sondage avec les candidats

[Jean Talu]

Un sondage CSA BFMTV, réalisé après le meeting de Villepinte, donne Hollande et Sarkozy à égalité.

Hollande 28 (-2)
Sarkozy 28(=)
Lepen 16 (+1)
Bayrou 13 (=)
Mélenchon 11 (+1)
Eva Joly 1 (-1).
Villepin 1 (-0,5)
Nicolas Dupont-Aignan 1 (+,0,5).
Nathalie Arthaud et Corinne Lepage sont à 0,5%, les autres candidats, Philippe Poutou et Jacques Cheminade en dessous.

second tour
Hollande 54
Sarkozy 46

[ploumploum]

Mélenchon grignote, et mine de rien, il semble consolider ce seuil des 10 %.

[vudeloin]

Mouais...
Le sondage sur les jeunes est publié ce jour mais a déjà quinze jours ou presque...
Quand tu as un électorat non déterminé à 60 %, tout peut bouger.

Repris cependant les scores de l'IFOP au 29 février.
A gauche, Mélenchon est à 8,5 % et Hollande à 28,5 %
Au centre et à droite, Bayrou est à 12,5 %, le Pen à 17 % et Sarkozy à 27 %.

Les jeunes donc, si l'on en croit l'IFOP, on a Mélenchon à 8 % et Hollande à 31 %, c'est à dire que l'un est un peu au dessous de son score, et l'autre bénéficie d'une sorte de prime d'environ un dixième du score moyen.
Pour les autres, Bayrou est à 9,5 % (nettement en dessous de son score moyen), Le Pen à 23 % (nettement au dessus) et Sarkozy à 21 % (très en dessous aussi).
Le sondage 'jeunes"indique que le vote peut changer pour 59 % des jeunes primo votants (autant dire que l'étude est quand même extrêmement douteuse parce que 805 interrogés dont 30 % pas sûrs d'aller voter et 59 % de ce qui reste dans l'expectative, on se retrouve avec moins de 30 % de jeunes électeurs déterminés).
En fait, j'ai bien l'impression que ce sondage jeunes met en lumière le caractère relativement fragile du vote lepéniste qui est le seul vote bénéficiant d'une véritable "prime" en termes de pourcentage, et donc, par voie de conséquence, le plus sujet à changement d'opinion...
Ps le tout avec les pincettes d'un sondage où la grande majorité des interrogés peut parfaitement changer d'avis, entre abstention et choix définitif.

[Jean-Philippe]

Joly à 1% chez CSA : ça fait mal.
La gauche n'atteint que 40,5% (mais n'oublions pas qu'une moitié des soutiens de Bayrou, Villepin et Lepage se reporteront sans trop rechigner sur Hollande).
Avec 54%, Hollande n'a jamais été aussi bas depuis sa désignation comme candidat (et pourtant, c'est un écart de 8 pts comme en 1988, supérieur à ceux de 1974, 1981, 1995 et 2007).
L'effet de son meeting de Marseille et de l'émission de demain sur France 2 pourrait permettre à Hollande de reprendre l'initiative et de consolider son avance (ou pas ;) )

[vudeloin]

Ne jamais oublier

1) la marge d'erreur
2) les méthodes de redressement des instituts de sondage (un peu de sel, un peu de poivre)
3) la volonté de maintenir un intérêt minimal qui puisse pousser les organisations politiques à commander d'autres études sondagières sur telle ou telle catégorie sociale, tranche d'âge ou je ne sais quoi encore...
4) le problème de la presse qui a besoin qu'un "suspense" soit entretenu pour que le papier se vende...

A mon avis, la gauche est sous estimée au premier tour et le score du second tour est, de fait, plus cohérent...

Ensuite, il faut regarder d'où l'on part en 2007.

Gauche et extrême gauche (Schivardi, Laguiller, Besancenot, Buffet, Bové, Royal, Voynet) : 36,44 %
Centre : 18,57 %
Droite et extrême droite (Sarkozy, Nihous, De Villiers, Le Pen) : 45 % dont 10,44 % pour Le Pen

Ces chiffres ne servent ils pas de base de calcul de quelques enquêtes d'opinion ?

[vudeloin]

Un sondage publié par l'un des journaux gratuits du métro parisien indique, ce jour, un certain nombre d'éléments.

Notamment le fait que la moitié des électeurs de Hollande pourrait voter Mélenchon ( de même que les quatre cinquièmes des électeurs de Mélenchon pourraient voter Hollande) ou encore que 57 % des électeurs de Le Pen pourraient voter Sarkozy, les mêmes électeurs étant 53 % qui pourraient voter Bayrou...

a noter que si 69 % des électeurs excluent totalement de voter Le Pen, 36 % des électeurs potentiels de Sarkozy peuvent le faire.

Si vous voulez mon avis, même si les choses ne sont pas très évidentes, le soir du premier tour, il faudra déflater le score de Marine Le Pen de 40 % (en l'espèce le nombre de voix) pour voir ce qui ira chez Sarkozy et faire de même pour 20 % de l'électorat de Mélenchon vers Hollande, si tant est que le scénario prévu ne se trouve grippé par le résultat des courses.

[Fabien]

Un sondage publié par l'un des journaux gratuits du métro parisien indique, ce jour, un certain nombre d'éléments.

Notamment le fait que la moitié des électeurs de Hollande pourrait voter Mélenchon ( de même que les quatre cinquièmes des électeurs de Mélenchon pourraient voter Hollande) ou encore que 57 % des électeurs de Le Pen pourraient voter Sarkozy, les mêmes électeurs étant 53 % qui pourraient voter Bayrou...

a noter que si 69 % des électeurs excluent totalement de voter Le Pen, 36 % des électeurs potentiels de Sarkozy peuvent le faire.

Si vous voulez mon avis, même si les choses ne sont pas très évidentes, le soir du premier tour, il faudra déflater le score de Marine Le Pen de 40 % (en l'espèce le nombre de voix) pour voir ce qui ira chez Sarkozy et faire de même pour 20 % de l'électorat de Mélenchon vers Hollande, si tant est que le scénario prévu ne se trouve grippé par le résultat des courses.

Il faut noter que le sondage parle bien des électeurs potentiels de chaque candidat. Par exemple, 57% de ceux qui n'excluent pas de voter Le Pen, et non pas 57% de ceux qui expriment l'intention de le faire (le champ est bien plus large) n'excluent pas, par ailleurs, de voter Sarkozy. Je crois que cela conduit à surestimer de façon artificelle l'indécision de l'électorat. L'IFOP, à l'inverse, s'intéresse au second choix des électeurs, mais uniquement de ceux qui ne se disent pas sûrs de leur choix. Cela peut paraître cohérent. mais on sait bien que, même ceux qui se disent sûrs de leur choix peuvent parfois changer d'avis! L'idéal serait à mon avis de mentionner le second choix de tous ceux qui acceptent d'en citer un, mais en calculant à partir des intentions de vote et non pas du potentiel.

[Jean-Philippe]

Dans le sondage en continu de l'Ifop, Hollande continue de reculer : 53,5% au 2e tour et 26,5 au 1e (-0,5 à chaque fois) : Bayrou et Joly gagnent un demi point que perd Mélenchon (à 10%).
L'écart avec Sarkozy est de 1,5 (28, =). De plus, en terme de souhait de victoire, l'écart est le plus faible : 38 (-2) contre 34 (=).
On observe que c'est plus Hollande qui baisse que Sarkozy qui monte.
Il ne faudrait pas que la tendance se poursuive au délà du W-E, sans quoi des doutes pourraient se faire jour dans l'équipe PS, ce qui fait le miel des journalistes (on a vu ce que cela a donné quand des élus UMP critiquaient il y a environ 2 semaines la campagne du sortant).

http://www.parismatch.com/Actu-Match/Presidentielle-2012/import/pdf/rapport-15-03-2012.pdf

Peut-être que la campagne de Hollande est jugée trop "pépère" : la campagne de terrain, qui va jouer de plus en plus avec l'égalité d'accès aux médias (télé et radios), devrait permettre aux candidats de gauche (Hollande et Mélenchon) de consolider leurs positions.

[curieux]

Ca commence quand même sérieusement à sentir pas très bon pour Hollande tout ça ...
Son problème, peut être, vient du fait qu'il a dévoilé l'ensemble de ses propositions en une fois (au Bourget) alors que Sarkozy, lui, fait des coups en les égrénant une à une.
Et dans une campagne médiatique, basé sur l'image et où le dernier qui parle a raison, ça risque bien d'être une prime au plus démago ...
Sans parler du charisme de Sarkozy incontestablement supérieur à celui de Hollande. Comme on dit : "bien meilleur candidat que président" ...
Bref, contrairement à ce que certains de son équipe de campagne pensent, va vraiment falloir que Hollande propose vite de nouvelles idées (de préférence "marquantes" et "populaires") sous peine d'avoir une très grosse déception le 6 Mai ...
Qu'on le veuille ou non, une campagne se joue au moins autant sur la forme (l'image, les discours) que sur le fonds (les idées). C'est d'ailleurs aussi (voire surtout) le problème de Bayrou.
J'ai toujours considéré, pour ma part, que rien n'était fait, et visiblement, c'est bel et bien le cas.

[Vaulti]

Un retour à la normale en somme.
Sarkozy bénéficie quand même de l'aura du sortant et le second tour risque d'être comme d'habitude étriqué.