de Fabien » Mar 14 Fév 2012 22:42
Le sondage périodique (pas le rolling) de l'IFOP présente l'intérêt de mentionner la proportion d'électeurs sûrs de leurs choix pour chaque candidat... et le second choix des autres. On peut alors calculer (c'est purement théorique évidemment! ) les scores les plus élevés et les plus faibles que pourraient atteindre les candidats dans les semaines à venir. Cela nous donne:
Hollande: 21,5%/36% (22%/37,5% la dernière fois)
Sarkozy: 18%/27% (18%/29%)
Le Pen: 14%/21% (12,5%/22%)
Bayrou: 7%:19% (3,5%/18%)
Mélenchon: 5,5%/11% (4,5%/9%)
Joly: 1,5%/4% (1,5%)
Bien sûr, cela ne prend pas en compte ceux qui hésitent entre un candidat et l'abstention, ni le transferts trop faibles. la logique foudrait que les fourchettes deviennent peu à peu de plus en plus étroites, sans que la valeur inférieure ne baisse trop. Mais les sondages et la logique... Cela nous donne ainsi:
4,5% hésitant entre Hollande et Bayrou (5,5% la dernière fois)
4% hésitant entre Bayrou et Sarkozy (3,5%)
2,5% hésitant entre Hollande et Mélenchon (2,5%)
2% entre Hollande et Le Pen (2%)
1,5% entre Bayrou et Le Pen ( 3%)
1,5% entre Joly et Mélenchon (1,5%)
1,5% entre Sarkozy et Le Pen (2,5%)
1% entre Hollande et Sarkozy (2%)
1% entre Le Pen et Mélenchon (0%)
1% entre Joly et Hollande (0,5%)
Où l'on voit:
- que la probabilité d'un 21 avril à l'envers (Sarkozy éliminé) n'est pas nulle
- qu'un nouveau 21 avril n'est en revanche guère à craindre dans l'état actuel du rapport de force
- que Bayrou est encore loin du second tour, mais consolide son assise
- que Mélenchon a maintenant la barre des 10% à sa portée
- que les transferts de voix entre la gauche et la droite parlementaire sont insignifiants
- qu'en dépit des comparaisons faites par une certaine presse, la porosité entre les électorats Le Pen et Mélenchon est bien faible
Tout cela est-il étonnant?