Zimmer a écrit:Si ça se confirme (et ça devrait être le cas) pour De Villepin, ça sera la première fois, sous la Vème République, qu'un ancien premier ministre n'aura pas obtenu le nombre de parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle. Si, par ailleurs, Cheminade ou un autre représentant d'un groupuscule obtiennent les 500 parrainages, ce mode de pré-sélection des candidats posera vraiment question.
:? Mouais, à considérer que Villepin ait vraiment cherché à les obtenir. En tout cas, sa déclaration sur le "miracle républicain" ne m'apparait pas vraiment de nature à mobiliser les parrains éventuelles, à comparer à l'attitude de Corinne Lepage dans les mêmes circonstances. Nous avions été nombreux à imaginer que l'ancien premier ministre ne se lancerait pas et à avoir été surpris par son annonce du 11 décembre. Finalement, il a peut-être fait un tour pour exister, mais n'a jamais vraiment eu l'intention d'aller au bout. Ses déclarations du 2 mars dans le Monde étaient tout de même assez édifiantes "le privilège qui est le mien est de pouvoir refuser la bulle de la campagne présidentielle " et à la question de savoir s'il sera présent au premier tour, il répondait " ce n'est pas mon sujet je suis gaulliste ". :shock:
Dès lors, je ne pense pas que son cas seul remette en cause ce mode de pré-sélection des candidats (par ailleurs discutable, j'en conviens). Au passage, l'attitude de NDA qui a récolté plus de 700 signatures pour assécher le terrain autour de lui est aussi une forme de détournement du système. Mais enfin si Bourson, Cheminade ou Amanrich ont vraiment atteint les 500 (ce qui reste à prouver), en s'en donnant la peine et les moyens, Villepin pouvait en faire autant.
Pasqua avait fait le même coup en 2002 : il avait déclaré ne pas avoir réussi à franchir le cap des 500. Son retrait était bien sûr lié en réalité aux affaires le mettant dans une situation l'empêchant de se lancer dans une telle campagne électorale. L'excuse des parrainages et ses accusations envers l'entourage de Jacques Chirac n'avaient trompé personne : avec ses réseaux Môôôssieur Charles avait largement de quoi récolter les précieux sésames.