Le mandat de Strauss-Kahn à la direction générale du FMI se terminera théoriquement en novembre 2012 et je ne pense pas qu’il abandonnera celui-ci pour participer à une primaire du PS qui s’avèrerait très incertaine pour lui. C’est vrai qu’il a une bonne cote de popularité, mais elle est actuellement sans doute meilleure auprès des sympathisants de droite que de ceux de gauche. En fait, je le vois davantage candidat en… 2017, si jamais Sarkozy devait être réélu en 2012.
En effet, toute la difficulté pour DSK consistera à se confronter à cette primaire sans être toutefois aussi cathégorique que toi sur sa décision finale. L'argument sur la popularité grandissante de dsk dans l'electorat de droite me fait sourire, c'est un buzz qui monte en ce moment et qui, je pense, ravit les partisans actuels de la majorité.
En effet, Martine Aubry, si c’est elle la candidate du PS en 2012, serait probablement "grillée" après une défaite, comme l’a été, d’une certaine façon, Ségolène Royal après 2007.
C'est plutot la personnalité et les choix (?) de cette dernière qui ont précipité sa situation actuelle auprès de l'oppinion ... du moins plus que sa défaite personnelle en tant que telle.
En 2017, après 15 ans de droite au pouvoir, les Français auraient alors sans doute très envie de changement et Strauss-Kahn, qui bénéficierait d’une vraie stature internationale, qui serait allé jusqu’au bout de son mandat à la tête de l’institution financière et qui serait alors âgé de 68 ans, pourrait à ce moment-là apparaître comme un recours très crédible.
15 ans ? 22 ans de présidence de droite. La "fiction", voila l'objet de ce forum ... pour 2012, alors pour 2017 ... Et je pense, pour ma part, que l'exigence de renouvellement au sein de la classe politique sera telle que l'âge du candidat ou du sortant, posera, malgré tout, un problème.
S’il y a d’autres candidats de droite concurrents de Sarkozy, ce qui est déjà probable, je ne crois absolument pas à une nouvelle candidature de Boutin en 2012. Je pense plutôt qu’elle négociera sa non-candidature contre quelques circonscriptions pour son groupuscule lors des élections législatives qui auront lieu dans la foulée ainsi que, pourquoi pas, son éventuel retour au gouvernement.
Boutin engage la création de son parti et l'élection présidentielle est une occasion de mettre en exergue ses oppinions, sa vision... et surtout un moyen aussi de servir ses candidats aux législatives. J'ajoute que s'il était juste question de représentants de sa mouvance au sein de l'assemblée, elle aurait choisi de redevenir députée des Yvelines quand elle a quitté le gouvernement.
Elle pourrait en effet, en contrepartie de son retrait, se voir offrir une porte de sortie honorable pour la suite (et fin ?) de sa carrière politique. Je ne l’imagine cependant pas présidente du Sénat à l’automne de 2011. Pour cela, il faudrait qu’elle quitte son département des Deux-Sèvres, où le prochain renouvellement sénatorial n’aura lieu qu’en 2014 (et qui de toute façon, à ma connaissance, n’a encore jamais élu un sénateur de gauche) pour se faire élire sénatrice (elle ne l’est pas actuellement et ne l’a jamais été) dans un autre département. Tout est toujours possible mais ça fait quand même "quelques" conditions à remplir, tout ça…
Tu as raison sur ce point cher Zimmer, j'aurais du avoir la présence d'esprit de vérifier si son département était concerné par le renouvellement de 2011.