Draume a écrit:Sondage LH 2. Effectué les 2 et 3 Mars, à comparer avec le même institut d'il y a 2 semaines
Hollande 30,5 % ( - 1,5)
Sarkozy 23 (- 3)
Marine Le Pen 15 (- 1)
Bayrou 15 (+ 2)
Mélenchon 8,5 (+ 0,5)
Joly 4,5 (+ 1,5)
On peut s'étonner de quelques données.
Malgré retrait Boutin et Morin, NS perd beaucoup, même si chacun a constaté des trous d'air (Bayonne, plof sur enseignants, précipitation sur Bouvier). On verra une remontée après le meeting de Villepinte avec le programme ? 6 semaines du 1° tour.
Bayrou rattrape MLP ?
D'où sort le + 1,5 % de EJ, pourtant qualifiée de transparente !
2° tour Hollande à 58 % (+ 3%)
J'ai de plus en plus tendance à penser que Sarkozy est carbonisé. Un candidat dans une telle position à deux mois du scrutin qui réussit à l'emporter, ça ne s'est encore jamais vu. Qui plus est, l'opinion des français sur Sarkozy est faite depuis longtemps, et elle est très mauvaise. Il faudrait vraiment qu'Hollande fasse de très grosses erreurs... Seulement, tant l'UMP que le PS ont intérêt à faire croire qu'il peut rebondir. Le premier pour éviter de démoraliser les troupes. Le second car la menace Sarkozy est un excellent moyen d'inciter au vote utile. Alors, on nous chante cette fable du redoutable-candidat_qui-va-finir-par-décoller-vous-allez-voir-ce-que-vous-allez-voir!
Par ailleurs, je trouve que les médias ont un peu vite annoncé que l'hypothèse d'un 21 avril à l'envers était écartée. Peu probable, certes, mais pas exclu. Surtout si l'électorat UMP se démobilise ou se disperse...
Bayrou monte, descend, remonte, redescend... Son gros handicap reste que le taux de certitude de son électorat ne progresse pas. Pour espérer passer au second tour, il lui faudrait convaincre un électorat de centre-gauche en partie revenu vers Hollande, et qui ne soutiendrait pas un candidat qui se placerait dans la lignée des Lecanuet, Giscard, Barre, et Balladur. Mais il aura aussi besoin d' un électorat de droite modéré, déçu de Sarkozy, certes, mais qui a besoin d'être rassuré sur l'ancrage à droite de Bayrou (n'oublions pas que ce dernier, depuis des années, fait semblant, avec un certain talent, de n'être ni à droite ni à gauche...). Difficile à concilier!
Le score de Mélenchon sera intéressant à observer. Il a tout pour progresser: une assez bonne image, une vraie dynamique de campagne, des propositions clivantes, une adhésion non-négligeable à ses idées. Et un vrai réservoir de voix. Pour l'heure, les électeurs de Besancenot en 2007 sont presque aussi nombreux à voter Hollande que Mélenchon. Et le candidat du front de gauche n'a pour l'heure pas réussi à conquérir la fraction l'électorat de la gauche radicale qui avait voté Royal dés le premier tour en 2007. N'oublions pas qu'en 2002 encore, PC+ extrême gauche, cela faisait plus de 13%. En 2005, 60% de l'électorat de gauche avait voté NON. Mais pour l'heure, le réflexe du "vote utile" est encore très prégnant, traumatisme du 21 avril et volonté de battre Sarkozy oblige. Mélenchon va devoir convaincre que le vrai enjeu de cette élection n'est pas la (non)reconduction de Sarkozy de Sarkozy, mais de savoir sur quelle ligne va gouverner Hollande. Ses partisans attendent beaucoup du meeting à la Bastille, le 18 mars. Affaire à suivre... Pour l'heure, il piétine, et le taux de certitude du choix de son électorat fléchit. Mais je reste convaincu que si quelqu'un peut créer la surprise, c'est lui!