Les législatives à Paris

[Nico]

Et encore des chaises musicales! Jean-François Lamour a cédé à Philippe Goujon sa circonscription, la circonscription de Philippe Goujon file à Rachida Dati, pour récompenser Jean-François Lamour, ce dernier devrait être investi dans la 4° circonscription du Rhône, contre Dominique Nachury qui devrait elle aussi avoir une compensation.

http://www.europe1.fr/Politique/Legisla ... on-922495/

[vudeloin]

Poussez pas, y en aura pas pour tout le monde !

[Jean-Philippe]

Si ça se confirme, pourquoi l'UMP cède au caprice de Dati ? J'ai du mal à voir la logique (sauf si Fillon craignait de très mauvais reports voire une triangulaire).

[pierrot]

Bien entendu, JF Lamour n'est pas d'accord et dément. Aura t'il le choix ? Source
Les législatives ne s'annoncent pas au mieux pour les candidat de l'actuelle majorité, on comprend bien qu'il ne veuille pas s'ajouter le handicap d'un parachutage à fort relent de bidouillage.

[pierrot]

Si ça se confirme, pourquoi l'UMP cède au caprice de Dati ?

Probablement pour la même raison que celle pour laquelle elle n'avait pas été exclue de l'UMP à la mi-décembre, malgré ses violentes attaques contre le premier ministre. J'imagine qu'elle sait des choses, comme disait Môôôssieur Charles du 92.

[MiniM]

Ne pas oublier la lutte Fillon-Copé.

C'est Copé qui contrôle plus ou moins l'UMP et c'est dans son intérêt, pour 2017, que Fillon aie des problèmes et aie des difficultés à s'implanter à Paris.

[vudeloin]

Les élections législatives sur Paris ont donc été marquées par une modification non négligeable du découpage des dix huit circonscriptions, d'autant qu'il convenait d'en supprimer trois pour adapter la population de la capitale à la nouvelle norme de représentation démographique moyenne.

Nous examinerons la situation de chaque siège, au fur et à mesure de messages plus ou moins détaillés.

Première circonscription : elle regroupe, comme nous avons eu l'occasion de le voir, les 1er, 2e et 8e arrondissements, et une partie du 9e arrondissement couvrant trois des quatre quartiers de l'arrondissement et une partie du quatrième.

Le premier arrondissement (Louvre) regroupe 17 614 habitants, le deuxième arrondissement (Bourse) 22 400 habitants et le huitième arrondissement (Elysée) 40 278 habitants.

Le neuvième arrondissement (Opéra) est aujourd'hui à 60 275 habitants, dont le tiers dans le quartier Rochechouart, objet d'une partition en cette circonscription et la dix huitième, où il est uni aux quartiers de Montmartre .

Le premier arrondissement, en 2010, lors des régionales, a voté à gauche pour 2 voix au second tour (2 518 voix contre 2 516 voix pour la liste Pécresse), une situation qu'il doit évidemment au quartier des Halles (je crois que ce n'est pas la peine de préciser ce qui motive ce nom), qui a largement voté à gauche, donnant 1 567 voix à la liste Huchon contre 1 104 pour la liste Pécresse.
Le quartier recoupe les bureaux 2 à 6 de l'arrondissement.

Le quartier Saint Germain l'Auxerrois,[/b] autour du Louvre, du jardin des Tuileries et du Palais de Justice, a voté Pécresse avec 312 voix contre 224.
Il ne recouvre que le premier bureau de vote de l'arrondissement.
Le quartier du Palais Royal a donné 560 voix à la liste Pécresse contre 419 à la gauche et celui de la Place Vendôme 540 voix contre 308.
Ces deux quartiers recoupent respectivement les bureaux 7 et 8 d'un côté et 9 et 10 de l'autre.

Le deuxième arrondissement, en 2010, avait nettement voté en faveur de la gauche, en accordant à la liste Huchon 3 447 voix contre 2 027 seulement à la liste Pécresse, caractérisant un peu plus le basculement du plus petit arrondissement parisien, par la superficie en tout cas, du côté gauche de l'échiquier politique.

Le quartier Gaillon (bureau 3) a pourtant voté en faveur de Pécresse avec 205 voix contre 149. Il correspond à la partie de l'arrondissement la plus proche de l'Opéra.
Le quartier Vivienne (bureaux 1 et 2), comprenant notamment la place de la Bourse, a également voté Pécresse avec 418 voix contre 399.
Le quartier du Mail (bureaux 4 à 6), comprenant notamment la place des Victoires, a voté en faveur de la liste Huchon, avec 1 201 voix contre 691 pour la liste Pécresse.
Enfin, le quartier Bonne Nouvelle (bureaux 7 à 10), comprenant notamment le Sentier, la rue Montorgueil ou l'ex Cour des Miracles, avait également choisi la gauche avec 1 698 voix contre 713 pour la liste Pécresse.

Evidemment, pour le huitième arrondissement, les choses furent très simples.

La liste Pécresse l'avait emporté avec 7 793 voix contre 2 905 voix pour la liste Huchon, soit un écart de 4 888 voix, largement supérieur aux deux écarts observés dans les deux premiers arrondissements (1 422 voix au total).

Quelques légères différences entre les quatre quartiers, tout de même, ainsi qu'on va le voir.

Le quartier des Champs Elysées (bureaux 17 et 18) vote Pécresse avec 624 voix contre 173, soit un rapport 78/22.
Le quartier de la Madeleine (bureaux 10 à 12) vote Pécresse avec 1 019 voix contre 422, soit un rapport 70/30 environ.
Le faubourg du Roule (bureaux 13 à 16), qui partage l'avenue des Champs Elysées avec le quartier des Champs Elysées (il occupe en fait le côté pair de l'avenue) et se prolonge jusqu'au parc Monceau, vote Pécresse avec 1 910 voix contre 610 pour la liste Huchon, soit un rapport 76/24.

Enfin, légère exception dans l'arrondissement, le quartier de l'Europe, à proximité de la Gare Saint Lazare et de la place de l'Europe et des rues partant de ce point particulier du territoire parisien, le vote pour Pécresse y est de 4 240 voix contre 1 700, soit un rapport 71/29.
Restent les quartiers de notre neuvième arrondissement.

L'écart de voix entre droite et gauche est important dans l'arrondissement, avec 9 939 voix contre 7 135 voix, soit un écart de 2 804 voix qui donne un écart global inférieur à 1 000 voix sur l'ensemble des quatre arrondissements, supérieur toutefois si l'on retient le découpage Marleix dont on mesure mieux la réalité...

Le quartier de la Chaussée d'Antin, le quartier le plus huppé de l'arrondissement (bureaux 5 et 6) vote même Pécresse avec 557 voix contre 425, soit un rapport 57/43
Le quartier du Faubourg Montmartre (bureaux 1 à 4), autour de la mairie de l'arrondissement, et qui marque le début de la montée sur la Butte, vote, lui, assez nettement à gauche avec 1 758 voix contre 1 148 voix pour la liste Pécresse, soit un rapport 60/40.
Le quartier Saint Georges (bureaux 7 à 14) vote à gauche par 3 598 voix contre 2 895 voix pour la liste de droite, les bureaux étant partagés quant à leur orientation, soit un rapport 55/45.

Ce qui, sur les trois quartiers entièrement compris dans la première circonscription, nous donne 4 600 voix de droite et 5 781 voix de gauche, soit un écart de 1 181 voix.

Reste le quartier Rochechouart.

Ce quartier, organisé notamment autour d'endroits comme le square Montholon, la rue de Maubeuge ou encore le square d'Anvers, a voté à gauche, en accordant à la liste Huchon 4 158 voix contre 2 535 à la liste Pécresse, soit un rapport 62/38 qui fait de ce quartier coupé en deux par Marleix (alors qu'il ne compte qu'un peu plus de 20 000 habitants) le plus à gauche de l'arrondissement.

Aucun des bureaux de vote de ce quartier de l'arrondissement (bureaux 15 à 23) n'a donné la moindre majorité à la liste Pécresse, le résultat le plus serré se trouvant dans le bureau 16 (409 voix Huchon, 341 voix Pécresse), le plus déséquilibré dans le bureau 20 (502 voix Huchon, 212 voix Pécresse)

Je ne fais pas de commentaires superflus, mais on peut penser que Marleix sait ce qu'il a fait, en découpant ainsi le quartier Rochechouart.

La suite au prochain numéro...

[vudeloin]

Continuons notre étude parisienne en parlant maintenant de la fort prisée deuxième circonscription, comportant le 5e arrondissement, trois des quatre quartiers du 6e et trois des quatre quartiers du 7e.

En termes de population, le 5e arrondissement compte officiellement 61 531 habitants, ce qui signifie, a priori, que ce seul arrondissement représente la moitié de la population regroupée.

Pour le 6e arrondissement, nous avons un total de 43 143 habitants recensés, dont la plus grande partie dans le quartier de Notre Dame des Champs, non compris dans la deuxième circonscription.

En 1999, le recensement de la population donnait en gros 55 % de la population de l'arrondissement au quartier acronyme NDDC et 45 % aux trois autres.

On peut donc penser que la population des trois quartiers groupés dans la deuxième circonscription sera située aux alentours de 19 500 habitants environ.

Pour le 7e arrondissement, on se retrouve avec une population de 57 442 habitants, essentiellement regroupés, d'ailleurs, dans les trois quartiers compris dans le périmètre de la circonscription.

Le quartier Ecole Militaire, en effet, ne représente qu'environ 23 % de la population de l'arrondissement.

Nous avons donc un ensemble de 44 à 44 500 habitants du 7e dans la circonscription.

Sur le plan politique, lors des élections régionales 2010, qu'en était il ?

Commençons par le 7e arrondissement.

L'ensemble de l'arrondissement a voté pour la liste Pécresse, sans surprise, avec 11 281 voix contre 4 553 pour la liste Huchon.

Si l'on retire le quartier Ecole Militaire (bureaux 9 à 13), on obtient un total de 8 497 voix pour la liste Pécresse et de 3 392 voix pour la liste Huchon.

Ce qui donne, pour mémoire et plus tard, 1 161 voix de gauche et 2 784 voix de droite dans le quartier Ecole Militaire.
Quant aux Invalides (bureaux 1 à 3, autour des Invalides justement), ils donnent 1 239 voix à droite et 499 à gauche.
Le quartier Saint Thomas d'Aquin ( il s'agit du quartier comprenant entre autres la rue de Grenelle, la partie de la rue des Saints Pères comprise dans l'arrondissement, le quartier autour de Sciences Po), pour sa part, vote à droite pour 2 372 électeurs et à gauche pour 1 043, soit un rapport 69,5/30,5.

Le quartier du Gros Caillou qui recoupe notamment le Champ de Mars et le terrain sur lequel est plantée la Tour Eiffel mais aussi les secteurs moins huppés comme le quartier de la rue Cler, pour sa part, donne donc 4 886 voix à droite et 1 850 voix à gauche.

Dans nos trois quartiers du 6e arrondissement, qu'a t on pu observer, sachant que l'arrondissement a donné 7 397 voix pour la liste Pécresse et 5 978 voix pour la liste Huchon.

Dans le quartier de la Monnaie (bureaux 4 à 6), qui comprend des immeubles comme la Monnaie de Paris ou encore l'Institut, au débouché du Pont Neuf, les rapports de forces s'avèrent favorables à la gauche.

Elle y obtient 850 voix, quand la droite y recueille 813 voix, soit un rapport de forces 51/49 environ.

Dans le quartier Saint Germain des Prés (bureaux 7 à 9), prolongeant le 6e le long de la Seine après l'Institut, et centrée autour de l'Eglise Saint Germain des Prés et des cafés littéraires attenants, les rapports de forces sont les suivants : 772 voix à droite, 606 voix à gauche, soit un rapport 56/44.

Dans le quartier de l'Odéon (bureaux 1 à 3, 10), qui comprend notamment l'emprise du Jardin du Luxembourg et le tissu urbain constitué à partir du côté 6e du Boulevard Saint Michel jusqu'au carrefour avec le Saint Germain qui délimite le quartier jusqu'à la place du Québec, avant que la descente par la rue Bonaparte et le long des grilles du Luxembourg ne ramène au bout de la rue d'Assas jusqu'aux confins du quartier et de l'arrondissement, la droite s'est trouvée en tête avec 1 400 voix contre 1 208 voix à gauche.

A noter que le bureau 3 a voté à gauche. Il s'agit du bureau de vote le plus proche du 5e arrondissement dans le quartier, puisque les électeurs y votent dans une école située rue de Vaugirard, à quelques dizaines de mètres de la place de la Sorbonne et juste entre le Saint Michel, le Sénat et le théâtre de l'Odéon.

Sur les trois quartiers du 6e arrondissement compris dans la circonscription, nous avons ceci dit un total de 2 662 voix de gauche et de 2 985 voix de droite.

Ce qui signifie que nous avons dans le quartier Notre Dame des Champs, compris dans une autre circonscription, un total de 4 412 voix de droite et de 3 316 voix à gauche.

Sur les six quartiers du 6e et du 7e réunis, nous avons donc un total de voix de droite de 11 482 voix et un total de voix de gauche de 6 054, soit un écart de plus de cinq mille suffrages.

Reste le 5e arrondissement.

Entre Panthéon, Sorbonne, Muséum d'Histoire Naturelle, Institut du Monde Arabe, Seine et Saint Séverin, pour ne donner que quelques exemples, on a voté à gauche.

La gauche a obtenu 11 044 voix contre 7 994 voix pour la droite, soit un écart de 3 050 suffrages, inférieur, comme on le voit, à l'écart observé dans les 6e et 7e arrondissements.

Dans l'absolu, la droite, sur la deuxième circonscription, dispose donc de 19 476 voix quand la gauche en a 17 098.

On ne sait donc pas encore comment les choses peuvent évoluer, et même si la droite dispose de quelques garanties dans cette circonscription, le premier tour sera intéressant à suivre.

Ceci dit, quand on regarde le détail des votes dans les différents quartiers du 5e arrondissement, que voit on ?

Dans le quartier de la Sorbonne (bureaux 1 à 4), regroupant notamment le Panthéon, la Montagne Sainte Geneviève, et la plupart des grands établissements d'enseignement supérieur du Quartier Latin (Sorbonne, Normale Sup'), l'Institut Curie, les Lycées Louis le Grand ou Henri IV, nous avons eu 1 409 voix de droite pour la liste Pécresse et 1 682 voix à gauche, soit 54,4 % à gauche et 45,6 à droite.

Dans le quartier Saint Victor (bureaux 21 à 25), comportant entre autres le campus de Jussieu, l'Institut du Monde Arabe, la Maison de la Mutualité ou encore les Arènes de Lutèce, nous avons vu la gauche l'emporter avec 2 226 voix contre 1 466 voix pour la droite, soit 60,3 % à gauche.

Dans le quartier Val de Grâce (bureaux 5 à 12), évidemment marqué par la présence du célèbre hôpital militaire du Val de Grâce et sa chapelle baroque, comportant aussi une partie des grands établissements d'enseignement supérieur du Quartier Latin (partagés pour certains avec le quartier de la Sorbonne) comme Chimie Paris ou l'ESCP Paris Tech, nous avions eu un rapport de forces ainsi établi : 3 532 voix à gauche, 2 693 voix à droite, soit 56,7 % des votes à gauche.

Enfin, dans le quartier du Jardin des Plantes (bureaux 13 à 20), comprenant notamment le Muséum d'Histoire Naturelle, la Grande Mosquée de Paris et se situe donc près du 13e arrondissement avec qui il partage la place Valhubert près de la gare d'Orléans Austerlitz, la gauche s'est également trouvée en tête avec 3 604 voix face à une droite rassemblant 2 426 voix, soit 59,8 % à gauche.

Comme on le voit, tous les quartiers de l'arrondissement sont à gauche, et seul le bureau 8, situé au 250 rue Saint Jacques dans le quartier Val de Grâce, près du Luxembourg et du Sénat, a choisi de voter à droite.

Les enjeux de l'élection sont cependant clairs : un, comment le vote de droite va se répartir entre les différents candidats ; deux, quel sera le rapport entre les quartiers du 5e arrondissement et le vote des quartiers du 7e arrondissement puisque, ainsi que vous avez pu le voir, ce n'est pas dans le 6e que les choses se passeront le plus ?
Affaire à suivre...

[vudeloin]

La troisième circonscription couvre, à l'issue du redécoupage Marleix, deux des quatre quartiers du 17e arrondissement et une partie importante du quartier des Grandes Carrières, situé dans le 18e arrondissement, et qui correspond, pour aller vite, à la face Nord Ouest de la Butte Montmartre.

De fait, la principale évolution concerne l'extension de la partie du 17e arrondissement comprise dans la circonscription, au moment où les deux quartiers concernés marquent une inclination de plus en plus nette pour la gauche.

Pour ce qui est du quartier des Grandes Carrières, le plus peuplé des quartiers de ce 18e arrondissement, appelé Butte Montmartre, soulignons qu'il est relativement contrasté puisqu'il regroupe à la fois des quartiers relativement aisés autour de l'avenue de Saint Ouen et de la place Clichy, mais aussi des secteurs nettement moins aisés, singulièrement près de la ligne de chemin de fer de petite ceinture.

Les bureaux de vote concernés sont les bureaux 36 à 47.

Lors des régionales 2010, la droite y a obtenu 2 776 voix, et la gauche 5 698 voix, soit un rapport 67/33 environ particulièrement favorable à la gauche.

La gauche atteint même 72 et 73 % dans les deux bureaux de vote du secteur de la Moskowa, situé près du périphérique entre la Porte Montmartre et l'avenue de Saint Ouen.

Passons aux deux quartiers du 17e.

Pour les Epinettes, qui furent le quartier d'élection de Prosper Môquet en 1936, le père du jeune résistant fusillé à Châteaubriant en octobre 1941, la gauche se situe naturellement en tête.
Le quartier des Epinettes a toujours été le plus à gauche des quartiers de l'arrondissement et il couvre, actuellement, les bureaux 10 à 23 plus le bureau 61 tandis que le quartier des Batignolles couvre les bureaux 1 à 9, 24 à 29 et les bureaux 60 et 62.

Sur le strict plan géographique, les Epinettes, c'est tout simplement un ensemble compris entre l'avenue de Clichy et l'avenue de Saint Ouen, si l'on reste dans Paris, et les limites de la capitale avec Clichy et Saint Ouen au Nord Nord Est.

Les Batignolles, pour leur part, sont délimitées au Nord par les limites de Paris, à l'ouest par les rues de Tocqueville et de Lévis, au sud par le boulevard des Batignolles et à l'est par l'avenue de Clichy.

L'arrondissement, en 2010, a voté majoritairement pour la droite en lui accordant au second tour 24 581 voix contre 18 337 pour la gauche.

Pour les Epinettes, la droite a obtenu 3 730 voix et la gauche 6 468, soit un écart de 2 738 voix (rapport 63/37 environ).

Pour les Batignolles, la droite a obtenu 5 490 voix et la gauche 5 557 voix, soit une courte avance de 67 voix (rapport 50,3/49,7)

La gauche est en tête dans tous les bureaux des Epinettes, allant jusqu'à 67 % environ dans le bureau 19, situé Boulevard Bessières.

La droite domine dans plusieurs bureaux du quartier des Batignolles, notamment ceux des écoles des rues de Saussure, Legendre, Jouffroy d'Abbans, qui étaient précédemment inscrits dans la 16e circonscription.

La gauche atteint près de 70 % dans le bureau 6, près de l'emprise des voies SNCF de la gare Saint Lazare.

Dans les faits, vu l'évolution de cette partie du 17e arrondissement, il est évident que le siège ne peut qu'être conservé à gauche.

Sur les deux autres quartiers de l'arrondissement, la gauche est évidement plus faible avec 6 312 voix quand la droite en recueille 15 361, soit un rapport très favorable de 70/30 environ pour la droite.

[vudeloin]

Le présent message parlera de la quatrième circonscription de Paris, recoupant le reste du 17e arrondissement, dont nous avons vu qu'il était en partie situé dans le cadre de la troisième circonscription, et une partie du 16e arrondissement, en l'occurrence le quartier de Chaillot (ex quartiers des Bassins dans le premier découpage de Paris) et une partie du quartier de la Porte Dauphine.

Pour ce qui concerne les deux quartiers du 17e restants (Ternes et Plaine Monceau), recoupant des quartiers comme l'avenue de la Grande Armée, véritable artère centrale de cette circonscription, le Palais des Congrès de la Porte Maillot et le Parc Monceau, nous avons vu ce qu'il en était.

La droite, lors des régionales de 2010, y avait obtenu 15 361 voix et la gauche seulement 6 312...

Les deux quartiers réunis, pour peu que l'on transpose les données du recensement disponibles, comptent environ 78 à 80 000 habitants.

Reste donc Chaillot et Porte Dauphine.

Ce ne sont pas les deux quartiers les plus peuplés du 16e arrondissement, mais ce ne sont pas non plus ceux disposant des sites les moins prestigieux ni de l'électorat le moins huppé.

Chaillot, c'est le Palais de Chaillot, l'avenue du Pdt Wilson, le musée Guimet, le palais d'Iéna hébergeant le Conseil Economique Social et Environnemental, une bonne partie de l'avenue Foch, le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris au Palais de Tokyo, reste de l'Exposition Universelle de 1937.

Le quartier Porte Dauphine, commençant au Nord de l'Avenue Henri Martin, longeant la partie Longchamp du Bois de Boulogne de la porte de La Muette à la porte Dauphine pousse ensuite jusqu'à la porte Maillot et descendant l'Avenue Raymond Poincaré après l'avenue de Malakoff, se situe dans le prolongement du premier en le retrouvant sur la colline du Trocadéro.

Le découpage Marleix a distingué un morceau réduit du quartier en dehors du siège.
Il s'agit en effet d'un petit quadrilatère entre la rue de la Pompe au nord Ouest, la rue Saint Didier au Nord, l'avenue Raymond Poincaré à l'Est et , une fois retrouvé le Trocadéro, l'avenue Georges Mandel au sud.

Site remarquable : juste le Lycée Janson de Sailly.

Quant aux bureaux de vote, lesquels donc ?

A priori les bureaux 17 à 30 de l'arrondissement.

Les chances de la gauche, dans un arrondissement où elle n'a pas réussi à atteindre 22 % des voix aux régionales ?

Bureau 17 (130 rue de Longchamp) : 557 voix Pécresse, 104 voix Huchon
Bureau 20 (rue des Belles Feuilles) : 546 voix Pécresse, 96 voix Huchon.

Je ne pense pas indispensable d'aller plus loin pour montrer qu'entre le vote des quartiers du 17e et ceux ci, la droite ne court que des risques limités...