Elections législatives 2012 Slovaquie

[ploumploum]

Le 10 mars 2012, les électeurs slovaques sont appelés à élire leurs députés, moins de deux ans après le dernier renouvellement du Conseil national de la République (Assemblée nationale) en juin 2010.
En effet, le gouvernement sortant, présidé par Iveta Radicova, a démissionné suite au vote de défiance le 11 octobre 2011 sur le FESF. L'un des partis de la coalition gouvernementale avait voté contre. L'opposition (centre-gauche) avait voté contre.
Finalement, un second vote sur le FESF fut réalisé et approuvé, moyennant la démission du gouvernement et l'organisation d'élections législatives anticipées.

En juin 2010, suite aux élections législatives, les partis de droite étant majoritaires, ceux formèrent une coalition gouvernementale sous l'égide d'Iveta Radicova.
La gauche, incarnée par le sortant Robert Fico, bien qu'arrivée en tête, n'avait pu reconduire une coalition gouvernementale.
Ses alliés, le SNS, parti d'extrême droite avait vu sa représentation parlementaire réduite à 9 sièges (contre 20 auparavant ), tandis que le Parti-Populaire (LS-HZDS) disparaissait du Conseil.

Résultats des élections de 2010 :

- Direction - Social-démocratie (SMER-SD, centre-gauche) : 880 111 voix soit 34,79 % et 62 sièges
- Union démocrate et chrétienne slovaque - Parti démocrate (SDKÚ-DS, centre-droit) : 390 042 voix soit 15,42 % et 28 sièges
- Liberté et solidarité (SaS, centre-droit): 307 287 voix soit 12,14 % et 22 sièges
- Mouvement chrétien-démocrate (KDH, centre-droit) :215 755 voix soit 8,52 % et 15 sièges
- Most–Híd (MH, centre-droit) : 205 538 voix soit 8,12 % et 14 sièges
- Parti national slovaque (SNS, extrême droite) : 128 490 voix soit 5,07 % et 9 sièges
- Parti de la coalition hongroise (SMK-MKP, droite) : 109 639 voix soit 4,33 % et 0 siège
- Parti populaire - Mouvement pour une Slovaquie démocratique (ĽS-HZDS, droite) : 109 480 voix soit 4,32 % et 0 siège
- Autres : 183 044 voix soit 7,39 %

Participation : de 58,83 %

En bleu, les partis de la coalition gouvernementale

Le Conseil national de la République comprend 150 sièges. Un parti doit atteindre le seuil des 5 % pour être représenté.

Pour ce scrutin, le favori est le SMER-SD de Robert Fico, qui est très populaire.

Les sondages montrent qu'il pourrait obtenir une majorité absolue, tandis que le parti de Radicova (qui se retire de la vie politique), le SDKU-DS flirte autour de 5 %.
D'autres mouvements politiques ont fait leur apparition comme OL (Parti des gens ordinaires et des personnalités indépendantes). Ce parti souhaite renouveler la classe politique.

Les derniers sondages donnent :
SMER-SD : 40-41 % et autour de 80 sièges
KDH : 9-10 % et autour de 20 députés
MH : 9 % et autour 15 députés
SaS : 6,5 % et environ 13 sièges
SDKU-DS : 5 % et 10 sièges
OL : 5 % et 10 sièges
SNS : 4,5 % et 0 siège

[lacara]

Ravi de voir que le FESF fasse débat au-delà de nos pseudo frontières

[vudeloin]

Sa mise en place avait fait débat au Parlement, lacara, pour peu que cela t'ait échappé...
Il se trouve juste que, maintenant que nous en sommes au débat sur le MES, c'est à dire l'outil permanent qui est appelé à se substituer au MESF et au FESF, les clivages politiques ne sont pas aussi évidents que sur d'autres questions.
Ils me rappellent étrangement ceux du referendum sur le TCE d'une part, mais aussi sur le Traité de Lisbonne qui fut ratifié par la voie parlementaire, en grande partie grâce à l'attitude des groupes PS des deux Assemblées.
Un Traité qui, tout en reprenant nombre des dispositions du TCE, a aussi montré, la crise des dettes souveraines survenue, qu'il était inopérant pour éviter ce que nous voyons ces temps derniers...

[lacara]

Sa mise en place avait fait débat au Parlement, lacara, pour peu que cela t'ait échappé...
Il se trouve juste que, maintenant que nous en sommes au débat sur le MES, c'est à dire l'outil permanent qui est appelé à se substituer au MESF et au FESF, les clivages politiques ne sont pas aussi évidents que sur d'autres questions.
Ils me rappellent étrangement ceux du referendum sur le TCE d'une part, mais aussi sur le Traité de Lisbonne qui fut ratifié par la voie parlementaire, en grande partie grâce à l'attitude des groupes PS des deux Assemblées.
Un Traité qui, tout en reprenant nombre des dispositions du TCE, a aussi montré, la crise des dettes souveraines survenue, qu'il était inopérant pour éviter ce que nous voyons ces temps derniers...

tout dépend de ce qu'on appelle débat. Ce qui s'est visiblement passé en Slovaquie avec une démission de ministres, c'est autre chose quand même. Quant au MES, peut-être trouverez-vous qu'il y a eu un débat en France, moi non. D'ailleurs Dupont-Aignan a été mis à l'amende (1400€) pour avoir brandi un chèque en séance, preuve que le débat n'a pas sa place sur ces questions. Mettre à l'amende ceux qui ont des opinions contraires est digne d'un régime autoritaire, tout comme le fait de voter un texte sur lesquel le peuple avait dit non.

[vudeloin]

Je vous rappelle, lacara, que le MES ne fait que suivre deux dispositifs existants, le FESF et le MESF, datant du printemps 2010 et qui avaient fait l'objet d'un débat parlementaire, dans le cadre d'un collectif budgétaire.
Il est vrai qu'à l'époque, vous ne suiviez peut être pas avec la même attention les débats politiques...

[lacara]

Je vous rappelle, lacara, que le MES ne fait que suivre deux dispositifs existants, le FESF et le MESF, datant du printemps 2010 et qui avaient fait l'objet d'un débat parlementaire, dans le cadre d'un collectif budgétaire.
Il est vrai qu'à l'époque, vous ne suiviez peut être pas avec la même attention les débats politiques...

encore une fois, vous parler de débat pour ce qui n'a été qu'un débat de façade pour faire "démocratie". Le parlement n'est qu'une quasi-chambre d'enregistrement. C'est ce qui me fait dire qu'il y a un vrai débat en Slovaquie, et pas en France.

[ploumploum]

A maintenant quatre jours du scrutin, les sondages ne varient guère. Le SMER-SD est toujours crédité d'un peu plus de 40 % des voix, loin devant KDH (16-17 %)

Les enjeux réels de ce scrutin sont :
-le parti de centre gauche disposera t-il de la majorité absolue ?
-le SDKU-DS va t-il disparaître de l'Assemblée ?

[ploumploum]

La campagne électorale a été marquée par la révélation d'une énorme affaire de corruption :

C'est un mystérieux dossier baptisé «Gorila» qui a détruit tout le système: constitué à partir d'écoutes téléphoniques, il révèle les relations douteuses entre le groupe financier Penta et de nombreux responsables politiques dans les années 2005-2006, sous le gouvernement de droite de Mikulas Dzurinda. Des millions de couronnes auraient été versées à tel ou tel, notamment lors de privatisations d'entreprises.

(Mikulas Dzurinda, qui est un des leaders du SDKU-DS, a été Premier Ministre de 1998 à 2006. Il est, depuis 2010, Ministre des Affaires Étrangères.)

Ce qui explique, avec le contexte économique, les sondages peu porteurs pour le SDKU-DS.

Bien que cité dans ce fameux dossier, Robert Fico, a été épargné par les nombreuses manifestations anti-corruption.

[ploumploum]

Les premières estimations donnent :

SMER-SD : 39,6 %
KDH : 9,9 %
OL : 8,8 %
SDKU-DS : 8,1%
SaS : 7,1 %
MH : 6,3 %

[vudeloin]

Les premières estimations donnent juste 75 sièges sur 150 au parti de Robert Fico, SMER SD, tandis que les autres partis subissent, de manière générale, une baisse de leur influence.
Les premiers résultats (sur 7 % des bulletins) donnent même la majorité absolue des votes au parti social démocrate de Fico.
Mais nous en saurons plus une fois les bulletins de Kosice et de Bratislava dépouillés...