ligerien a écrit:Démographiquement inquiétant pour la droite et porteur d'avenir pour l'extrême-droite.
Le truc, ligerien, aussi, c'est que, comme me disait un ami récemment, si tous les ouvriers et salariés votaient à gauche, nous serions quelque part entre le socialisme réel et la fin de l'Histoire dans le communisme triomphant...;)
Plus sérieusement, il semble bien, tout de même, que le gros problème de Sarkozy, cette année, est qu'il est largué de chez largué dans le monde du travail (il n'arrive en tête, dans le sondage, que ,talonné par le FN, parmi les sympathisants de la CFTC qui n'est pas le plus influent des syndicats confédérés) et que l'électorat populaire de droite, qui a toujours existé (dans les grandes années de la gauche, 30 % à un tiers des salariés de France votaient à droite), est aspiré, en tout cas selon ce sondage par le vote Le Pen.
Les discours ambivalents du FN (il suffit d'aller sur le site du Parti en question pour s'en rendre compte) qui font un peu "patchwork" d'idées glanées ici ou là (même si la filiation anticapitaliste a toujours été présente dans le discours d'une certaine extrême droite, souvent associée, rappelons le, à l'antisémitisme) peut suffire à attirer des électeurs pas nécessairement au contact de militants syndicaux ou politiques de gauche.
La contraction des effectifs syndicaux me semble d'ailleurs l'une des raisons profondes de l'émergence d'un vote de droite radicale au sein du monde du travail.
Comme dit l'autre, la mauvaise herbe pousse toujours plus facilement sur les terrains en friche.
Je me souviens tout de même qu'à l'époque déjà lointaine du programme commun, la CGT comptait plus de 2 millions d'adhérents, FO et la CFDT, ensemble, autant...
On n'est plus tout à fait dans la même configuration aujourd'hui, d'autant que les formes de la production ont assez nettement évolué, singulièrement avec la cohabitation de plus en plus fréquente, sur un même site, de salariés ayant des employeurs différents, des conventions collectives et des garanties sociales tout aussi différentes.
Sans compter, évidemment, les espaces où la syndicalisation peut être rendue plus difficile, notamment quand il y a x entreprises de moins de 50 salariés dans une même zone d'activités ou une zone industrielle...