Quels candidats à l'élection présidentielle de 2012 ?

[Zimmer]

Voici mes pronostics, au jour d'aujourd'hui :

- Nathalie Arthaud (LO)
- Gérard Schivardi (POI)
- Olivier Besancenot (NPA)
- Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche)
- Martine Aubry (PS)
- Ségolène Royal (Désirs d'avenir)
- Eva Joly (Europe Ecologie)
- François Bayrou (Modem)
- Nicolas Sarkozy (UMP-NC)
- Dominique de Villepin (Villepinistes)
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)
- Marine Le Pen (FN)
- Carl Lang (Parti de la France)

[baudoin]

Un article du Figera aujourd'hui présentait l'hypothèse d'une candidature du Nouveau centre en la personne bien entendu d'Hervé Morin. Pourquoi pas, après tout le Nouveau centre devra probablement à un moment ou un autre essayer de prendre un peu plus de consistance sur l'échiquier politique.

Pour info : http://www.lefigaro.fr/politique/2010/0 ... n-2012.php

Seulement, comme Zimmer, je pense que de Villepin et Dupont-Aignan seront candidats en 2012, du coup on arriverait à 4 candidats à droite comme en 2002. Ce scénario était juste impensable il y a encore un an.
Concernant l'UMP, j'aurais tendance à me ranger doucement du côté de ceux qui croient de moins en moins en une candidature de N. Sarkozy.

[Hashemite]

Pour le moment:

- Nathalie Arthaud (LO)
- Olivier Besancenot (NPA)
- Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche)
- Martine Aubry (PS)
- Cécile Duflot (Europe Ecologie)
- François Bayrou (Modem)
- Hervé Morin (NC)
- Nicolas Sarkozy (UMP)
- Dominique de Villepin (Villepinistes)
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)
- Marine Le Pen (FN)

[Jean-Philippe]

Je suis globalement d'accord avec la liste d'Hashemite. Carl Lang n'a aucun élu à lui contrairement à Mégret en 2002 qui avait beaucoup de conseillers régionaux avec lui. Pour Dupont-Aignan, je ne sais pas s'il se lancera si Villepin y va. Non pas qu'ils soient exactement sur le même créneau, mais le premier risque d'être encore plus marginalisé si l'ancien premier ministre est candidat. Pour les signatures, je ne suis pas sûr que les deux puissent les avoir en même temps.
Si Villepin est candidat, Sarkozy fera tout pour qu'il n'y ait pas de candidature centriste (Borloo ou Morin), sans quoi le risque de 2002 à l'envers serait largement augmenté.
Enfin, Royal ne sera pas candidate hors parti ou alors ce serait un suicide politique.

[Zimmer]

Je suis globalement d'accord avec la liste d'Hashemite. Carl Lang n'a aucun élu à lui contrairement à Mégret en 2002 qui avait beaucoup de conseillers régionaux avec lui. Pour Dupont-Aignan, je ne sais pas s'il se lancera si Villepin y va. Non pas qu'ils soient exactement sur le même créneau, mais le premier risque d'être encore plus marginalisé si l'ancien premier ministre est candidat. Pour les signatures, je ne suis pas sûr que les deux puissent les avoir en même temps.
Si Villepin est candidat, Sarkozy fera tout pour qu'il n'y ait pas de candidature centriste (Borloo ou Morin), sans quoi le risque de 2002 à l'envers serait largement augmenté.
Enfin, Royal ne sera pas candidate hors parti ou alors ce serait un suicide politique.

S'agissant de l'éventuelle candidature de Carl Lang, il est arrivé, dans le passé (pas forcément lointain), que certains candidats aient pu obtenir les 500 parrainages d'élus nécessaires, sans pour autant avoir eux-mêmes des élus. Je pense notamment à Jacques Cheminade en 1995. Si le score du FN s'annonce élevé, ce qui n'est pas improbable, et avec une candidature de Dominique de Villepin qui, effectivement, pourrait favoriser un "21 avril 2002 à l'envers", je ne serais pas étonné que l'UMP cherche à donner un coup de pouce à une seconde candidature d'extrême-droite dans le but de diviser un peu celle-ci.

Nicolas Dupont-Aignan et Dominique de Villepin n'incarnent pas, en effet, les mêmes courants de pensée politique. Nicolas Dupont-Aignan est aujourd'hui âgé de 49 ans, il aura 51 ans en 2012 et il a fait un score plutôt encourageant lors des dernières élections régionales en Ile-de-France (4,15 % des suffrages exprimés au 1er tour) alors que sa candidature n'était pas vraiment médiatisée. Je pense que c'est le moment pour lui de tenter sa chance, d'autant plus qu'il a une vraie marge d'électeurs potentiels, entre les déçus du sarkozysme et des électeurs issus de la gauche et attachés aux valeurs de la République, qui ne se retrouvent plus forcément dans les dirigeants de la gauche actuelle (les électeurs de Jean-Pierre Chevènement en 2002, notamment).

Je suis d’accord sur le fait que si Dominique de Villepin est dans la course, il n’y aura probablement pas de candidat du Nouveau Centre. C’est pour cette raison que je n’en ai pas fait figurer dans ma liste.

Enfin, en ce qui concerne une éventuelle candidature de Ségolène Royal « hors parti », il faudra voir comment se déroulera la primaire pour la désignation du candidat du PS. Si les conditions sont les mêmes que lors de l’élection du premier secrétaire de ce parti après le congrès de Reims, avec au final la désignation de Martine Aubry, il n’est pas impossible que Ségolène Royal se porte quand même candidate ; elle a d’ailleurs, je crois, évoqué elle-même cette hypothèse. Je ne suis pas sûr que Martine Aubry séduise l’ensemble de l’électorat de gauche et Ségolène Royal conserve une certaine popularité au sein d'une partie de celui-ci. C’est vrai que ça serait un peu suicidaire, politiquement, pour elle, mais elle n’aura de toute façon plus grand-chose à perdre. Elle pourrait alors, dans cette élection, être à Martine Aubry ce que serait Dominique de Villepin à Nicolas Sarkozy et sa candidature pourrait être aidée par ce dernier, par le biais d’une bienveillance des médias à son égard, comme ce fut le cas en 2005-2006.

[Robespierre]

C'est drôle, vous ne croyez absolument pas à l'éventualité d'une candidature DSK.

À droite vous oubliez aussi Christine Boutin qui vient de fonder son propre parti et qui avait été candidate, en 2002 il me semble.

Une chose est sûre, je vois mal Sarkozy faire aussi bien qu'en 2007 au 1er Tour, qui plus est avec autant de candidats à sa droite.

L'inconnue réside aussi dans l'attitude de Ségolène Royal ... elle ira jusqu'au bout, c'est certain, mais je pense qu'elle est légaliste et qu'elle se rangera derrière le candidat désigné.

N'oubliez pas que des sénatoriales auront lieu en septembre 2011 ... qu'une victoire de la gauche est possible et qu'il lui faudrait propulser une personnalité à sa présidence... Ségolène Royal, personnage n°2 de l'Etat en octobre 2011 ? lol

[Robespierre]

Oh les vilaines fautes d'orthographe !

Voila ce qui arrive quand on ne se relit pas !

[Jean-Philippe]

Pour DSK, c'est 50/50 pour moi avec Aubry. Si la crise se prolonge (cas probable), sa candidature prend du poids. Si la situation s'améliore visiblement, son apport sera moins évident. Donc pour le candidat PS, il faut davantage regarder les chiffres économiques que les sondages, les premiers ayant de l'avance sur les seconds.

[baudoin]

Je suis d'accord avec Jean-Philippe malgré le paradoxe de la situation.

Au delà de la crise même, ce sont de nouvelles interventions du FMI qui placeront DSK au centre du cirque médiatique, car des interviews ou des estimations de tendances économiques ne suffiront pas.

De nouvelles interventions, et bien que le principal intéressé s'en défende partiellement, ne feront que renforcer son image de "père fouettard". Il s'agirait tout de même ne pas perdre de vue le rôle du FMI : aider financièrement un Etat tout en imposant des mesures permettant un retour à la normal.

Ces mesures qui, dans certains cas, pourraient faire passer une politique de rigueur pour une promenade de santé (je ne vais pas revenir ici sur le cas de la Grèce) seront-elles supportables pour un homme qui pourrait se vouloir candidat du Parti socialiste ? D'autant plus que les annonces politiques faites par la majorité ces dernières semaines et qui laissent à penser que le pays entre en période de rigueur sont devenues la cible principale du PS ?

[Zimmer]

C'est drôle, vous ne croyais absolument pas à l'éventualité d'une candidature DSK.

Le mandat de Strauss-Kahn à la direction générale du FMI se terminera théoriquement en novembre 2012 et je ne pense pas qu’il abandonnera celui-ci pour participer à une primaire du PS qui s’avèrerait très incertaine pour lui. C’est vrai qu’il a une bonne cote de popularité, mais elle est actuellement sans doute meilleure auprès des sympathisants de droite que de ceux de gauche. En fait, je le vois davantage candidat en… 2017, si jamais Sarkozy devait être réélu en 2012. En effet, Martine Aubry, si c’est elle la candidate du PS en 2012, serait probablement "grillée" après une défaite, comme l’a été, d’une certaine façon, Ségolène Royal après 2007. En 2017, après 15 ans de droite au pouvoir, les Français auraient alors sans doute très envie de changement et Strauss-Kahn, qui bénéficierait d’une vraie stature internationale, qui serait allé jusqu’au bout de son mandat à la tête de l’institution financière et qui serait alors âgé de 68 ans, pourrait à ce moment-là apparaître comme un recours très crédible.

À droite vous oubliez aussi Christine Boutin qui vient de fonder son propre parti et qui avait été candidate, en 2002 il me semble.

S’il y a d’autres candidats de droite concurrents de Sarkozy, ce qui est déjà probable, je ne crois absolument pas à une nouvelle candidature de Boutin en 2012. Je pense plutôt qu’elle négociera sa non-candidature contre quelques circonscriptions pour son groupuscule lors des élections législatives qui auront lieu dans la foulée ainsi que, pourquoi pas, son éventuel retour au gouvernement.

L'inconnue réside aussi dans l'attitude de Ségolène Royal ... il ira jusq'au bout, c'est certain, mais je pense qu'elle est légaliste et qu'elle se rangera derrière le candidat désigné.

N'oubliez pas que des sénatoriales auront lieu en septembre 2011 ... qu'une victoire de la gauche est possible et qu'il lui faudrait propulser une personnalité à sa présidence... Ségolène Royal, personnage n°2 de l'Etat en octobre 2011 ? lol

Sauf contexte particulier (primaire du PS se déroulant dans des conditions très contestables comme je l’ai évoqué plus haut), je ne crois pas non plus, au bout du compte, à une nouvelle candidature de Ségolène Royal si ce n’est pas elle qui est investie.

Elle pourrait en effet, en contrepartie de son retrait, se voir offrir une porte de sortie honorable pour la suite (et fin ?) de sa carrière politique. Je ne l’imagine cependant pas présidente du Sénat à l’automne de 2011. Pour cela, il faudrait qu’elle quitte son département des Deux-Sèvres, où le prochain renouvellement sénatorial n’aura lieu qu’en 2014 (et qui de toute façon, à ma connaissance, n’a encore jamais élu un sénateur de gauche) pour se faire élire sénatrice (elle ne l’est pas actuellement et ne l’a jamais été) dans un autre département. Tout est toujours possible mais ça fait quand même "quelques" conditions à remplir, tout ça…