sondage avec les candidats

[pierrot]

Comme je l'ai déjà écrit plus haut en novembre (je vais reprendre certains termes de ce message, on en est toujours là) , la pertinence des études sur le second tour aussi loin de l'échéance est très discutable.
La campagne n'a pas démarré, l'affrontement bloc contre bloc non plus, le clivage partisan réel ne s'est pas cristallisé dans l'opinion (je ne parle pas au sein de la fraction la plus politisée du pays).
Dès lors, comment parler "d'intentions de vote", alors qu'on met juste en évidence des bonnes ou mauvaises opinions de personnalités ? Pour le premier tour, ça peut donner des indications, et encore on pourrait discuter de la percée actuelle de Bayrou à 5 mois du premier tour qui n'a pas du tout la même signification que celle de février-mars 2007 à quelques semaine du vote.
Aujourd'hui le rejet de Sarkozy dans une partie de la droite est tel que certains sont prêts à déclarer qu'ils voteraient Hollande. Cette défiance s'exprimera probablement au premier tour, c'est indiscutable, par les votes Le Pen, Bayrou, Villepin... ou l'abstention. Mais dans le secret de l'isoloir, lorsqu'il s'agira de choisir le Président de la République, les lignes de conduites reviendront forcément et majoritairement vers les fondamentaux de chaque électorat au second tour.
Alors que lorsqu'un enquêteur pose la question des deux tours à la suite aujourd'hui, le sondé reste logiquement sur la même réponse : la défiance envers Sarkozy.

[Kerxizor]

Cela dit l'évolution des sondages valident la stratégie présidentielle : Dès que Sarkozy annoncera sa candidature, il passera très nettement en tête des intentions de vote du 1er tour. On assiste pour le moment à un schéma assez parallèle à la présidentielle de 2007. Je peux me tromper mais la jurisprudence Bayrou vient quand même confirmer cette théorie.

[flo78]

un element est trs important dans l'analyse des reports:
le non positionnement de 50% de l'electorat lepeniste. Il faudrait voir si en transformant le chiffres de second tour par le reel report 2007 (70% des electeurs lepen avaient vote sarkozy au second tour si ce ne resserrerait pas les chiffres de second tour.

dans ce cas, le second tour serait serre et sarko passerait de 43% a 49% c'est a dire dans la marge d'erreur des sondages.

[pba]

Si on refait les comptes de Opinionway pour le 2ème tour, on obtient :
FH 44.7
NS 35
NSP 20.3
soit un rapport de 56/44
FH passe de 27 à 44.7 et NS de 24 à 35 (soit +17.7 et +11, un rapport de 61.7/38.3 assez cohérent, même si un peu faible)

Selon les données de Opinion, FH gagnerait 5 chez Mélenchon, 1.7 chez Joly , 4.8 chez Bayrou et 3.7 chez Le pen (15.2 à ces stade + chez tous les "petits ")

Si on simule avec les reports de 2007: 63/12/25 pour l'électorat le pen selon ipsos (63 et non 70 %), on obtient :
FH 44.7 moins 1.8=42.9 et NS 35 plus 5.2 =40.2 soit un rapport de 51.6/48.4; cependant, on ne peut croire à un retour aux % de reports de 2007 dans l'électorat .
En sens inverse, on ne peut croire que 32% de l'électorat Mélenchon, 54% de Joly ne se prononceront pas ! Et s'ils le font, ce sera très majoritairement FH.

@Kerxizor : je ne vois pas ce qui vous permets de supposer que NS dépassera et m^me très nettement FH dès son entrée en cnadidature, vu qu'il l'est déjà très largement dans l'esprit des Français !!

[ligerien]

Attention à l 'actualité sondagière, si Bayrou passe Marine Le Pen et se rapproche nettement de Sarkozy, ça va remuer médiatiquement et dans les états majors politiques.

[Stéphane]

un element est trs important dans l'analyse des reports:
le non positionnement de 50% de l'electorat lepeniste. Il faudrait voir si en transformant le chiffres de second tour par le reel report 2007 (70% des electeurs lepen avaient vote sarkozy au second tour si ce ne resserrerait pas les chiffres de second tour.

dans ce cas, le second tour serait serre et sarko passerait de 43% a 49% c'est a dire dans la marge d'erreur des sondages.

Dans la mesure où une partie non négligeable des votes Le Pen devrait être constituée de déçus du sarkozysme, j'imagine mal que les reports Le Pen / Sarkozy de 2012 se fassent dans des proportions comparables à 2007.

[Jean-Philippe]

Nous sommes majoritairement d'accord sur le fait que le scénario de 2007 (relatif succès de Sarkozy dans les catégories populaires, bons reports du FN sur Sarkozy et électorat centriste partagé, notamment à cause de la personnalité de Royal) ne se reproduira pas à cause du changement de candidat socialiste.
Hollande résiste mieux aux critiques qui visent surtout son programme (qui est en cours de formation) et moins sa personnalité qui est plutôt un atout.
Sarkozy est sortant et donc largement comptable de la situation actuelle, même si la crise est présentée comme une circonstance atténuante (les origines de la crise, notamment la spéculation et le haut niveau de dette de pays comme la France, n'ont pas été combattues depuis plusieurs années où il était en responsabilité).
Les déçus qui assurent qu'ils ne revoteront en aucun cas pour lui sont assez faciles à trouver, alors que l'inverse n'est pas vrai.

La baisse actuelle de Hollande au 1e tour, surtout au profit de Bayrou, ne se retrouve quasiment pas au 2e, preuve que c'est le rejet de Sarkozy qui est le principal vecteur d'explication du vote Hollande au 2e tour.

[Kerxizor]

@Kerxizor : je ne vois pas ce qui vous permets de supposer que NS dépassera et m^me très nettement FH dès son entrée en cnadidature, vu qu'il l'est déjà très largement dans l'esprit des Français !!

Je n'en suis pas aussi sûr. La candidature de Bayrou ne faisait aucun doute non plus dans l'esprit des Français, et pourtant sa déclaration officielle a crée un rebond dans l'opinion. J'indique simplement que la déclaration officielle de Sarkozy en 2007 a créé une dynamique (sondagière et thématique) qu'il a su maintenir durant toute la campagne. C'est à ce moment d'ailleurs qu'il est durablement passé devant Ségolène Royal en tête des sondages.

Hollande résiste mieux aux critiques qui visent surtout son programme (qui est en cours de formation) et moins sa personnalité qui est plutôt un atout.

Vraiment ? Passer de 32-35% d'intentions de vote à 27% au premier tour et de 60% à 56% au deuxième en l'espace de quelques semaines est certainement le fruit de ses nombreux atouts. Encore une fois, étant donné les élements que vous indiquez (rejet de Sarkozy + crise) l'écart devrait être autrement plus important ! Cela démontre simplement l'incapacité du candidat socialiste à maintenir une dynamique sur le long terme. En ce qui concerne les critiques je n'en ai pas retrouvé d'aussi violentes envers Ségolène Royal à ce stage de la campagne en 2006. D'autant plus que d'après Michel Sapin, la présentation du programme en Janvier devrait se contenter de définir les grandes orientations de la mandature. Je ne suis pas certain que c'est sur son atout programmatique qu'il pourra jouer pour se maintenir dans les sondages. Mais patience, donc.

La baisse actuelle de Hollande au 1e tour, surtout au profit de Bayrou, ne se retrouve quasiment pas au 2e, preuve que c'est le rejet de Sarkozy qui est le principal vecteur d'explication du vote Hollande au 2e tour.

Le problème des sondages de 2ème tour, c'est qu'ils font généralement oublier le 1er, certains retraités de l'Ile de Ré ou de Chamonix pourraient en témoigner. Pour moi ce sondage est factice car il concerne un candidat déclaré et un pas-encore-officiellement candidat. Bref nous y verrons plus clair après l'Epiphanie.

[vudeloin]

Ah oui le candidat qui n'est pas encore candidat tout en étant candidat et qui, pour l'heure, fait juste campagne avec l'argent public, en se rendant, dans le cadre de "visites thématiques", dans des endroits soigneusement choisis et surtout, à chaque fois qu'il passe, pourvus du dispositif de sécurité nécessaire à la protection de son intégrité physique...
Je dois dire que la discussion prochaine, par la volonté élyséenne, d'un projet de loi sur la limitation des remboursements de dépenses occasionnées par l'élection présidentielle m'amuse un brin.
Parce qu'effectivement, tant qu'on n'est pas en campagne, le compteur ne tourne pas...
La Palice a donc pris ses quartiers à l'Elysée ;)

Pour le reste, je dois dire que je pense assez comme l'ami pierrot (il ne m'en voudra pas de cette familiarité oulipienne, je pense), c'est à dire qu'une bonne partie de l'électorat n'est pas fixée et que les annonces successives de candidatures ont toujours un écho relatif dans l'opinion, ce qui est le cas de Bayrou ces temps ci, par exemple.
Je me souviens aussi de Chevènement autour de 12 % à l'automne 2001 et finissant à un peu plus de 5...

A un moment donné, outre la qualité des propositions (Hollande doit, de ce point de vue, faire quelques arbitrages, ne serait ce que pour éviter la fuite éventuelle d'une partie de son électorat vers Bayrou comme cela se produisit avec Royal en 2007), ce seront les forces militantes de chaque candidat qui joueront aussi leur rôle dans l'emballage final.
Pour le moment, par chez moi, l'UMP rase les murs ou figure aux abonnés absents même si je sais pertinemment que, au milieu de la foule de gens que je peux croiser tous les jours, il doit bien y avoir quelques partisans de Sarkozy.

[pba]

Si on compre les 2 derniers sondages Opinion way :
page 11 http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/111216-sondage.pdf (13-15/12)

et
page 5 http://www.opinion-way.com/pdf/opinionw ... e_2011.pdf
(16-19/12)

1)FH régresse dans l'électorat de Royal (de 75 à 67%) et de JM Lepen (de 7à 2%), mais montent chez les abestensionnistes de 2007 (de 9 à13%)

2)FB progresse dans l'électorat de Royal (de 2 à 5%), se maintient au Modem et progresse chez JM Lepen (de 1 à 4%)

On a du mal à retrouver sa "progression "de 3 points !!
Ou alors, sa fameuse progression n'en est pas une : 11+-2.5 à 14+-2.5 ???

3)NS passe de 12 à5% chez les électeurs de FB et progresse sur ses électeurs de 2007 de 65 à68% et surtout chez ceux de JMLepen de 1 à 9%. Ns chute chez les abstentionnistes de 21 à 6%.

4)MLP consolide chez les électeurs de JMLP (81 à 82%), perce chez ceux de FB de 5 à11%), mais régresse chez les abstentionnistes (de 15 à7%)