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Pour ce qui est du MPF, même lorsque Philippe de Villiers annoncera officielement se retirer de la politique un jour ou l'autre, il peut très bien survivre à la faveur d'une recomposition de la droite après les élections de 2012. L'UMP, en ayant unifié une grande partie des chapelles de droite, est, selon pas mal d'observateurs sur le point d'exploser. Les frondes sont de plus en plus courantes, et celle sur la TVA a un impact assez fort.
Ainsi, si l'UMP explosait, ce serait à la faveur d'une alliance des différents courants de droite qui garderaient chacun leur identité et ne seraient ainsi pas dilués dans un grand parti. La voie d'une grande union de toutes les droites, où chaque sensibilité pourrait exister, semble la seule solution pour que la droite pèse à l'avenir plus de 50%. Le MPF y aurait alors toute sa place. En 2007, de Villiers c'était quand même 2,80% des voix, soit presque 900 000 électeurs, alors qu'un Hervé Morin aurait autour de 1% aujourd'hui, idem pour Boutin, Villepin.
L'autre schéma qui pourrait se dessiner après 2012, c'est la dichotomie souverainistes / européistes, mais on a vu par le passé, la difficulté à rassembler tous les mouvements souverainistes (cf PM Couteaux), sans parler de la difficulté à rassembler les européistes, l'UMP, le PS et le Modem souhaitant garder des grands clivages de façades, alors que leurs vues sont assez proches, sauf sur les questions de société.
Ce qui est sûr, à mon avis, c'est que les choses vont changer après 2012, au moins à droite, sinon sur tout l'échiquier politique (les Mélenchon et autres Montebourg, risquent de faire plus de remu-ménage à gauche, par le débat, qu'un Chevènement qui est resté somme toute assez mou, se ralliant inexorablement, comme si tout était écrit à chaque fois. A noter à la décharge de Chevènement, que le timing est très important en politique et que la génération de souverainistes dont il fait partie était en avance sur son temps comme Villiers, Pasqua, Séguin, Garaud etc).
