de vudeloin » Dim 1 Jan 2012 03:33
Les consultations électorales de la dernière période n'ont pas produit de phénomènes particuliers dans le département.
En effet, lors des élections municipales, peu de résultats surprenants ont été enregistrés.
Dans la première circonscription, la liste du maire UMP d'Epinal, Michel Heinrich, a été réélue au premier tour avec plus de 55 % des voix, devant la liste d'union de la gauche (32,6 %), la liste du Modem (8,8 %) et une liste d'extrême gauche (2,9 %).
La gauche, bien que divisée sur trois listes, a conservé la mairie de Golbey avec l'inusable Jean Alémani, élu depuis 1977 et désormais âgé de plus de 80 ans.
La liste d'union de la gauche à direction PS a été reconduite à Rambervillers, avec un 58 % sans discussion.
Enfin, la droite a conservé la mairie de Thaon les Vosges, à la suite d'un étonnant feuilleton, marqué par le décès du maire élu en mars 2008 (avec 50,15 % au premier tour) puis l'invalidation du scrutin après cet événement.
La liste UMP sortante fut réélue avec 59 % des votes lors de la partielle, une liste divers obtenant 3 élus et la gauche 2 élus dans ce scrutin.
Dans la deuxième circonscription, Saint Dié des Vosges a conservé son maire, l'ancien Ministre socialiste Christian Pierret, au terme d'un second tour assez serré où sa liste n'a obtenu que 50,8 %, alors que la gauche, divisée, avait réuni 67,5 % des votes au premier tour.
Raon l'Etape a reconduit l'équipe municipale de gauche de la commune, avec 68 % des voix.
La droite, pendant ce temps là , conservait les mairies d'Etival Clairefontaine, d'Anould.
La gauche conservait la mairie de Corcieux et gagnait celle de Senones.
Dans la troisième circonscription, la droite tient les trois communes les plus importantes du canton de Remiremont avec Remiremont (liste UMP élue avec 45,6 % des voix, devant une liste DVD 38,3 % et la liste de gauche 16,1 %), Saint Etienne les Remiremont (liste UMP élue avec plus de 60 % face à une liste de centre gauche, le maire sortant étant PS) et Saint Nabord, où trois listes de droite s'affrontaient.
La gauche tient par contre les deux mairies de La Bresse, pays des skieurs de fond, avec une liste de gauche réélue avec plus de 59 % des voix, et Cornimont, où la liste de gauche l'a emporté avec plus de 64 %.
Par contre, dans le même canton de Saulxures sur Moselotte, la droite dispose de la mairie de Vagney, où elle fut réélue avec 53,8 %.
La droite a conservé la mairie du Val d'Ajol, dans le canton de Plombières où j'ai aussi entrevu que le chef lieu était UMP.
Dans le canton du Thillot, la mairie du chef lieu est restée à gauche de fort peu tandis que celle de Rupt sur Moselle restait à droite.
Enfin, dans le canton de Gérardmer, le chef lieu est resté à gauche, avec un score de plus de 68 %.
Dans la quatrième circonscription, réélection de la mairie PS de Charmes (avec plus de 70 % des voix), de la liste de gauche de Mirecourt (avec un peu plus de 52 % des voix), comme des listes de droite sur Vittel, Contrexéville (plus de 57 %) et prise de la mairie de Neufchâteau, perdue par le PS dont la liste ne fit que 49,4 %.
Les élections cantonales 2008 ont vu les résultats suivants
Bains les Bains : élection du PS Frédéric Drevet, maire du chef lieu, avec 15 voix d'avance sur le candidat de droite.
Il s'agit d'un siège de droite gagné.
Bulgnéville : élection du centriste Luc Gerecke, même si le chef lieu reste l'apanage du socialiste Christian Franqueville.
Le candidat de la majorité Poncelet est élu en faisant 59 % au premier tour, la gauche étant tassée à un peu plus de 30 %.
Charmes : élection au second tour du DVD Didierjean, avec 42,7 % des voix, contre 34,3 % pour Robert Colin, autre DVD et 23 % pour le candidat socialiste, Michel Forterre, également secrétaire de la section PS du canton.
Le vainqueur, maire de Vincey, fut d'abord élu en 1976 sous l'étiquette PS.
Darney : réélection du sortant de droite Yannick Dars, avec plus de 70 % des voix face à un seul adversaire, un candidat PCF.
Plombières les Bains : réélection au premier tour du candidat UMP avec près de 70 % des voix dans ce canton plutôt tourné vers le tourisme.
Rambervillers : réélection de la candidate UMP Martine Gimmilaro, avec plus de 60 % au premier tour, alors même qu'elle a été écrasée lors des municipales du chef lieu.
Remiremont : réélection de l'inusable Christian Poncelet avec près de 60 % des voix au premier tour, l'intéressé entamant en 2008 sa 45e année de mandat de conseiller général de Remiremont.
Epinal Ouest : réélection du conseiller de droite Yvon Eugé, maire de la commune des Forges, avec 57,7 % des voix au premier tour.
Coussey : réélection du sortant de droite Claude Philippe, seul candidat et maire de la petite commune d'Harmonville.
Le canton abrite le village de Domrémy la Pucelle, lieu de naissance présumé de Jeanne d'Arc.
Lamarche : élection du DVD Gérard Sancho, maire de Martigny les Bains, avec plus de 61 % au second tour face au candidat UMP officiel.
En fait, l'intéressé a rejoint l'UMP ensuite.
Le candidat DVG, maire du chef lieu, n'a pas atteint 21 % au premier tour.
Vittel : réélection de Jean Jacques Gaultier, investi conseiller général en 2007 et député de la quatrième circonscription, avec 62,5 % au premier tour face à deux candidats de gauche.
Corcieux : réélection au premier tour du candidat UMP Guy Martinache, avec 54,5 % des voix.
Paradoxe : au détour d'un second tour sérieusement panaché, l'intéressé perd sa mairie de Granges sur Vologne, la commune la plus importante du canton.
Provenchères sur Fave : réélection du candidat UMP Jean Guy Ruhlmann, maire de la petite commune de Lubine, avec 54,2 % face au secrétaire de la fédération du Parti socialiste, celui obtenant un résultat somme toute honorable.
Ce petit canton pour la population a la particularité d'avoir eu comme élu deux anciens Ministres, l'un, Maurice Lemaire qui fut Président de société de chemins de fer avant guerre, directeur général de la SNCF à la Libération puis Ministre du Logement à deux reprises sous la Quatrième République, exerçant pendant 27 ans des fonctions de député des Vosges et l'autre, Lionel Stoléru, Secrétaire d'Etat au Travail manuel puis à l'immigration, concepteur de la fameuse « prime au retour » (traduite un peu humoristiquement par la formule « prends 10 000 balles et tire toi « ) puis Secrétaire d'Etat au Plan dans les gouvernements d'ouverture de Michel Rocard entre 1988 et 1991.
Elu du canton pendant trois ans, Lionel Stoleru sera ensuite député de l'Oise, soutenu par le PS, en 1988.
Autre particularité du canton : il eut, sous la Troisième République, un conseiller général et député de la Fédération Républicaine de France, Hubert de Bazelaire de Lesseux, dont l'un des descendants, Arnould, fut le vainqueur de Lionel Stoleru, sous étiquette PS avant de rallier la majorité Poncelet du Conseil général.
Raon l'Etape : réélection au premier tour du conseiller général socialiste sortant, Michel Humbert, maire du chef lieu, qui en est désormais à 29 ans de mandat de conseiller général et 28 de maire de Raon.
Une élection de sénateur, si l'on ose dire, avec 66,5 %.
Senones : réélection du maire socialiste de Senones, dès le premier tour, avec 51,2 % des votes.
Jean Luc Beverina confirma son élection de 2001 en étant reconduit à la tête de sa mairie en obtenant dès le premier tour de la municipale 56,2 % des voix au scrutin de panachage.
Saint Dié des Vosges Ouest : réélection du sortant UMP William Mathis, maire de Saint Michel sur Meurthe, avec 56,5 % au second tour.
Le candidat de droite arriva même en tête dans la partie de Saint Dié votant sur le canton avec 8 voix d'avance sur son adversaire socialiste.
Bilan comptable de ce renouvellement 2008 : 3 élus de gauche, 13 de droite.
Les européennes 2009 furent marquées, comme partout, par une faible participation (à peine plus de 40 % des électeurs inscrits).
La liste UMP de Joseph Daul arriva en tête avec 27, 74 % des voix, devant la liste PS de Catherine Trautmann avec 17,76 %, la liste des Verts avec 13,18 %.
Le Modem, avec Jean François Kahn, se fixa à 9,29 %, le FN, avec Bruno Gollnisch à 8,19 %, la liste du NPA 6,70 %, celle d'Antoine Waechter 4,23 % et la liste du Front de Gauche, menée par l'avocate Hélène Franco, 3,66 %.
La gauche, dans son ensemble, obtint 47 200 voix (43 %), centre, droite et extrême droite 57 625 voix (52,5 %).
Les régionales 2010 ont marqué une différence.
La liste de gauche menée par Jean Pierre Masseret, ancien Ministre, député et Sénateur PS de Moselle (également coureur à pied chevronné du Stade Messin et franc maçon connu) arrive en tête au second tour avec 48,5 % des voix et 68 901 voix.
La liste UMP de Laurent Hénart se cala sur un pourcentage de 33,9 % avec 48 205 voix et la liste FN de Thierry Gourlot de 24 972 voix et 17,6 %.
La liste de gauche arriva en tête dans la totalité des villes importantes du département (même Vittel et Remiremont !) atteignant notamment les 60 % à Contrexéville.
Enfin, les cantonales 2011.
Bruyères : élection du socialiste Christian Tarantola, maire de la commune de Docelles, au second tour avec 51,1 % et 124 voix d'avance sur le sortant de droite.
Châtel sur Moselle : élection de la centriste Colette Marchal, maire de Nomexy, dans un second tour marqué par la présence du FN, la gauche ayant été éliminée de ce canton comprenant notamment la commune de Thaon les Vosges.
A noter que ce canton, qui fut pendant 25 ans, de 1973 à 1998 celui du conseiller apparenté PCF Robert Bresson, a vu se présenter sous l'étiquette EELV Marie France Glaudel, ex candidate PS de 2007 et même Secrétaire de la Fédération du PS.
La candidate centriste, pour sa part, a été qualifiée en faisant plus de 36 % des votes, devant un candidat FN réalisant près de 26 % des voix.
Dompaire : élection du divers droite Gérard Marulier, maire du village d'Harol (563 habitants), sans présence de la gauche au second tour.
Epinal Est : réélection du socialiste François Xavier Huguenot, avec plus de 60 % au second tour.
La gauche, au premier tour, a réuni plus de 48 % des voix.
Quant au candidat FN, il est assez connu puisqu'il s'agissait de Jean François Jalkh, ancien député lepéniste de Seine et Marne.
Monthureux sur Saône : réélection du candidat UMP Alain Roussel, avec près de 66 % des voix dès le premier tour, maire du petit village de Claudon (220 habitants), ancien élu DVG lors de son premier mandat en 1998.
Saulxures sur Moselotte : réélection au premier tour du maire DVG de La Bresse, Guy Vaxelaire, avec plus de 52 % des voix.
Il améliore d'ailleurs un peu son score de l'élection précédente, tandis que le FN renforce son pourcentage au détriment de la droite classique.
Le Thillot : élection du candidat DVD Dominique Peduzzi, maire de Fresse sur Moselle, aux dépens du sortant DVG François Cunat, maire de Ramonchamp.
Le canton était celui du député François Vannson, qui fut suivi par l'élu de 2011, celui ci étant battu en 2004 par le candidat de gauche.
Xertigny : réélection au premier tour du sortant, le sénateur RPR Jackie Pierre, vice Président du Conseil général délégué aux Finances avec près de 55 %, devant la candidate du FN...
Châtenois : réélection du DVD Jean Pierre Florentin, maire du chef lieu, au second tour avec plus de 60 % des suffrages face au candidat PS Christian Prévôt, maire de la petite commune de Houécourt.
Mirecourt : réélection du PS Patrice Jamis, maire adjoint du chef lieu, centre national de la Lutherie, avec près de 62 % des voix au second tour (contre moins de 54 % en 2004)
Neufchâteau : élection du candidat UMP Simon Leclerc, face au sortant PS Jacques Drapier, qu'il avait déjà battu lors de la municipale de Neufchâteau en 2008.
Et l'écart s'avère important : plus de 860 voix dont la moitié dans le chef lieu.
Brouvelieures : réélection du PS Etienne Pourcher, maire de Frémifontaine et ancien suppléant de Christian Pierret, avec plus de 67 % des voix, laissant le FN en seconde position avec 18 % environ.
Fraize : réélection du PS Jean Claude, avec plus de 62 % au second tour face au candidat du FN.
Celui ci, avec plus de 28 % au premier tour, a supplanté la droite classique.
Sur 2004, le candidat de droite, Jacques Hestin, maire d'Anould, avait ét qualifié pour le second tour dans une triangulaire dont le candidat PS était sorti vainqueur.
Le candidat de droite perd 700 voix sur son score de 2004 quand le FN gagne 200 voix.
Ce canton de tradition industrielle a eu, longtemps, un élu communiste, dès avant la guerre et encore de 1961 à 1967, puis de 1979 à 1992.
Gérardmer : réélection du candidat PG Gilbert Poirot, premier adjoint au maire du chef lieu, station thermale et touristique connue (aujourd'hui lieu d'organisation du Festival du Film Fantastique qui avait auparavant lieu à Avoriaz) avec près de 63 % dès le premier tour.
Saint Dié des Vosges Est : réélection du sortant centriste Roland Bedel, maire de Sainte Marguerite, avec une avance de 1 242 voix sur le candidat socialiste au second tour.
A noter qu'au premier, il s'en est fallu de huit voix que la candidate FN n'élimine le candidat du PS.
Toutefois, bien que largement battu sur le canton, celui ci est resté en tête sur la partie de Saint Dié qui vote sur le canton pour 108 voix.
Problème : le candidat de droite gagne de 707 voix dans sa commune d'élection...
Le bilan de ce renouvellement est donc le suivant : 7 sièges à gauche et 8 à droite.
En tout cas, sur l'ensemble des séquences électorales, même si la gauche n'est pas dans les basses eaux de juin 2007, tout laisse penser que la droite aura quand même quelques difficultés à être battue lors des législatives.
Surtout que les sièges de gauche (10 au total et non 11 comme indiqué dans notre premier message) sont assez mal répartis.
Un seul des cinq cantons de la première circonscription ; cinq des neuf cantons de la deuxième ; deux des cinq cantons de la troisième et deux des douze cantons de la quatrième.
Alors, le pays déodatien à gauche ?