénateur PS du Doubs) n'avaient réussi à remporter le moindre siège.
Pas de changement en Bourgogne, malgré des scores PCF parfois honorables en Saône et Loire ou encore dans la Nièvre (sauf que la Nièvre des années 70, c'est celle de François Mitterrand).
Pas de changement en Auvergne, même s'il convient de noter ici qu'en 1962 (cela fait cinquante ans mais soit), le siège de Riom eut un député PCF.
En Rhône Alpes, le PCF n'a jamais réussi à gagner de siège en Ardèche et a réussi, en 1981, dans un contexte assez étrange pour lui, à remporter un siège sur Saint Etienne ville.
En région PACA, pas de différence non plus avec la situation déjà observée.
En Languedoc, le PCF n'a pas obtenu de sièges ailleurs que là où ce fut le cas en 1978, si ce n'est que le redécoupage des Pyrénées Orientales a sans doute emporté avec lui une partie, mais une partie seulement du siège d'André Tourné et l'a placé dans celui de Perpignan et agglomération qu'a représenté entre 1997 et 2002 Jean Vila.
Enfin, pas de bouleversements non plus en Aquitaine et en Midi Pyrénées où la primauté du vote PS a toujours empêché le PCF, malgré une influence parfois significative, d'avoir le moindre élu.
Il m'étonnerait quand même beaucoup que les choses soient très différentes cette année.