Bayrou et la présidentielle

[RAYAN DU 09]

Après les déclarations du président sortant Bayrou espère railler à lui toute la droite modéré
http://www.liberation.fr/politiques/010 ... en-recours

[Jean-Philippe]

L'espoir fait vivre : même si le programme de Morin (qui se retirera d'ici peu) est plus proche de celui de Bayrou que de celui de Sarkozy, ce dernier a davantage à lui offrir : sur le marché des élections, une investiture UMP vaut encore davantage que celle du MoDem.

[Draume]

Ne jamais oublier : les candidats ne sont pas propriétaires de leurs électorats.
Si les électeurs dénommés modérés, centre droit veulent voter contre Sarkozy, ils le feront dans le secret de l'isoloir, quoi qu'en disent les leaders.

[Zimmer]

Après le nouveau coup de barre à droite opéré cette semaine par Nicolas Sarkozy et alors que Jean-Louis Borloo a fait part de son désaccord avec ce dernier sur les droits des chômeurs et ceux des homosexuels (cela a aussi été évoqué ici), François Bayrou fait l'objet de nouveaux ralliements du côté du Parti Radical.

Le sénateur et président du conseil général de la Meuse, Christian Namy, a en effet annoncé aujourd'hui qu'il soutiendrait le candidat du Modem à l'élection présidentielle. Le sénateur-maire de Saint-Flour (Cantal), Pierre Jarlier, qui fut un temps proche de Dominique de Villepin, a fait de même, tout comme la fédération de Savoie du parti présidé par Jean-Louis Borloo.

http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/borloo-pas-d-accord-avec-les-propositions-de-sarkozy-sur-les-chomeurs-et-les-homosexuels-11-02-2012-1856688.php

[ubil]

En tout cas, voilà Bayrou qui sort l'artillerie lourde

Est-ce le signe d'un virage à gauche (cela ne va pas le rapprocher de Sarkozy), est-ce le signe d'un virage à droite (il espère bien, je pense, rallier à sa cause de nombreux "déçus" ou "choqués" par le discours, s'il s'en trouve encore à l'UMP), ou simplement une énième gesticulation?
http://www.20minutes.fr/article/877992/ ... as-sarkozy

[SALVAT]

Il me semblerait injuste de qualifier le contenu du discours de François BAYROU, avec ce qu'il induit en matière de comportement électoral, de "gesticulation".
Je pense qu'il mérite davantage ; l'addition de principes refondateurs de notre société, abïmée par la clique au pouvoir, avec le déroulé de mesures très concrètes, ne laissera pas indifférents ceux qui se sentent un peu perdus et sont à la recherche d'un "sens" et d'un socle pour notre vie sociale que le sarkozysme est incapable de leur présenter avec une once de conviction et de sincérité.
La rupture d'avec le sarkozysme, annoncée on ne peut plus clairement, s'inscrit dans la logique de son propos de début de discours ( le rejet d'une gestion a-morale et de comportements très "limites") : elle me semble irréversible.
Les ralliements du public précèdent, cette fois, ceux des "personnalités"...encore que certaines commencent à évoluer dans sa direction : c'est la démarche inverse de celle de 2007 où il avait démarré avec un appareil et des élus qui lorsqu'ils lui ont fait défaut l'ont laissé tout seul et démuni.
Comme dit précédemment, il lui faut franchir les 15 à 16% pour rebondit ensuite : à défaut, sa courbe sera parallèle à celle de Chevènement en 2002 qui, après avoir atteint les 14%, ne s'y est pas maintenue et a connu une érosion constante de son capital.
Les 15 prochains jours nous diront ce qu'il adviendra : ils sont décisifs.
Bertrand SALVAT

[Jean-Philippe]

Je ne pense pas que Bayrou puisse descendre au niveau de Chevènement en 2002. Je ne le vois pas redescendre en dessous de 10%, d'autant plus que le positionnement très droitier de Sarkozy lui laisse un sacré espace politique qui lui est d'autant plus favorable que c'est historiquement le sien.

[Draume]

Bayrou a d'autant plus d'espace : Morin va renoncer; Borloo est inaudible (seras t il candidat aux législatives) et les "petits" n'auront pas les 500 (Lepage, Boutin, Nilhous, voire Villepin).

[vudeloin]

Vu Bayrou lors de son forum sur la solidarité ce samedi en direct sur LCP...

Perso, je l'ai trouvé franchement mauvais.
D'une part, parce qu'il a enfoncé quelques portes ouvertes, comme celle de la constitution d'un grand service public de l'emploi que n'aurait jamais du cesser d'être l'ANPE (on se demandera, le moment venu, ce que votèrent sur le sujet, les différents parlementaires qui soutiennent Bayrou aujourd'hui...) ou de proposer la création d'une agence de la formation qui ressemble presque à un outil détruit ces temps derniers qu'on appelle encore l'AFPA.

J'ai d'ailleurs été surpris d'une partie du discours bayrouiste parce que tout cela me semble motiver des dépenses nouvelles et je n'ai pas l'impression que ce soit la ligne officielle d'un candidat qui veut réduire les déficits de 100 milliards d'euros dont la moitié en diminuant les dépenses.
A moins qu'il n'escompte faire main basse sur l'argent de la formation professionnelle qui appartient pour l'heure aux partenaires sociaux...

Autre point sur lequel le discours de Bayrou peine à se distinguer de celui d'autres candidats de droite : celui de la Sécurité Sociale et singulièrement des retraites.
François Bayrou est en effet partisan de la retraite par points, avec comptes notionnels (une idée défendue par la CFDT entre autres mais surtout par les compagnies d'assurance privées), ce qui reviendrait à mettre un terme au financement solidaire des retraites fondé sur l'intergénérationnel et l'interprofessionnel pour un financement individualisé, à la tête du client.
En clair, les inégalités de revenus supportées au fil de la vie professionnelle seraient exactement reproduites une fois celle ci achevée.
Que François Bayrou le sache : oui, je trouve normal de payer aujourd'hui pour que ma mère (plus de 40 ans de cotisation), mes tantes et mes oncles profitent de leur retraite grâce aux cotisations calculées sur la base de mon salaire et oui, je trouve normal que ma retraite future soit en partie financée par les cotisations que verseront mes enfants, dès lors qu'ils auront trouvé un emploi stable au terme de leurs études !
Le tout, après, c'est de savoir ce que l'on veut, c'est à dire répondre aux besoins collectifs ou rémunérer le capital avant toute chose...

[vudeloin]

Vu Bayrou se balader dans les rues du Plessis Trévise, commune résidentielle du Val de Marne dont le maire est l'ancien Sénateur Jean Jacques Jégou, que j'avais, en son temps, surnommé J3 et dont on sait qu'il a perdu son siège en septembre dernier.

L'un des plus remarquables faits d'armes de J3 est d'avoir fait adopter le principe de fiscalisation des indemnités d'accident du travail, y compris pour les accidents entrainant une incapacité temporaire de travail.

230 millions d'euros piqués aux salariés, alors que Jean Jacques Jégou n'a jamais été d'une grande vigueur pour dénoncer, par exemple, les allégements de cotisations sociales qu'il trouvait, sans doute, plus naturelles...

Encore un soutien de qualité pour Bayrou !